Édition
Nouvelle parution
Hôsai, Pèlerin des nuages et des eaux (édition bilingue)

Hôsai, Pèlerin des nuages et des eaux (édition bilingue)

Édition et traduction : Dominique Chipot, Rikako Fujii

C’est dans le courant des réformes sociétales et culturelles qui ont suivi la fin de l’isolationnisme du Japon que le poète Masaoka Shiki a commencé à rénover le haïku, provoquant une scission au sein des haïjins. Les adeptes du renouveau ont cherché différentes voies, parmi lesquelles a émergé le haïku de forme libre, réfractaire au rythme traditionnel de dix-sept mores. Ozaki Hôsai (1885-1926) est considéré comme un génie du genre. Après des études de droit à l’université de Tokyo, il travaille dans une compagnie d’assurances jusqu’à ce que l’ivresse et la poésie prennent une place trop importante dans sa vie. Il devient moine laïc et séjourne dans différents temples avant de se retirer sur l’île de Shôdoshima, dans la mer intérieure de Seto, où il finira ses jours.
La présente édition de sept cents haïkus s’efforce de retracer son parcours poétique.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cette édition :

"Haïkus libres", par Maurice Mourier (en ligne le 21 septembre 2024).

Comme le vers libre inventé à la fin de notre XIXe siècle, et, à la même époque, les haïkus « modernes » créés par Masaoka Shiki (né un an avant la révolution de Meiji), les haïkus libres se libèrent du rythme traditionnel de trois vers de 5, 7 et 5 syllabes, comme de l’obligation de mentionner d’un mot l’une des quatre saisons. Ils n’en demeurent pas moins fidèles à l’extrême brièveté originelle, tout en traitant de sujets beaucoup plus variés, en particulier tirés de la vie quotidienne et contemporaine. L’un des grands maîtres de cette nouvelle forme est Ozaki Hosai (1885-1926) dont la présente édition, illustrée de photos de la vie du poète, remarquablement soignée et présentée, offre en transcription phonétique et traduction littérale un florilège qui suit pas à pas sa courte biographie.