Essai
Nouvelle parution
Philippe Lejeune, Adieu, ma pauvre guerre. André Pézard à Vauquois

Philippe Lejeune, Adieu, ma pauvre guerre. André Pézard à Vauquois

Publié le par Marc Escola

Le journal inédit de Philippe Lejeune sur les carnets personnels d’André Pézard, son oncle et parrain, auteur du livre culte sur la Grande guerre, Nous autres à Vauquois.

Salué comme un chef-d’œuvre et plusieurs fois réédité, Nous autres à Vauquois, 1915-1916, d’André Pézard, est un témoignage sur la Grande Guerre parmi les plus forts et les plus émouvants. Mais personne ne connaissait l’ensemble des archives et carnets de tranchées de l’auteur à l’origine du livre, à l’exception de…  Philippe Lejeune qui a mené l’enquête avec passion. « J’ai voulu raconter ici une double histoire, explique-t-il, d’abord celle de l’écriture même du livre, étude “génétique” du travail de l’écrivain, mais aussi l’aventure personnelle que fut pour moi l’exploration du fonds André Pézard aux Archives nationales. André Pézard était mon parrain, cousin germain de ma mère, homme impressionnant, grand spécialiste de Dante. Je suis allé l’interviewer sur notre histoire familiale commune en 1981, sans dire un mot de sa guerre, et sans l’interroger sur Nous autres à Vauquois, que je n’avais pas lu ! Mon journal raconte ma tardive conversion, mon coup de foudre, puis la découverte progressive des carnets, brouillons et correspondances émergeant des cartons, l’éblouissement devant son art, mais surtout l’attendrissement devant la pratique de la valeur suprême révélée par la guerre : l’amitié. »

Ce « remords » de Philippe Lejeune, qui consacre sa vie de chercheur à l’autobiographie, à la génétique et aux écritures ordinaires, donne naissance à un de ses livres les plus personnels, exploration sensible et vertigineuse. Il enthousiasmera ses fidèles, ainsi que les historiens et passionnés d’archives et d’écriture de soi.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Leçon d’autobiographie", par Philippe Artières (en ligne le 21 mai 2024).

Depuis L’autobiographie en France (1971) puis Le pacte autobiographique (1975), Philippe Lejeune a fait des écritures à la première personne, largement méprisées jusque-là, une littérature légitime, désormais enseignée dans les lycées et travaillée dans les universités. L’originalité de cette œuvre critique réside dans l’extraordinaire inventivité du chercheur et sa puissance de découverte. Avec cette étude du récit d’André Pézard, Nous autres à Vauquois, salué comme un chef-d’œuvre par Jean Norton Cru à sa parution en 1918, Philippe Lejeune nous offre une enquête formidable, à la fois, savante et érudite, généreuse et émouvante.