« Dès le début de cette scène une révolution, pour mes yeux dessillés, s’était opérée en M. de Charlus, aussi complète, aussi immédiate que s’il avait été touché par une baguette magique. » Sodome et Gomorrhe, au centre exact d’À la recherche du temps perdu, n’est pas un volume comme les autres. L’ouvrage constitue un point privilégié d’où saisir le roman tout entier dans son mouvement profond, répétant pour l’approfondir la structure d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs, entre Paris et Balbec, complétant en diptyque les intrigues mondaines et politiques du Côté de Guermantes, enclenchant le roman d’Albertine, que développeront les deux volumes suivants, et, surtout, donnant enfin au personnage de Charlus, et au monde inversé qu’il incarne, toute son envergure…
Paru entre 1921 et 1922, ce roman est, selon les mots de Proust, « le plus riche en faits psychologiques et romanesques » de tout l’ensemble. Moins théorique, moins autobiographique également, il est le lieu de la liberté romanesque, c’est-à-dire de l’inversion faite principe d’invention.
Édition d’Alexandre de Vitry.
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Nouvelle parution
Publié le par Matthieu Vernet