
Traduit de l'allemand par Laurent Margantin.
Depuis 1975, la tenue quotidienne de carnets est essentielle à l’œuvre du romancier et dramaturge. Une petite partie compose les journaux publiés, dont le présent volume concerne les années de préparation du roman La Voleuse de fruits, du récit La Deuxième Épée, de la pièce Zdeněk Adamec… Période où l’auteur reçoit le prix Nobel, où intervient le confinement…
Dans ces carnets se révèle le regard aigu que Peter Handke porte sur le monde et la nature. Marquées par le suspens et le refus de conclure, les notes n’en sont pas moins fulgurantes. L’extrême concentration de l’écriture, la fréquence des ellipses, l’ironie parfois, les rapprochements toujours suggestifs, nous immergent dans le « dialogue intérieur » de l’écrivain percevant « chaque chose, même s’il en existe des millions, comme étant unique ».
Pour lire les premières pages...
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Paroles en marge", par Jean-Luc Tiesset (en ligne le 2 juillet 2024).
À côté de son œuvre proprement dite, Peter Handke a régulièrement publié des notes ou réflexions, souvent traduites elles aussi en français (Le poids du monde, À ma fenêtre le matin, Hier en chemin). Dialogues intérieurs à la périphérie s’inscrit dans cette continuité. Ce nouveau livre se présente à la façon d’un journal de travail, où réflexions et notes seraient jetées spontanément sur le papier. Mais serait-ce un leurre ?