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Appel à communications
Le Bildungsroman à l’épreuve des identités sexuelles.
Le Bildungsroman est le plus souvent appréhendé comme un genre littéraire qui représente le développement du jeune protagoniste ainsi que son intégration aux structures sociales. De ce fait, le genre articule le processus de maturation du héros à la progression narrative du récit. La constitution de ce genre littéraire, à la fin du dix-huitième siècle en Allemagne, s’inscrit dans l’émergence d’une littérature nationale, et fait l’objet d’un débat revendiquant tantôt la spécificité nationale de ce genre, tantôt la dimension transnationale de son patron narratif. Lukács[1], Bakhtine[2] et Moretti[3], identifient ainsi le thème principal du Bildungsroman dans une confrontation entre un “individu problématique”, pour reprendre le terme de Lukacs, et son monde ainsi que les normes sociales qui y sont attachées. Le roman d’apprentissage se confronte ainsi d’emblée à la construction du soi, de l’individu dont il serait le récit de la formation par une suite d’expériences intimes, sentimentales, intellectuelles.
À cette première vague critique répond une approche défendue par les critiques féministes dans les années 1980-1990, orientée par l’analyse des catégories de sexe dans le roman[4] . Le Bildungsroman, depuis sa constitution comme genre littéraire, est dominé par les protagonistes masculins, et s’il n’exclut pas les récits aux protagonistes féminins, sa structure narrative est liée à la masculinité dont il fait le récit. Cette attention au genre, dans son acception sociale, permet ainsi le déploiement d’une nouvelle perspective pour le genre littéraire lui-même, comme le soulignent Elizabeth Abel, Marianne Hirsch, et Elizabeth Langland, dans leur ouvrage The Voyage In: Fictions of Female Development : « le sexe du protagoniste modifie tous les aspects d’un Bildungsroman particulier : sa structure narrative, sa psychologie sous-entendue, sa représentation de la pression sociale[5]. » L’inclusion des paramètres de genre et de sexualité étend les problématiques du roman aux sujets jusque-là écartés par l’androcentrisme historique du Bildungsroman : femmes et minorités sexuelles. Les personnages issus de celles-ci permettent de révéler la production de l’hétérosexualité comme un impensé du roman en prêtant attention à la maturation sexuelle du protagoniste face aux normes sexuelles et sociales qui lui sont imposées.
Les romans LGBT, surtout les récits de « coming out » dépeignant la révélation d’une identité sexuelle hors de l’hétérosexualité, mobilisent à leur tour le genre du Bildungsroman, à travers un processus d’apprentissage sexuel et social marqué par l’hostilité[6]. L’identité, alors articulée à une expérience du désir, mais aussi à celle d’une minorisation sociale, devient le lieu d’une négociation complexe entre le soi sexué et sexuel et la machine sociale, entre intégration et subversion.
La proposition de ce colloque prend pour cadre cette lecture du Bildungsroman comme lieu de production de l’hétéronormativité, pour interroger la façon dont il peut donner forme aux identités sexuelles minoritaires. Cette lecture nous permet d’interroger comment cette forme littéraire permet de raconter les identités lesbienne, gay, trans et queer, mais aussi plus largement, d’appréhender la sexualité et l’identité comme des objets sociaux construits. C’est dans ce cadre-là que nous proposons aux participant.es, travaillant sur toutes les époques et à partir de plusieurs approches disciplinaires, de mettre le Bildungsroman à l’épreuve des identités sexuelles, en explorant, sans s’y limiter, les axes suivants :
Sexualités majoritaires et minoritaires
Ce colloque encourage les participants à envisager comment le roman de formation peut explorer la construction de sexualités minoritaires, dans une large variété de contextes. Si la place de la littérature dans la représentation des identités sexuelles a déjà fait l’objet de plusieurs recherches, ce colloque cherche, plus spécifiquement, à analyser comment la structure narrative du roman de formation permet la représentation de sexualités déviantes au regard de la norme imposée par l’hétérosexualité. Cet axe permettra d’envisager la façon dont la confrontation entre désir et norme est mise en récit, et comment cette mise en récit s’articule à la formation de l’individu, à sa construction. Existe t-il un bildungsroman gay, lesbien, trans ou queer ? Comment cette forme, étroitement liée à la production de l’hétérosexualité comme norme sociale dans la construction de l’individu, peut-elle accueillir d’autres voix ? Comment ces positions minoritaires permettent-elles de réinterpréter et de subvertir le patron narratif de la formation ?
Transgressions sexuelles, transgressions formelles
Le Bildungsroman traditionnel s’est développé avec une forme particulière, le réalisme, pour formuler des personnages comme types capables d’exemplifier les effets de relations sociales particulières, ainsi que de représenter les normes auxquelles le protagoniste se confronte et s’intègre, socialement et professionnellement. En revanche, qu’arrive-t-il au Bildungsroman quand la préoccupation principale de l'intrigue n’est pas une intégration sociale ou professionnelle mais une formation d'identité sexuelle, surtout non-normative ? Reste-t-il fidèle à l’esthétique réaliste pour effectuer les caractéristiques propres au Bildungsromans ? Sinon, quelles autres formes ou esthétiques littéraires sont-elles déployées pour représenter cette nouvelle préoccupation du Bildungsroman ? Ces autres formes ou techniques narratives mobilisées dans cette entreprise sont-elles adaptées à ce genre littéraire ?
Une contre-tradition ?
En inscrivant les catégories — tant littéraires que sociales — dans une histoire plus longue, il devient possible d’étudier des dynamiques propres à une tradition d’écriture. Les sexualités minoritaires, puis les identités non hétérosexuelles, occupent une place ambiguë au sein de cette tradition romanesque : tantôt elles participent de la tradition d’écriture du Bidungsroman, en devenant des contre-modèle inquiétant ou attirants, tantôt elles s’y opposent en revendiquant une autre écriture de soi. Ce colloque sera ainsi l’occasion de questionner la “contre-tradition” du récit de formation non-hétérosexuel. Si les travaux d’historiens ont permis de comprendre l’émergence relativement récente du paradigme de l’identité dans la conception des sexualités minoritaires, à quels modèles passés se réfèrent les récits de formation queer, gay, trans ou lesbien ? Quel rapport ceux-ci entretiennent-ils à la question de la tradition littéraire ?
Romans de déformation/désapprentissage sexuel.
Le Bildungsroman est un genre littéraire qui confronte un jeune individu aux normes de sorte que le premier apprenne à s’y intégrer, d’où l’appréhension de ce genre littéraire aussi comme roman de formation ou d’apprentissage. Sa dimension rhétorique, voire didactique, vise alors une formation double — celle du protagoniste et celle du lecteur qui s’identifie à lui — pour enfin les intégrer dans les normes sociales et sexuelles. Toutefois, dans de multiples récits de Bildung, il existe des protagonistes qui résistent à cette intégration jusqu’à la fin. Ou bien les récits qui représentent d’une manière ironique et critique le processus d’apprentissage du protagoniste, incitant plus le processus de désidentification que celui d’identification. S’agit-il alors des romans de désapprentissage sexuel ? Un autre type de Bildungsroman où le protagoniste se déforme des normes (hétéro)sexuelles, les désapprend, et opte pour d’autres sexualités qui lui conviennent mieux ?
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[1] Georg Lukács, The Theory of the Novel: A Historico-Philosophical Essay on the Epic Forms of Great Literature, trad. par Anna Bostock (Massachusetts: MIT Press, 1971), p. 80.
[2] Mikhaïl Bakhtine, Esthétique de la création verbale, trad. par Alfred Aucouturier (Paris: Gallimard, 1984), p. 230.
[3] Franco Moretti, Le roman de formation, éd. par Camille Bloomfield et Pierre Musitelli (Paris: CNRS éditions, 2019), p. 55.
[4] Meredith Miller, « Lesbian, Gay and Trans Bildungsroman », dans Graham, Sarah (dir.), A History of the Bildungsroman, op. cit. p. 240
[5] « the sex of the protagonist modifies every aspect of a particular bildungsroman: its narrative structure, its implied psychology, its representation of social pressure. » Elizabeth Abel, Marianne Hirsch, et Elizabeth Langland (éds), The Voyage In: Fiction of Female Development, Hanover et Londres, University Press of New England, 1983, p. 5. (c’est nous qui traduisons).
[6] Sarah Graham, « The American Bildungsroman », dans Sarah Graham (dir.), A History of the Bildungsroman, Cambridge, Cambridge University Press, 2019, p. 140.
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Modalités de soumission
Les propositions de communication (entre 300 et 400 mots), rédigées en anglais ou en français et accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique (100-150 mots), sont à envoyer avant le 31 mai 2024 aux deux adresses pariwat.s@parisnanterre.fr et plefaggianelli@gmail.com. Les contributeur.ices seront notifié.e.s de la décision dans le courant du mois de juin 2024.
Calendrier
31 mai 2024 : date butoire de la réception des propositions.
30 juin 2024 : notification des décisions aux auteur.ices.
29-30 novembre 2024 : dates du colloque
Comité d’organisation
Pariwat Sukwichai, Paule Faggianelli
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Call for papers
The Bildungsroman through the lens of sexual identities.
The Bildungsroman is often understood as a literary genre representing the personal development of a young protagonist as well as his/her integration into social structures. Therefore, the genre articulates the protagonist’s process of growth with the narrative progression. The Bildungsroman, constituted as a literary genre during the late eighteenth century in Germany, also coincided with the emergence of a national literature, and was subjected to a debate claiming, on one hand, its national specificity and, on the other hand, its transnational characteristic through its narrative pattern. Lukács[1], Bakhtine[2] and Moretti[3], thereby identified the main theme of the Bildungsroman as depicting a confrontation between “a problematic individual”, to use Lukács’s term, and his/her world imbued with particular social norms. The novel of formation confronts therefore the construction of the self, the individual on whom the narrative of formation is constructed through a sequence of intimate, emotional and intellectual experiences.
This first wave of criticism on the genre would later be met with a new approach originating from feminist criticism in the 1980s and 1990s, guided by a thorough analysis of the categories of gender in the novel[4]. The Bildungsroman has, since its constitution as a literary genre, been dominated by male protagonists, and though it doesn’t entirely exclude narratives with female protagonists, its narrative structure is imbued with masculinity on which the narrative is centered. This attention to gender, in its social sense, leads to a new perspective on the genre itself, as pointed out by Elizabeth Abel, Marianne Hirsch, et Elizabeth Langland in The Voyage In: Fictions of Female Development: “the sex of the protagonist modifies every aspect of a particular bildungsroman: its narrative structure, its implied psychology, its representation of social pressure[5].” Including gender and sexuality as analytical criteria expands the genre to other topics thus far bracketed by the historical androcentrism of the Bildungsroman: women and sexual minorities. The characters based on these minorities may shed light on the production of heterosexuality as an unexplored territory of the novel by paying a particular attention to the confrontation and/or negotiation between the protagonist’s sexual maturation and socio-sexual norms.
LGBT novels, especially those with “coming-out” narrative depicting the disclosing of a non-heterosexual identity, deploy as well the Bildung trope through the process of sexual and social formation in an environment often hostile to their sexual identity[6]. Identity, hereby conjugated with an experience of desire and of social minority, becomes a site of a complex negotiation between a sexual self and the social machine, between integration and subversion.
This conference proposes to take as its point of reference how the Bildungsroman can be grasped as a site of the production of heteronormativity, in order to interrogate how this literary genre can provide different forms of expression for other sexual minorities. This lens of sexual identity allows us to interrogate how this literary form is capable not only of narrating different sexual identities — lesbians, gay, transexual, queer and so on — but also, more broadly, of grasping sexuality and identity as constructed social objects. It is within this framework that we encourage participants working on all historical periods and from different disciplinary approaches to grapple with the Bildungsroman through the lens of sexual identities by exploring, but not limited to, these following topics:
I. Sexual majorities and sexual minorities
This conference encourages participants to consider how the novel of formation can explore the construction of sexual minorities in various contexts. If literary representation of sexual identities has already been largely explored in numerous studies and research, this conference aims, more specifically, to analyze how the narrative structure of the novel of formation provides the means for various representations of deviant sexualities in relation to heterosexual norms imposed upon them. This topic allows us to consider the way in which a narrative of a confrontation between desire and norm is crafted, and how this narrative is conjugated with the formation, and construction, of an individual. Is there a gay, lesbian, trans, or queer Bildungsroman? How can this literary form, closely related to the production of heterosexuality as a social norm in the construction of an individual, articulate and integrate other voices? How do these minority positions lead to various reinterpretations and subversions of the narrative pattern of formation?
II. Sexual/formal transgressions
The traditional Bildungsroman was developed in a particular form, realism, as a means to create characters capable of exemplifying the effects of particular social relations, as well as representing the norms confronted by the protagonist and into which s/he must socially and professionally integrate. However, what happens to the Bildungsroman when the plot focuses, not on social and professional integration, but on the formation of sexual identity, especially that of sexual minorities? Does it reenact realism in order to effectuate certain characteristics specific to the Bildungsroman? Are these other forms or narrative techniques deployed in this objective adapted to this literary genre and in what way?
III. A counter-tradition?
By inscribing literary and social categories in a longer span of history, examining specific dynamics of a literary tradition becomes thereby possible. Sexual minorities, as well as non-heterosexual identities, occupy an ambiguous place within this tradition of the novel: on one hand, they integrate the literary tradition of the Bildungsroman by becoming an unsettling, or appealing, counter-model; on the other hand, they go against the tradition by reclaiming an alternative self-narrative. In this regard, this conference aims to provide a critical space to interrogate the “counter-tradition” of non-heterosexual narrative of formation. If the works by historians allow us to understand the relatively recent emergence of “identity paradigm” in thinking sexual minorities, which models in the past do queer, gay, trans or lesbian narratives of formation refer to? What relation do these narratives have with the question of literary tradition?
IV. Novels of sexual unlearning
The Bildungsroman is a literary genre which represents a young individual in confrontation with norms in order that the former learns to integrate into the latter, hence the apprehension of this literary genre also as a novel of formation or a novel of education. Its rhetoric, or didactic, dimension seeks a double formation/education — that of the protagonist and that of the reader through the process of identification — with the purpose of integrating them into social and sexual norms. Nevertheless, in quite a few Bildungsromane, the protagonists resist this integration paradigm throughout the narrative. There are also those representing the protagonist’s process of learning in an ironic or critical way, encouraging more the process of disidentification than that of identification. Can these narratives be thereupon considered novels of sexual unlearning? Another type of Bildungsroman where the protagonist unlearns (hetero)sexual norms and opts for other sexualities more suitable for him/her?
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[1] Georg Lukács, The Theory of the Novel: A Historico-Philosophical Essay on the Epic Forms of Great Literature, trad. par Anna Bostock (Massachusetts: MIT Press, 1971), p. 80.
[2] Mikhaïl Bakhtine, Esthétique de la création verbale, trad. par Alfred Aucouturier (Paris: Gallimard, 1984), p. 230.
[3] Franco Moretti, Le roman de formation, éd. par Camille Bloomfield et Pierre Musitelli (Paris: CNRS éditions, 2019), p. 55.
[4] Meredith Miller, « Lesbian, Gay and Trans Bildungsroman », dans Graham, Sarah (dir.), A History of the Bildungsroman, op. cit. p. 240
[5] « the sex of the protagonist modifies every aspect of a particular bildungsroman: its narrative structure, its implied psychology, its representation of social pressure. » Elizabeth Abel, Marianne Hirsch, et Elizabeth Langland (éds), The Voyage In: Fiction of Female Development, Hanover et Londres, University Press of New England, 1983, p. 5. (c’est nous qui traduisons).
[6] Sarah Graham, « The American Bildungsroman », dans Sarah Graham (dir.), A History of the Bildungsroman, Cambridge, Cambridge University Press, 2019, p. 140.
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Submission guidelines
We invite applicants to submit their proposals (between 300 and 400 words), written in English or in French accompanied by a short bio-bibliography (100-150 words), to Pariwat Sukwichai (pariwat.s@parisnanterre.fr) and Paule Faggianelli-Brocart (plefaggianelli@gmail.com) by 31st May 2024. The applicants will be informed of the decision within June 2024.
Calendar
- 31st May 2024: proposal submission deadline.
- 30th June 2024: notification of decision to applicants.
- 29th-30th November 2024: Conference dates.
Organizing committee
Pariwat Sukwichai
Paule Faggianelli-Brocart
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Bibliographie indicative
Ammirati, Charles, Le roman d’apprentissage : thèmes et sujets, Paris, Presses universitaires de France, 1995.
Banoun, Bernard, Anne Tomiche et Mónica Zapata (dir.), Fictions du masculin dans les littératures occidentales, Paris, Classiques Garnier, 2014.
Boes, Tobias, Formative fictions: nationalism, cosmopolitanism, and the Bildungsroman, Ithaca, New York, Cornell University Press, 2012.
Buckley, Jerome H., Season of youth: the Bildungsroman from Dickens to Golding, Cambridge, Mass, Harvard University Press, 1974.
Butler, Judith, Trouble dans le genre, le féminisme et la subversion de l’identité, trad. Cynthia Kraus, Paris, La Découverte, 2006.
Feng, Pinjia, The female « Bildungsroman » by Toni Morrisson and Maxine Hong Kingston: a postmodern reading, New York, Peter Lang Publishing, 1999.
Fiorentino, Francesco (dir.), Le Roman de formation au féminin, dans Revue italienne d’études françaises, n°13, 2023.
Foucault, Michel, Histoire de la sexualité, vol. 1, “La volonté de savoir”, Paris, Gallimard, 1994.
Gottfried, Marianne Hirsch, « Defining Bildungsroman as a Genre », PMLA/Publications of the Modern Language Association of America, vol. 91 n°1, 1976, p. 122.
Graham, Sarah (dir.), A history of the bildungsroman, Cambridge, UK ; New York, NY, Cambridge University Press, 2019.
Halberstam, Jack, Female Masculinity, Durham, Duke University Press, 2018.
Halperin, David, L’art d’être gai, trad. Marie Ymonet, Paris, Epel, 2015.
Hardin, James N. (dir.), Reflection and action: essays on the Bildungsroman, Columbia, University of South Carolina Press, 1991.
Jeffers, Thomas L., Apprenticeships: the Bildungsroman from Goethe to Santayana, New York, Palgrave Macmillan, 2005.
Martini, Fritz, « Bildungsroman—Term and Theory », dans James N. Hardin (dir.), Reflection and action: essays on the Bildungsroman, éd. James N. Hardin, Columbia, University of South Carolina Press, 1991.
Millard, Kenneth, Coming of age in contemporary American fiction, Edinburgh, Edinburgh university press, 2007.
Miller, Meredith, « Lesbian, Gay and Trans Bildungsroman », dans Sarah Graham (dir.). A history of the bildungsroman, éd. Sarah Graham, Cambridge, UK ; New York, Cambridge University Press, 2019.
Moretti, Franco, Le roman de formation, trad. par Camille Bloomfield et Pierre Musitelli, Paris, CNRS éditions, 2019.
Munoz, José Esteban, Disidentifications: Queers of Color and the Performance of Politics, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999.
Pernot, Denis, « Du “Bildungsroman” au roman d’éducation : un malentendu créateur ? », Romantisme, vol. 76, 1992, p. 105‑119.
Rich, Adrienne, “Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence” (1980), Journal of Women's History, Volume 15, Number 3, Autumn 2003, pp. 11-48
Sedgwick, Eve Kosofsky, Épistémologie du placard, trad. Maxime Cervulle, Paris, Amsterdam, 2008.
Taylor, Charles, Les sources du moi, La formation de l’identité moderne, trad. Charlotte Melançon, Paris, Seuil, 1998.
Tomiche, Anne, Pierre Zobermann (dir.), Littérature et identités sexuelles, Paris, SFLGC Diff. les Belles-lettres, 2007.
Wittig, Monique, La pensée straight, Paris, Amsterdam, 2018.