Questions de société
Nejma Brahim, 2€ de l'heure. La face cachée de l'

Nejma Brahim, 2€ de l'heure. La face cachée de l' "intégration" à la française

Publié le par Marc Escola

Sabine est aide à domicile auprès de personnes âgées, Yao manutentionnaire pour une grande enseigne dans un supermarché du Sud de la France, Hajer médecin à l’hôpital public… Tous trois, comme les autres témoins dont les récits structurent 2 € de l’heure, sont en situation irrégulière et se battent, affrontant la violence administrative, pour obtenir des papiers.

Nejma Brahim a rencontré des centaines de travailleurs de l’ombre, partout en France. Elle dévoile un système d’exploitation étendu et installé, et dresse un tableau à rebours de tous les fantasmes, sur ces étrangers qui bénéficieraient des « aides sociales » sans rien faire. Au contraire, ils et elles travaillent, souvent beaucoup et la plupart sans contrat, pour, parfois, pas plus de 2 euros de l’heure.

Ce document donne à voir ce qu’est véritablement « l’intégration à la française » : une main-d’oeuvre qui n’est pas concernée par le droit du travail et qui soutient pourtant de nombreux pans de notre économie. Comment les employeurs, parfois les plus gros, profitent-ils de cette situation ? Pourquoi et combien l’État accepte-t-il de perdre ? En bref, à qui profitent les sans-papiers ?

Nejma Brahim est journaliste. En 2020, elle a rejoint le pôle International de Mediapart où elle se consacre aux migrations. 2 € de l’heure est son deuxième livre.

On peut lire sur Actualitte.com un article sur cet ouvrage…

Lire aussi sur en-attendant-nadeau.fr :

"La fabrique des sans-papiers", par Nathalie Ferré (en ligne le 26 mars 2024).

Dans le contexte d’une réforme – une de plus – du droit des étrangers marquée par une forte régression des droits, le livre de Nejma Brahim fait œuvre utile. 2 € de l’heure donne la parole à celles et ceux, sans papiers, exerçant avec professionnalisme et rigueur des métiers délaissés. La journaliste à Mediapart y raconte leurs attentes, leurs espoirs et leurs combats.