Édition
Nouvelle parution
Catherine Pozzi, Peau d'âme

Catherine Pozzi, Peau d'âme

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Le Banquet (207a) : « L’amour, Socrate, n’a pas la beauté pour objet, comme tu le crois – Alors lequel ? – Celui d’engendrer et d’enfanter dans la beauté – Admettons-le, dis-je. – Rien de plus sûr. Pourquoi d’engendrer ? Parce que c’est la part toujours renaissante et immortelle dans l’existence mortelle : il est inévitable qu’avec le bien on désire l’immortalité, d’après les principes dont nous sommes convenus, et si l’amour veut que le bien lui advienne pour toujours, nécessairement oui, l’amour a l’immortalité pour objet. » 

Peau d’âme ? Fonder un nouveau discours de Diotime, justifiant une quête méthodique de l’immortalité. Conte (avant tout, un conte sur ce qui d’abord touche, console, menace, sauve l’homme, ou le perd, sur la sensation : une « entropie négative »), poème, traité philosophique et scientifique, il résiste aux catégories convenues tant par sa construction en séquences mélodieuses que par sa quête novatrice et résolument littéraire.