
La Main à plume est le groupe surréaliste qui prend la relève pendant l’Occupation, alors que Breton et la plupart des surréalistes historiques ont pris le chemin de l’exil. De jeunes peintres, poètes et militants se regroupent sous ce nom rimbaldien et lancent une série de publications et d’activités collectives dans le Paris occupé. Ce groupe particulièrement politisé, qui comprenait beaucoup d’étrangers et de Juifs, réinvente l’aventure surréaliste dans un champ littéraire et artistique sous contrainte. Cet ouvrage vient réviser l’Histoire du surréalisme sous l’Occupation de Michel Fauré et apporte un éclairage nouveau sur l’intrication entre poésie et politique, qui engage le devenir des avant-gardes après 1945.
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On peut lire sur Actualitte.com un entretien avec l'auteur…
Et sur en-attendant-nadeau.fr :
"Le surréalisme sous l’Occupation", par Alain Roussel (en ligne le 13 février 2024).
Injustement oublié, le groupe La Main à plume bénéficie depuis quelques années d’un regain d’intérêt, grâce notamment aux travaux de Michel Fauré et surtout à cet essai très documenté – qui apporte un éclairage nouveau – de Léa Nicolas-Teboul, avec une préface de Louis Janover. S’inspirant du mouvement surréaliste à la fin des années 1930, tout en n’ayant plus de contact avec les principaux membres historiques exilés, ses affiliés ont cherché, durant la dernière guerre mondiale et dans la France occupée, à en assurer une sorte de continuité parallèle.