Édition
Nouvelle parution
Enrique Vila-Matas, Montevideo (trad. André Gabastou)

Enrique Vila-Matas, Montevideo (trad. André Gabastou)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Tourmenté par la perspective d'une nécessaire mutation tant personnelle que littéraire, un narrateur qui ressemble à s'y méprendre à l'auteur se prend à observer, à travers des portes fantômes et des chambres contiguës très volatiles, des signaux constituant autant d’indices qui invariablement le ramènent à l’essence de l’écriture, à l’épisode anodin qui soudain expose toute l’ambigüité du monde. Un roman traversé par l'ombre tutélaire de Julio Cortazar.

Lire un extrait...

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Montevideo mon amour", par Emmanuel Bouju (en ligne le 12 octobre 2023).

Qu’as-tu vu à Montevideo ? Tu n’as rien vu à Montevideo. Enrique Vila-Matas ne reprend pas Hiroshima mon amour, même après avoir raconté, dans Paris ne finit jamais, son séjour en 1974 dans une chambre de bonne appartenant à Marguerite Duras, qu’il croisait dans l’escalier en espérant recevoir d’elle et de ses conseils sibyllins la clé de l’écriture. Ce dernier livre, intitulé Montevideo, s’ouvre pourtant sur le rappel de ce séjour parisien et du livre qui l’a relaté, mais c’est pour mieux rebaptiser celui-ci Un garage à soi (mélange de Virginia Woolf et de Gertrude Stein – voire de Jean Echenoz mais c’est trop long à expliquer) ; et lui substituer, avant d’y revenir, plusieurs autres lieux et livres. Ce faisant, il déploie une nouvelle série vertigineuse de références propres au commentaire, à la citation et, surtout, à la réécriture.