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Posture(s) du (jeune) chercheur en sciences humaines et sociales : processus, réflexivité, interdépendances (El Jadida)

Posture(s) du (jeune) chercheur en sciences humaines et sociales : processus, réflexivité, interdépendances (El Jadida)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Abdelouahad MABROUR)

Appel à communications

Le Laboratoire d’Études et de Recherches sur l’Interculturel (LERIC) organise les 23 et 24 novembre 2023, en partenariat avec le Groupement de Recherche Euro-Méditerranéen (GREM), la sixième édition des Journées Jeunes Chercheurs (JJC) sous le thème :

Posture(s) du (jeune) chercheur en sciences humaines et sociales :
 (processus, réflexivité, interdépendances)



Argumentaire

Bien que le travail académique exige de tout chercheur une rigueur sans faille, il arrive que la complexité des domaines de recherche écorne sa lucidité. C’est pourquoi il lui est nécessaire d’élargir son mode de pensée et d’adhérer à ce que Edgar Morin nomme « La pensée complexe », décentrée, déterritorialisée et contextualisée. Car, « la pensée complexe est toujours sensible à l'incertitude, l'ambivalence, la contradiction, qui sont les ennemies de l'arrogance »[1].

Le (jeune) chercheur en sciences humaines et sociales se tient dans une posture similaire.  Souvent amené à prendre du recul, à porter un regard décloisonné sur son objet d’études, il puise sa matière à penser dans un terreau interculturel et interdisciplinaire ancré dans la contemporanéité. C’est ainsi qu’il adopte une posture, c’est-à-dire une (non prise de) « position […] par rapport à ses objets de recherche, à ses interlocuteurs, à son terrain, mais aussi à ses pairs et aux institutions qui structurent son activité »[2] . Aussi est-il important de questionner le délitement des frontières entre les disciplines, la rémanence des interférences subséquentes, les littératures du monde, ou encore la confluence entre art, didactique et littérature que le chercheur ne prend pas toujours nécessairement en ligne de compte. 

Il appert, néanmoins, que la pensée unique et essentialisante constitue un véritable handicap pour une recherche académique efficiente. En effet, en plus de la probité requise, le (jeune) chercheur doit valoriser son activité scientifique en améliorant sa visibilité, et, surtout, en s’écartant des a priori théoriques de tout jugement subjectif et/ou dicté par des poncifs. Il est, donc, de son devoir de déployer des efforts continus, de faire preuve d’un esprit d’initiative inébranlable, et d’œuvrer à la production et à la diffusion du savoir académique (« expliquer », « comprendre », « impulser des changements », …). C’est ainsi que le chercheur peut participer à l’éclosion de la lumière sur des sujets inexplorés. À ce propos, Giorgio Agamben précise que le véritable éveilleur de conscience, similaire en tous points au chercheur contemporain, « est celui qui fixe le regard sur son temps pour en percevoir non les lumières, mais l’obscurité. [Il] est donc celui qui sait voir cette obscurité, qui est en mesure d’écrire en trempant la plume dans les ténèbres du présent »[3]. Et même si sa recherche déterre des phénomènes liés au passé, l’investigateur neutre et tolérant devra passer outre toute considération centriste. Ce n’est qu’à cette condition de perméabilité et d’ouverture sur la diversité interculturelle que son regard sera une source d’éclairage et de rayonnement. 

La thématique de la sixième édition des Journées Jeunes Chercheurs (JJC 2023) mettra la lumière sur la posture que devrait avoir le (jeune) chercheur face à son objet ou son sujet d’étude. Par quels moyens de transmission se réalise son approche et quel(s) regard(s) porte-t-il sur le cheminement de son objet d’étude ? Certaines recherches ouvrent une passerelle entre des disciplines aux frontières aujourd’hui perméables faisant jouer, par-là, l’avantage certain de l’interdisciplinarité. C’est l’occasion de les convoquer aux Journées Jeunes Chercheurs dans l’espoir que l’échange qui en naitra sera édifiant et constructif. Cet appel à communications s’adresse aux jeunes chercheurs en sciences humaines et sociales (sciences de l’éducation, littérature et arts, sciences du langage, sociologie, histoire, anthropologie, socio/psycho-linguistique, …), qui s’intéressent aux questions suivantes (non limitatives) : 

-       Discours sur la recherche et sur les pratiques de la recherche,
-       Le chercheur-acteur
-       L’identité « objet »/ « sujet »
-       Le terrain de recherche
-       Le positionnement théorique
-       Les approches et méthodes de recherche
-       Le processus de recherche
-       Etc. 

Modalités de soumission

-       Un résumé de 350 mots accompagné d’une bibliographie indicative ainsi que de 5 mots‐clés, mentionnant l’axe dans lequel se situe la proposition, doit être déposé sur la plateforme
 https://posturesjjc6.sciencesconf.org

-       Merci de préciser dans le corps du message, le nom et le prénom, le rattachement institutionnel, le numéro de téléphone et l’e-mail du (de la) contributeur (contributrice).

Langues de la rencontre : arabe, français, anglais

Calendrier

-       25 mai 2023 : diffusion de l’appel à communications  

-       30 juillet 2023 : date limite de réception des résumés (350 mots) 

-       15 aout 2023 : Réponses aux contributeurs 

-       17 septembre 2023 : date limite d’inscription aux journées jeunes chercheurs 

Les textes sélectionnés, après une double évaluation à l’aveugle par le comité scientifique, seront publiés dans les actes du colloque.

Frais d’inscription : 

·       70 euros pour les intervenant étrangers (50 euros pour les doctorants)

·       400, 00 dh (pour les nationaux. 300,00 dh pour les doctorants)

·       250, 00 (doctorants du LERIC)

Ce montant couvre :

·       La documentation 
·       Les deux repas de midi (23 et 24 novembre) 
·       Les pauses café 
·       La publication des actes pour les communications retenues par le comité scientifique

Pour toutes informations complémentaires, merci d’écrire à l’adresse suivante : jjc2023ed6@gmail.com (Coordination des journées)

 


 
[1] E. Morin, Introduction à la pensée complexe. Paris : Ed. Du Seuil, 1990, p.71.
[2] S. Alphandéry et P. Bobbé (dir.). « Chercher, S’engager ? », Communications, n° 94. 2014, p. 6. https://www.cairn.info/revue-communications-2014-1.htm 
[3] G. Agamben., Qu’est-ce que le contemporain ? Paris : Payot & Rivages, « Rivages Poche/Petite Bibliothèque », 2008, p. 23.