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Les formes textuelles (revue Pegasus : pour un laboratoire expérimental et appliqué de théorie littéraire, éditions Classiques Garnier, 2025, n°2)

Les formes textuelles (revue Pegasus : pour un laboratoire expérimental et appliqué de théorie littéraire, éditions Classiques Garnier, 2025, n°2)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Ofra Lévy)

Pegasus : pour un laboratoire expérimental et appliqué de théorie littéraire est une nouvelle revue qui sera publiée à partir de 2024 en versions papier et numérique.

Pourquoi une nouvelle revue de critique littéraire ?
-Alors que les approches critiques se sont énormément multipliées depuis le milieu du XXème siècle, laissant le champ libre à de fortes spécialisations ou, à l’inverse, à des dispersions insécurisantes pour les étudiants et les chercheurs, sans pour autant, semble-t-il, apporter leur lot d’outils concrets et systématisables à l’analyse textuelle ; 
-Alors que la formation pratique à l’analyse textuelle n’est pas partout dispensée, ou seulement selon certaines écoles, privant les étudiants et les chercheurs d’une richesse pourtant à leur disposition ou susceptible de l’être ;
-Il a semblé nécessaire de créer un espace permettant à des chercheurs chevronnés comme à des chercheurs plus novices d’explorer les théories existantes, de les croiser avec les nouvelles avenues critiques ou dans une logique interdisciplinaire pour une redécouverte, un renouvellement et une création d’outils analytiques de la critique littéraire. 
 
Pegasus se propose ainsi d’être un lieu partagé de recherche en théorie littéraire appliquée et expérimentale, afin de susciter une appétence pour des mises en pratique conjointes et nourrir des hybridations stimulantes, favorisant des analyses inédites de la littérature. L’ambition de la revue est aussi de (faire)construire, au fil des publications, un thesaurus pratique sous forme de palette analytique systématisable, de l’étude d’un texte à un corpus donné.

Par ailleurs, Pegasus se propose de travailler sur un vaste ensemble de textes littéraires (roman, nouvelle, mais aussi théâtre, poésie, essai, littérature de genre, littérature transmédiatique etc.) en croisant les approches propres à ces champs génériques dans l’élaboration de modèles et grilles d’analyses textuels innovants, sans oublier le lien aux recherches didactiques.

Les formes textuelles, Pegasus : pour un laboratoire expérimental et appliqué de théorie littéraire, éditions Classiques Garnier, 2025, n° 2.

Dans la lignée de son premier numéro « Le personnage », Pegasus souhaite continuer à construire ses fondations à partir d’un des autres fondamentaux de la théorie littéraire. Son deuxième numéro sera donc consacré aux formes du texte, dimension autant propice à l’interdisciplinarité qu’à la pratique analytique.

Quelques exemples, à titre illustratif et non limitatif, de types de travaux de modélisation sur les formes textuelles attendus dans une logique de systématisation :
Le modèle analytique glossématique de L. Hjelmslev ; l’appareil analytique en narratologie modale de G. Genette ; le modèle fonctionnaliste d’A. Martinet ; le modèle de littérovision de M. Bernard et B. Bohet ; les travaux de datavisualisation d’A. Gefen ; la dynamique de l’intrigue de R. Baroni ; les catégories de « l’alternarré », du « dénarré » et du « disnarré » de G. J. Prince ; les 6 fonctions de communication de R. Jakobson ; le système de morphèmes de G. Gougenheim ; les 31 fonctions invariantes de V. Propp reprises et assouplie par C. Bremond ; la théorie des fonctions et indices de R. Barthes reprise et synthétisée par J-M. Adam ; le Monomythe de J. Campbell ; les 5 fonctions de A. J. Greimas ; le schéma quinaire de P. Larivaille ; les séquences prototypiques textuelles de J- M. Adam... 
Les travaux à un stade exploratoire ou en cours sont tout autant bienvenus.  

Les articles attendus devront répondre à l’une des exigences suivantes, en accord avec le caractère innovant de la revue conçue comme un laboratoire pratique de critique littéraire :

  • Présenter une modélisation ou des instruments systématisables inédits permettant d’analyser un aspect formel d’un texte ou d’un corpus, conçus à partir de différentes approches théoriques revisitées ou combinées de façon créative.
  • Présenter les résultats d’analyse d’un aspect formel d’un texte ou d’un corpus obtenus à partir de l’application d’une modélisation ou d’instruments systématisables existants de la théorie littéraire.
  • Présenter les résultats d’analyse d’un aspect formel d’un texte ou d’un corpus obtenus à partir de l’application d’une modélisation ou d’instruments systématisables inédits de la théorie littéraire. 

Pegasus souhaiterait aussi faire entendre la voix des écrivains et écrivaines qui sont ainsi encouragés :

  • À appliquer une modélisation ou des instruments systématisables de la théorie littéraire permettant d’analyser un aspect formel de leur œuvre.
  • À expliciter comment une théorie critique leur a concrètement permis de construire un aspect formel de leur œuvre. 

Cadrages théoriques mobilisables
Les grilles et modèles analytiques sur les formes textuelles dans une logique de systématisation peuvent être créés à partir d’une combinaison d’approches à large spectre et parfois syncrétiques.  Voici quelques pistes mobilisables dans l’expérimentation ou l’application de cet outillage pratique de critique littéraire : 

  • Formes et genres littéraires, formes hybrides (épicisation et romanisation), formes et modes, formes unificatrices ou de rupture, formes et censure…
  • Les formes par le biais de la linguistique, de la rhétorique, de la stylistique : analyses énonciatives, poétique du récit, stylistique générique, stylistique historique, figuration textuelle et métaphores structurelles, analyse glossématique…
  • Les formes par le biais de la pragmatique et des esthétiques de la réception : formes et horizon d’attente, théorie de l’intrigue, tension narrative…
  • Sociolecture des styles littéraires : sociopoétique, politique des formes, esthétique d’époque et d’écoles, styles et études de genres (études féministes et queer), décolonialisme formel…
  • Les formes sous l’angle du structuralisme, de la narratologie (narratologie post-classique, narratologie transmédiale), mise en abyme, possibles narratifs, les séquences prototypiques textuelles, dénarré/disnarré/alternarré…
  • Morales de la forme, formes et signification, formes et sensations, structures anthropologiques et esthétiques de l’imaginaire, monomythe et formes…
  • Monstration et théâtralisation : montage et collage, fragments, drame à rebours, découpage et structure…
  • Formalisme pur : Humanités Numériques, IA, statistiques, pratiques machiniques, résultats quantitatifs, relations aux objets numériques…
  • Formes mineures/majeures (déconstruction), déterritorialisation et reterritorialisation, …
  • Approches génétiques des formes : variantes, transmédialité, écritures à processus/à programme, psychanalyse des brouillons, textanalyse, formes et inconscient…
  • Littérarité et discours référentiel, fiction/diction, littérature et littéracie…
  • Analyses comparatives entre formes littéraires et différents arts, intermédialité, transmédialité, sémiostylistique…

Modalités de soumission 
Les propositions d’articles (1500 signes maximum avec une courte notice bio-bibliographique) doivent être adressées conjointement à Marie Bernanoce (marie.bernanoce@univ-grenoble-alpes.fr), Gaëtan Brulotte (gaetan.brulotte@louisiana.edu) et Ofra Lévy (ofra.levy@sorbonne-nouvelle.fr) avant le 2 juillet 2023.
Ces propositions devront identifier le ou les champs critiques et théoriques concernés sous forme de cinq mots clés.
Les réponses seront transmises vers le début du mois de juillet
Les articles qui auront été acceptés, d’une longueur maximale de 40 000 signes (espaces comprises), devront être remis au plus tard le 1 novembre 2023 et seront soumis à expertise. 

La directrice de publication 
Ofra Lévy (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle)

Le comité de rédaction
Marie Bernanoce (UMR 5316 Litt&Arts, U. Grenoble Alpes) 
Gaëtan Brulotte (U. de Louisiane, Etats-Unis) 
Ofra Lévy (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle) 

Le comité scientifique (en l’état actuel)
Jean-Michel Adam (CLE, U. de Lausanne, Suisse)
Raphaël Baroni (RéNaF, U. de Lausanne, Suisse)
Marie Bernanoce (UMR 5316 Litt&Arts, U. Grenoble Alpes)
Michel Bernard (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle)
Baptiste Bohet (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle)
Gaëtan Brulotte (U. de Louisiane, Etats-Unis)
Ioana Galleron (UMR 8084 LATTICE, U. Sorbonne Nouvelle)
Alexandre Gefen (UMR 7172 THALIM / U. Sorbonne Nouvelle / CNRS)
Philippe Hamon (EA 3423 CRP19 / U. Sorbonne Nouvelle)
Louis Hébert (U. du Québec, Canada)
Françoise Lavocat (UMR EA172 CERC, U. Sorbonne Nouvelle)
Matthieu Letourneux (EA 1586 CSLF/ U. Nanterre)
Ofra Lévy (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle)
Gerald Prince (U. de Pennsylvanie, États-Unis)
François Rastier (INaLCO-ERTIM / CNRS)
Yves Reuter (ULR 4354 CIREL / U. de Lille)
Alain Schaffner (UMR 7172 THALIM, U. Sorbonne Nouvelle)