Après une exposition consacrée à Colette, la Fondation Jan Michalski offre ses cimaises à Nabokov, dès le 5 mai prochain et pour tout l'été. Du poète émigré russe au romancier américain de renommée internationale, l’itinéraire d’écrivain de Vladimir Nabokov (Saint-Pétersbourg, 1899 – Lausanne, 1977) le mène d’exils en métamorphoses. Trilingue dès l’enfance, pratiquant le russe, l’anglais et le français, lecteur avide et précoce, il grandit dans l’opulence matérielle et culturelle d’une famille aristocratique en Russie. À la suite de la révolution bolchévique de 1917, ses années d’apatride entre Berlin et Paris lui font connaître la plus grande indigence. Fuyant le nazisme, Nabokov gagne ensuite les États-Unis en 1940, puis s’installe en Suisse en 1962. Passeur de cultures, il est également traducteur et enseignant en littérature avant de pouvoir vivre de sa plume à partir de 1958, quand sont signés les droits d’adaptation au cinéma de son roman Lolita (1955). Dans ces mouvements successifs de l’histoire se pose la question : comment écrire ? À travers un ensemble de documents réunissant photographies, dessins, manuscrits, éditions originales et correspondances, l’exposition propose un parcours au fil des déplacements et des dépaysements, des langues et des imaginaires, des chatoyantes mues de l’écrivain virtuose.
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Publié le par Marc Escola