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Le végétal (La Revue de la BNU)

Le végétal (La Revue de la BNU)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Elodie LACROIX)

La Revue de la BNU n° 29

Thème : Le végétal

La Revue de la BNU, dont les thèmes des dossiers couvrent toute la diversité des problématiques culturelles (à l'image des fonds conservés par la bibliothèque), entend cette fois-ci s'attaquer à un sujet très transversal dans le monde du livre et de l'écrit : celui du végétal. 

Matière même du papier ou d'autres supports végétaux d'écriture (dont le plus connu reste le papyrus) ; objet de types de livres (comme par exemple les herbiers) ; vaste usage méta-littéraire ou méta-poétique de la métaphore végétale – fleurs, prairie, etc. – depuis l’Antiquité, dont les mots mêmes de florilège ou d’anthologie sont les héritiers tardifs ; présence du végétal comme concept dans l'imaginaire contemporain (avec par exemple l’« arborescence » des schémas, le « moissonnage » des données numériques) : le végétal est plus présent qu'on ne l'imagine dans le monde du livre et des bibliothèques – et dans son imaginaire.

Parmi quelques publications récentes ou plus anciennes, et qui montrent bien la permanence de l’intérêt pour le thème, on peut citer :

- Irène Vallejo, L’infini dans un roseau, Paris, Belles Lettres, 2021 

- Évelyne Prioux, « Parler de jardins pour parler de créations littéraires », dans K. Coleman, P. Derron (dir.), Le jardin dans l’Antiquité, Vandœuvres-Genève, Fondation Hardt, coll. Entretiens sur l’Antiquité classique, 60, 2014, p. 87-143 

- Floriane de Rivaz, Bibliothèques et jardins, quelles alliances possibles ?, mémoire Enssib, 2015 

- Les trois révolutions du livre : catalogue de l'exposition du Musée des arts et métiers, 8 octobre 2002 - 5 janvier 2003 [sous la dir. d’Alain Mercier], Paris, Musée des arts et métiers ; Imprimerie nationale, 2002

Citons aussi l’œuvre de Giuseppe Penone qui associe le végétal et le livre/l’écrit (cf. son « arbres livre » dans la récente exposition à lui consacrée à la Bibliothèque nationale de France, intitulée Sève et pensée (https://www.bnf.fr/fr/agenda/giuseppe-penone-seve-et-pensee).

Avec pareil sujet, large et foisonnant, nous souhaitons nous concentrer, dans ce numéro, sur les liens que la thématique du végétal peut entretenir avec le monde des livres et des bibliothèques, que ce soit comme support de lecture, comme thème structurant un livre ou la pensée qui s’exprime dans un livre, ou encore comme thème en lien avec des pratiques de lecture. Le végétal comme thème structurant l’architecture ou la décoration des bibliothèques (cf. la cour intérieure de la BnF à Tolbiac) peut de même être un axe intéressant.

 

Les articles pourront aborder les sujets suivants :

 
1. Ce que le livre doit au végétal

·       Le papier, les supports végétaux en général : papier végétal, écorce de mûrier, chanvre et lin, papyrus, bouleau, écriture sur écorce (« gramota » médiévaux) ; élargissement possible à l’ethnobotanique (les supports utilisés sur d’autres continents) ; problématiques de la conservation / restauration ; 

·       Les livres portant sur le végétal et dont le végétal influe sur la matérialité : herbiers, catalogues de fleurs ; les cyanotypes botaniques (dont la technique revient en force) ; la phytotypie ;

·       Thématique de l’écologie, dimension environnementale (recyclage du papier). Le livre écologique : du papier au transport, comment produire les ouvrages autrement ;

·       Le végétal comme outil d’écriture (calames et autres…) ; les pigments végétaux utilisés pour les enluminures, la fabrication de l’encre au moyen de pigments…

 

2)     Ce que la bibliothèque doit au végétal 

·       Le modèle végétal dans l’imaginaire des savoirs contemporains : l’arbre, le rhizome, l’arborescence, le moissonnage de données… ; le « désherbage » en bibliothèque ;

·       L’ornementation végétale dans les bibliothèques ou scriptoria (par exemple au Moyen-Âge, à l’époque de l’Art nouveau, à celle de la « végétalisation » actuelle).

 

3)     Ce que le lecteur doit au végétal

·       Les pratiques de lecture : réfléchir sur ce que signifie, par exemple, lire un rouleau de papyrus, c'est-à-dire un support végétal qui nécessite un usage nécessaire des deux mains ; lire sur papier cousu et relié / lire sur un autre type de support ;

·       La notion de « bibliodiversité » (éviter l’uniformisation de la production, promouvoir des idées et des pratiques responsables), portée par l’image de l’arbre, en écho à celle de la biodiversité.





La Revue de la BNU, publiée par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, est diffusée à la fois en version papier et sur OpenEdition. Les articles retenus, s’ils émanent du monde scientifique et doivent en avoir la rigueur, s’adressent à un grand public cultivé.

 

Quelques mots sur La Revue de la BNU :

La Revue de la BNU a été créée en 2010 et paraît deux fois par an, en langue française, au printemps et à l’automne. Sa direction scientifique revient à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU), laquelle a institué pour ce faire un comité scientifique, composé de personnalités du monde de l'université et de la culture. Depuis 2018, le président en est Jean-François Bert (Université de Lausanne). Elle possède également un comité de rédaction, interne à la BNU. Le rédacteur en chef est Christophe Didier, conservateur général des bibliothèques, délégué à l'action scientifique et aux relations internationales à la BNU.

 

Revue émanant d'une bibliothèque, elle a naturellement l'ambition de mettre en valeur l'exceptionnel patrimoine de l'établissement, deuxième bibliothèque de France par l'importance et la diversité de ses collections, et largement marquée, de par son histoire franco-allemande, par une dimension européenne. Mais au-delà, elle veut être un point de rencontre scientifique et culturel sur des sujets qui excèdent largement le seul monde du livre. Elle s’intéresse certes aux collections pour elles-mêmes, mais surtout en ce que celles-ci permettent d’aborder des thématiques plus larges ; il s’agit là, en somme, de faire parler autrement les bibliothèques. En faisant dialoguer ceux qui font la culture d’aujourd’hui – artistes, écrivains, responsables d’institutions culturelles ou chercheurs – et posent ainsi les bases du patrimoine de demain, La Revue de la BNU se distingue des publications traditionnelles des bibliothèques. 

 

Quoiqu’une certaine souplesse dans l’organisation interne des numéros soit assumée, La Revue s’articule généralement autour d’un dossier central, suscité soit par un fonds de la bibliothèque, soit par une thématique en cours d’étude pouvant intéresser les partenaires potentiels énumérés plus haut. À l’image des collections de la BNU, tous les domaines des sciences humaines et sociales (ainsi que ceux relevant de l’histoire des sciences) sont potentiellement amenés à faire l’objet d’un dossier. À côté du dossier, des rubriques régulières (dont la publication systématique de textes inédits, anciens comme contemporains) cherchent à rappeler à la fois la variété typologique des documents conservés par les bibliothèques et la diversité des matériaux qu’elles peuvent offrir aussi bien à la recherche qu’à la curiosité.

Plus d’informations sur La Revue de la BNU, ainsi que les numéros en ligne, sur https://journals.openedition.org/rbnu/

 

Modalités de soumission

Les propositions d’articles destinées au n° 29 de La Revue de la BNU seront envoyées au format Word à Christophe Didier : Christophe [dot] Didier[at] bnu[dot] fr, avant le 15 avril 2023. 

 

Plus précisément, l’envoi comprendra : 

• un résumé de 2 000 signes indiquant la teneur de l’article et son plan prévisionnel ;

• un court curriculum vitae de l’auteur, accompagné d’une liste des principales publications.

 

Politique d'évaluation 

Les propositions seront examinées par le comité scientifique de la revue, et les réponses (acceptation ou refus) communiquées aux auteurs au plus tard à la fin mai 2023. Les articles définitifs, accompagnés de leurs illustrations, seront alors à remettre pour le 15 décembre 2023. 

Délai moyen entre soumission et publication : 52 semaines.

 

Comité de rédaction 

Daniel Bornemann, Christophe Didier, Claude Lorentz, Emmanuel Marine, Jérôme Schweitzer, Catherine Soulé-Sandic, Madeleine Zeller (Bibliothèque nationale et universitaire) 

 

Membres du comité scientifique international interdisciplinaire :

Jean-François Bert, Université de Lausanne – Président du Comité

Alain Colas, directeur, BNU – Directeur de la publication

Christophe Didier, Délégué à l’action scientifique et aux relations internationales, BNU – Rédacteur en chef

Hervé Doucet, Université de Strasbourg

Christian Bonah, Université de Strasbourg

Luana Quatrocelli, Université de Strasbourg

Patrick Werly, Université de Strasbourg

Nicolas Di Meo, Université de Strasbourg – Service des bibliothèques

Christine Bénévent, École nationale des Chartes

Laetitia Démarais, Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg

Rupert Schaab, Württembergische Landesbibliothek, Stuttgart

Vianney Muller, Région Grand Est – Comité d’histoire régionale

Benoît Jordan, Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

Ève Netchine, Bibliothèque nationale de France