Alexis Rime, Les Feintes d’une fin. Boris Vian continué par l’Oulipo (postface de Marc Escola)
Y a-t-il une suite après la mort ?
On n’achève plus guère les livres laissés inachevés par leurs auteurs : personne n’a écrit les chapitres manquants de Bouvard et Pécuchet, les pages non écrites du Premier Homme ou le dernier des Quatre Évangiles de Zola. Pourtant, il est arrivé récemment qu’un groupe de continuateurs achève un roman juste ébauché, et pas n’importe quel roman : un texte inédit que Boris Vian esquissa au début des années 1950, dans la lignée de ses romans « à l’américaine » signés « Vernon Sullivan ». Qui a donc bien pu oser reprendre la plume de Vian pour clore son ultime incursion dans le genre « roman noir » ? C’est l’Oulipo ! Mais alors, comment rendre acceptable le geste littéraire de la continuation, qui n’a plus rien d’évident ? Peut-on poursuivre un texte inachevé sans le trahir ? Peut-on pasticher un pastiche ? Telles sont les questions auxquelles répond cet essai, consacré au roman On n’y échappe pas de Boris Vian et l’Oulipo, paru en 2020 aux éditions Fayard.
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Lire sur Fabula la Postface de Marc Escola : "La main fantôme"…
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