Théodore de Banville, Nouvelles et contes. 1845-1870. Édition critique. Établissement du texte, notices, choix de variantes et notes par Peter J. Edwards
Depuis trop longtemps, l’œuvre de fiction en prose de Théodore de Banville demeure injustement méconnue. Ses récits traitent de sujets très variés et la tonalité va de la jovialité fantaisiste au tragique le plus pathétique, tandis que les motifs témoignent d’une solidarité respectueuse avec les dépossédés ou bien d’un souverain mépris pour l’égoïsme et l’hypocrisie de la société de l’opulence. Au centre de ses préoccupations on trouve le théâtre et la théâtralité, tous deux conçus comme un lieu d’engagement proposant une vision de modernisation des arts face à une arrière garde accrochée aux valeurs d’un passé révolu. Cette édition de ses Nouvelles et Contes réunit tous les récits recueillis jusqu’en 1870 en y ajoutant une vingtaine de récits jamais recueillis par l’auteur. Le volume permet au lecteur de suivre l’évolution de Banville nouvelliste depuis ses premiers efforts jusqu’à sa maîtrise du genre dans les années 1859 à 1870. Arrivé au dernier quart du XIXe siècle, son talent de conteur est apprécié de tous, mais surtout auprès d’un public féminin.
Peter J. Edwards est professeur émérite d’études françaises à la Mount Allison University au Nouveau Brunswick, Canada. Bénéficiaire de nom breuses bourses du Conseil canadien de recherches en sciences humaines, il remporta six fois le prix d’excellence Paul Paré pour ses publications et fut nommé Chevalier de l’ordre des palmes académiques.