Texte présenté par Didier Lett
Dans une cité marchande comme Florence à la Renaissance, les hommes, du simple artisan au riche patricien, savaient tenir une comptabilité, sommaire ou sophistiquée. Beaucoup ne lâchaient pas la plume en rentrant chez eux : en relisant ces écrits domestiques, étroitement liés aux techniques comptables des milieux d’affaires, Christiane Klapisch-Zuber entre dans la construction de la mémoire et le travail d’écriture de leurs auteurs, y révèle la place des femmes et l’honneur des familles.
« Écrire ou ne laisser la voie libre qu’aux seuls souvenirs oralement évoqués, transmettre ou interrompre le fil de la mémoire, tels sont les enjeux de ces registres du quotidien, les ricordanze italiennes », que dévoile cet inédit d’une grande historienne.