Édition
Nouvelle parution
Charles Dickens, De grandes espérances

Charles Dickens, De grandes espérances

Publié le par Marc Escola

Traduction de Jean-Jacques Greif.

Découvrir aujourd'hui le chef-d'oeuvre de Charles Dickens, dans cette nouvelle traduction, constitue un choc. Personne ne nous avait prévenus que De Grandes Espérances, ce classique des classiques, est aussi le plus bluffant des romans ! A-t-on encore besoin du cinéma et des séries télévisées, quand on a un tel livre entre les mains ? Page après page (et on les tourne très vite), De Grandes Espérances démontre qu'en matière de suspense, de rythme, de puissance de suggestion, les mots n'ont aucun besoin des images : ils les contiennent déjà - et avec une force incomparable - dès lors que la traduction restitue au texte tout son éclat et sa vivacité d'origine.

La lecture achevée, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ces Grandes Espérances. L'intrigue digne des plus grands romans d'aventures ? Les scènes d'anthologie, qui font passer le lecteur par toutes les émotions ? Les dialogues, où l'art du traducteur Jean-Jacques Greif fait merveille ? Les personnages inoubliables : Pip, le bagnard en fuite, l'inquiétante Miss Havisham, Joe le forgeron, la belle Estella au coeur de glace... ?

Et dans quelle catégorie ranger ce livre, qui semble contenir tous les romans possibles ? Récit d'apprentissage, histoire d'amour grand format, roman social, feuilleton à rebondissements : De Grandes Espérances est tout cela à la fois. RESUME La vie n'est pas facile pour Pip. Orphelin, élevé à la dure, comment pourrait-il échapper à sa triste condition de garçon de la campagne, voué à devenir forgeron ? Reçu chez l'étrange, vieille et riche mademoiselle Havisham, il fait la connaissance de sa fille adoptive, la ravissante Estella.

Depuis qu'elle a été abandonnée le jour de ses noces, le temps semble s'être arrêté dans la maison de la vieille femme. Elle ne vit plus que pour se venger des hommes, et Estella, dont Pip tombe amoureux, est l'instrument de cette vengeance... De plus en plus honteux de ses origines, Pip se réfugie dans son rêve de devenir un gentleman... Or un jour, il est informé qu'un bienfaiteur anonyme désire lui allouer une importante somme d'argent, pour financer son installation à Londres et favoriser son ascension sociale.
Alors que ses espoirs de grandeur se réalisent enfin, et qu'il s'apprête à revoir Estella, Pip est loin de soupçonner ce qui l'attend.

Lire sur Fabula un un extrait de l'ouvrage…

On peut lire sur en-attendant-nadeau un article sur cette nouvelle traduction :

"Dickens : ligne claire et lourds secrets", par Marc Porée (en ligne le 11 octobre 2022).

Est-ce en raison de son titre, qui pourrait convenir à presque tous les romans occidentaux, de Balzac à Conrad, de James à Kundera ? Toujours est-il que De grandes espérances, l’un des deux romans (avec David Copperfield) de Charles Dickens qui privilégient la forme de l’autobiographie romancée, a toujours été choyé par les lecteurs et les cinéastes. On le doit, en France du moins, en partie à ses traducteurs : Charles Bernard-Derosne, en 1863, soit deux ans après la parution du livre, Pierre Leyris, l’immense Sylvère Monod, Jean Gattégno, Jean-Pierre Naugrette… Au tour de Jean-Jacques Greif d’entrer dans l’espérance.