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Traduire les corps et l’intime dans la poésie graphique (Angers) [appel prolongé]

Traduire les corps et l’intime dans la poésie graphique (Angers) [appel prolongé]

Publié le par Université de Lausanne (Source : Agatha Mohring et Ludivine Bouton-Kelly)

Université d’Angers

Projet PICT / Laboratoire 3L.AM

Journée d’études - 27 octobre 2022

Appel à communications

“Traduire les corps et l’intime dans la poésie graphique”

La journée d’études “Traduire les corps et l’intime dans la poésie graphique” programmée le 27/10/2022 à Angers s’inscrit dans un triptyque de journées d’études consacrées à la poésie graphique et se prolongera donc à Clermont-Ferrand et à Valencia.

Ces trois rencontres nous donneront l’opportunité de nous pencher sur des corpus de nature et de langues variées. La poésie en images et les images poétiques seront au cœur de nos réflexions, qu’elles soient dessinées ou esquissées sous forme de croquis intimistes, de bandes dessinées, d’albums, de romans graphiques, de tableaux ou carnets, qu’elles fassent écho ou non à des textes. 

La premier volet se concentrera sur les représentations du corps et de l’intime dans la poésie graphique. Les créations poétiques graphiques constituent un terrain artistique propice à l’exploration des formes. Elles tendent en effet à retracer le geste, à suggérer l’intime, à tisser en traits et en images ce qui ne peut se révéler directement, à réinventer le corps du texte. Il s’agira d’étudier comment la poésie “fait corps”, comment elle développe non seulement des supports mais aussi des modalités graphiques pour donner à voir et à ressentir le corps, ainsi que l’intime qui résiste à la monstration. Ces procédés poétiques interrogent les stratégies de visibilisation, de dévoilement et de dissimulation mises en œuvre.

La traduction constitue un prisme qui nous permettra d’analyser les modalités poétiques et l’imbrication entre poésie et image. Nous reviendrons ainsi sur les représentations, mais aussi sur la porosité entre poésie textuelle et image poétique, sur les réponses de l’une à l’autre des deux formes poétiques, qu’il s’agisse de poésie native, de créations hybrides, d’adaptations de poèmes, de collaborations entre poète·sse·s et artistes. Elle nous invite également à penser les concepts qui traversent notre objet d’étude : comment traduire le geste poétique ? que traduit le corps poétique ? traduit-on un texte poétique en dessin, une image en poème ? l’intime relève-t-il de l’intraduisible ?

Si la poésie graphique a fait la part belle aux expérimentations typographiques à même de repenser la forme du “corps poétique”, ou encore à l'interface poésie graphique/manifesto artistique, nous souhaitons ouvrir la réflexion à toutes les formes de poésie graphique et à tous les médias et champs artistiques traversés par ces tensions et enjeux de représentation poétiques et intimistes. Nous accorderons néanmoins une importance toute particulière à la bande dessinée, au roman graphique, à l’album et aux carnets. En effet, nous observons depuis les années 2000 une multiplication des expérimentations poétiques centrées sur le corps et l’intime à l’œuvre dans la bande dessinée et le roman graphique. Cherchant à (dé)construire le vers, à le diffracter dans les cases, les bulles et les cartouches, à le faire disparaître dans les gouttières, à le suggérer à travers la planche, les productions contemporaines repensent la poésie graphique, la dimension poétique de l’image, les modalités d’adaptation de poèmes ou de co-création poétique. Le XXIe siècle n’ayant pas l’apanage de la réflexion poétique, les propositions de communication pourront porter sur toute période et toute ère géographique et linguistique.

Nature des propositions de communication et modalités de soumission

La journée est ouverte aux chercheur·euse·s, poète·sse·s, artistes, enseignant·e·s, doctorant·e·s, traducteur·rice·s, éditeur·rice·s, etc.

Les langues de communication et de travail seront le français, l’anglais et l’espagnol, mais la journée d’études accueillera des corpus de tout horizon linguistique (y compris des œuvres plurilingues, hybrides et en langues inventées).

Les propositions de communication pourront prendre la forme :

  • de conférences (simples ou dialoguées)
  • d’ateliers d’analyse, de création ou de traduction poétique
  • de performances ou de lectures poétiques
  • de projections ou de projets de restitution dessinée
  • d’adaptations poétiques et graphiques
  • de présentations et mises à l’épreuve d’outils d’analyse
  • de témoignages d’artistes et de poète·sse·s
  • d’exposition (présentielle ou virtuelle)

Modalités de soumission :

  • Résumé de la communication d’environ 300 mots.
  • Notice bio-bibliographique de 10 lignes
  • Les interventions dureront entre 20 et 30 minutes.
  • Les interventions (hors performances, projections, lectures, plénières…) dureront entre 20 et 30 minutes
  • Les ateliers pourront durer 2h.

Calendrier :

Porteur·euse·s de la Journée d’études et organismes associés :

Viviane Alary (CELIS, Université Clermont-Auvergne), Ludivine Bouton-Kelly (3L.AM, Université d’Angers), Bénédicte Mathios (CELIS, Université Clermont-Auvergne), Agatha Mohring (3L.AM, Université d’Angers), Álvaro Pons (Cátedra de Estudios del Cómic, Universitat de València).

  • Université d’Angers : projet PICT (Penser, traduire et représenter le(s) corps : dire l’intime) https://pict.hypotheses.org/ et AM (Langues, Littératures, Linguistique des Universités d'Angers et du Mans)
  • projet COST : ICOn-MICs (Investigation on Comics and Graphic Novels from the Iberian Cultural Area)
  • Université Clermont-Auvergne : CELIS (Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique)
  • Universitat de València : Cátedra de Estudios del Cómic de la Fundación SM y la Universitat de València