Années 1930 : l’Afrique est sous la férule des puissances impérialistes européennes et la domination blanche s’est étendue à toute la planète. C’est sans compter avec la conspiration tramée par la diabolique Dr Belsidus : son organisation, véritable machine de guerre savamment bâtie grâce aux cerveaux noirs les plus ingénieux, composée d’hommes et de femmes sur tous les continents résolus à mener une lutte sans merci et sans répit, se prépare à changer la face du monde en donnant à l’Histoire un tournant imprévu. Nous voilà embarqués au coeur de l’action avec le journaliste Carl Slater, recrue malgré lui de la redoutable Internationale noire.… Avec ce roman-feuilleton fortement mêlé de science-fiction, George Schuyler explorait ainsi dès 1936 les thématiques d’une guerre de libération des peuples de couleur aux dimensions planétaires, et la constitution d’un empire africain. À travers les aventures rocambolesques de ses personnages, il donna naissance à une satire troublante, un objet littéraire encore non identifié qu’on peut renconnaître aujourd'hui, en dépit des engagements réactionnaires de son auteur, comme l'un des précurseurs de l’afrofuturisme.
Anthony Mangeon, qui a consacré quelques pages à George Samuel Schuyler dans L'Afrique au futur, donne sur en-attendant-nadeau.fr une recension de cette fiction : "L’Afrofutur, à l’heure de George Schuyler", pendant que Norman Ajari revient en détails, pour le site lundimatin, sur l'itinéraire de l'auteur, proche des courants socialistes jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, avant de prendre un virage nettement réactionnaire par la suite, tout en demeurant dans les mémoires de toute une génération d’écrivains, tels qu’Ishmael Reed ou Samuel Delany.