Un passage par l’hôpital, les soins qu’on y reçoit, l’attention à l’autre qui s’y fait voir à chaque instant, le voisinage de la mort, tout cela fait que se rebattent les cartes de nos soucis, que l’on revoit sa vie en perspective, avec notamment ce que le cinéma y a laissé de traces, de réflexions et de luttes.
Alors revient, inlassable, la question de savoir si, dans les circonstances plus ou moins ordinaires de cette vie, l’on aura eu raison de « jouer le jeu ». De faire, comme nous y invitent les pouvoirs, ce qu’ils veulent de nous. De suivre, pour ne pas être en reste, les mouvements des majorités, fussent-ils contradictoires. De s’aligner sur les moyennes. Questions au travail, quand bien même nous les oublions et les refoulons.
Le marché, que des choix politiques imposent toujours plus dans nos existences, ne fait que prendre nos vies pour les détruire. À chacune, à chacun de tirer son épingle du jeu.
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Revue de presse sur le site de l'éditeur :
Politis, 9 juin 2022, par Christophe Kantcheff
L’Ours, juin 2022, par Françoise Gour
L’Intervalle, 16 mai 2022, par Fabien Ribery