Après la diffusion en janvier sur Arte d’un documentaire consacrée à Alice Guy, l’inconnue du 7e art et d’un roman graphique de Catel et Bocquet paru en 2021 chez Casterman et écoulé à plus de 35 000 exemplaires, les éditions Gallimard rééditent l'autobiographie de la première cinéaste, La Fée-Cinéma, achevée en 1953 et parue en 1976, accompagnée de deux préfaces, signée pour l'une par la cinéaste Céline Sciamma, pour l’autre par Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, les réalisatrices du documentaire d’Arte. On y suit Alice dans ses premières années entre le Chili, la Suisse et la France, puis au pensionnat à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu’elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C’est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu’Alice a l’idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Elle n’a dès lors qu’une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, est considéré comme le premier film de fiction. Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d’une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu’elle a "aidé à mettre au monde" ; elle se réhabilite.
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Publié le par Université de Lausanne