Un grand peintre est allongé sur son lit de mort, se tordant et de sélectant de plaisir et de douleur alors que les souvenirs de toute une vie le submergent et l'enveloppent. Ce sont les derniers jours de Francis Bacon, atteint d'insuffisance respiratoire dérivée de son asthme chronique lors d'un voyage à Madrid, et soigné par soeur Mercedes à la congrégation des servantes de Marie.
Dans ce court texte audacieux et brillant, l'auteur de La douleur porte un masque de plumes et de Lanny habite Francis Bacon dans ses derniers instants, exprimant en sept tableaux le dernier souffle de l'artiste. Max Porter laisse les images advenir afin qu'elles parlent d'elles-mêmes et prennent leur revanche sur le personnage qui les a brandies dans la vie. Un catalogue de peintures textuelles, une exposition scripturale des portraits qu'aurait pu concevoir l'artiste en cette année 1992.
La Mort de Francis Bacon se lit comme on regarderait une toile. Une exploration à travers la peinture des formes expérimentales de la prose, mordant sur l'extrême frontière du récit.
un livre atypique et novateur, à la mesure de l'homme qu'il dépeint, érotique et masochiste, insondable et inspiré.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Un peintre se meurt", par Clémence Goubault (en ligne le 20 juillet 2022)
À l’occasion du trentième anniversaire de la disparition de Francis Bacon (1909-1992), Max Porter relate, sous une forme originale, qui mêle la prose à la description picturale, les ultimes instants du peintre. Éditeur pour la maison britannique Granta, Max Porter a connu un franc succès avec la publication de son premier texte, La douleur porte un costume de plumes. Avec La mort de Francis Bacon, plongée violente dans la conscience baconienne, il poursuit une œuvre marquée par la fragilité et l’absence.