Pauline Beaucé, Sandrine Dubouilh et Cyril Triolaire (dir.), Les espaces du spectacle vivant dans la ville. Permanences, mutations, hybridité (XVIIIe-XXIe siècles)
Là où l’histoire de l’architecture des théâtres s’est globalement focalisée sur quelques archétypes inspirés de monuments remarquables, l’étude des espaces de spectacle et de divertissement révèle a contrario une grande diversité de formes, d’échelles et d’usages. Le temps long privilégié, du XVIIIe siècle à nos jours, permet d’observer et d’interroger les permanences et les mutations de ces espaces voués au spectacle vivant ; des analyses circonscrites à une période, à des villes précises ou à un phénomène culturel particulier enrichissent aussi cette perspective diachronique. La variété de l’offre spectaculaire contribue à l’émergence des lieux et des espaces qu’il est possible d’appréhender en questionnant leur hybridité.
En dépit des nombreuses disparitions et transformations, signes des turbulences de l’histoire de l’architecture des lieux scéniques, force est de constater que les activités liées au spectacle et au divertissement perdurent dans la ville, sur plusieurs siècles parfois, à des échelles plus grandes que celles des bâtiments, pour se penser au niveau de quartiers ou d’îlots. Et c’est finalement la longévité même de certaines de ces vocations « spectaculaires » qui peut nous interroger et nous faire porter, à travers ces équipements, un autre regard sur l’histoire de la ville.
Enseignantes et enseignant à l’Université Bordeaux-Montaigne, à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine et à l’Université Clermont Auvergne, Pauline Beaucé, Sandrine Dubouilh et Cyril Triolaire sont spécialistes de l’histoire des spectacles, de l’architecture et de la vie théâtrale en France aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles.