Andrea Zanzotto
Venise, peut-être
éditions Nous
Traduction et introduction par Jacques Demarcq et Martin Rueff
Postface de Niva Lorenzini
ISBN : 978-2-370840-92-9 — 144 p. — 16,00 €
Venise, peut-être recueille les textes qu’Andrea Zanzotto a consacrés à Venise et à la Vénétie. Mais il s’agit d’une autre Venise, peut-être : à la fois vue de très près et comme vue du ciel, prise dans un cadre plus vaste — une ville reliée, inscrite dans le temps intime et historique, dans la matière et dans l’espace. Venise n’est pas un joyau détaché, elle doit s’approcher de l’extérieur, ne se comprend qu’à travers sa lagune et son ancrage dans sa région, la Vénétie, site de terribles batailles de la première guerre mondiale et, plus tard, haut lieu de la lutte partisane. Venise, peut-être témoigne d’une certaine idée de l’écologie, du paysage et de l’habitation, où l’homme et la nature interagissent et se confrontent, où ville et nature sont le lieu d’une passion et d’un combat intimes et politiques.
La ville entière a tenu ses temps resserrés contre elle, comme les pièces d’une marqueterie : fruit et ver, bave lumineuse et scories, puanteur chaque fois changée en parfum : comme un point d’absurdité dans le présent.
Andrea Zanzotto est l’un des plus grands poètes et écrivains du vingtième siècle italien. Né en 1921 à Pieve di Soligo, en Vénétie, il y vécut toute sa vie, et son œuvre a rayonné dans le monde depuis ce centre vital. C’est là qu’il est mort, en 2011. Zanzotto a collaboré avec Fellini pour son Casanova. Visionnaire, il a fondé une éco-poétique intense et singulière. De Andrea Zanzotto, les éditions Nous ont publié Les Pâques en 1999. Venise, peut-être est introduit par un « abécédaire Zanzotto » et prolongé par une postface de Niva Lorenzini.