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Yves Navarre : liens familiaux, parenté littéraire, postérité (Paris)

Yves Navarre : liens familiaux, parenté littéraire, postérité (Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Sylvie Lannegrand)

« Yves Navarre : liens familiaux, parenté littéraire, postérité »

Cinquième Colloque international Yves Navarre

Institut de France, Paris, 16 avril 2020

 

L'association Les amis d'Yves Navarre organise le 5e Colloque international Yves Navarre, en partenariat avec l’Institut de France et la Fondation Khôra. Centré sur le thème de la famille, ce colloque entend aborder les diverses problématiques que soulève cet axe de réflexion.

Yves Navarre (1940-1994) fait une large place dans son œuvre à la thématique familiale, tant dans ses dimensions individuelles que sociales ou collectives. Si Le Jardin d’acclimatation (Prix Goncourt 1980) est le roman qui a, plus que les autres, attiré l’attention des médias et des critiques, bien d’autres ouvrages sont centrés sur la famille et sur les tensions qui s’y nouent. Dès le début des années 70, Lady Black (1971) y fait référence dans un texte qui remet en question l’héritage romanesque et familial par une technique narrative tout à fait originale. De nombreux livres suivent, qui varient les approches et la forme adoptée tout en gardant un même thème de prédilection. Citons les romans Évolène (1972), Le Cœur qui cogne (1974), Le Petit Galopin de nos corps (1977), Je vis où je m’attache (1978), Louise (1986), Fête des mères (1987), Douce France (1990), sans manquer de préciser que l’auteur a traité de la famille au prisme de genres très divers : théâtre, chroniques, littérature pour enfants et textes hybrides qui échappent à une classification aisée, tels L’Espérance de Beaux Voyages (1984) ou Premières Pages (1983). L’ouvrage le plus autobiographique d’Yves Navarre, Biographie (1981), sonde l’interaction entre la recherche des origines, la construction identitaire et le travail sur la forme littéraire, repoussant les frontières du roman comme de l’autobiographie, avant même que le terme d’autofiction ne s’impose dans le discours critique.

Ces divers ouvrages permettent de se pencher sur les représentations littéraires de la famille et les relations complexes, souvent conflictuelles, qui la caractérisent. On pourra réfléchir, entre autres, aux places respectives des figures paternelle et maternelle, du fils homosexuel et de tous ceux qui se démarquent du cercle familial traditionnel (tels domestiques, filles-mères, célibataires), aux mouvements opposés d’attachement et de détachement, souvent notés dans la narration ou encore à l’appellation justifiée ou non de « roman de famille » pour qualifier certains de ces ouvrages.

Le colloque s’intéressera par ailleurs à la famille littéraire, en particulier aux influences que l’on peut déceler dans l’œuvre d’Yves Navarre ou à la parenté dont l’auteur se réclame dans ses textes publiés, dans son journal inédit (désormais en consultation libre à BAnQ, Bibliothèque et Archives nationales du Québec) et dans sa correspondance (dont une partie est consultable depuis peu à la Médiathèque Émile Zola de Montpellier).

On pourra examiner les filiations qui lui ont été attribuées, proposer d’autres rapprochements ou encore considérer l’intertextualité, omniprésente dans l’œuvre. La position de l’auteur par rapport à l’institution littéraire, abondamment commentée dans les textes, pourra aussi être prise en compte, ainsi que les figures miroir du père et de l’éditeur.

Enfin, la réflexion portera sur la question de la postérité, au sens premier comme au sens figuré du terme. L’absence de descendance est un sujet délicat, rarement abordé dans l’œuvre ; il n’en est pas moins mentionné par des allusions qui en révèlent l’importance. La postérité est aussi celle de l’œuvre qui se prolonge par les lectures et les interprétations qui en sont faites. À cet égard, il sera intéressant de préciser ce qui définit le rapport d’Yves Navarre à ses lecteurs et de présenter des œuvres qu’il a inspirées, dans des domaines artistiques aussi variés que la musique, la danse ou les arts plastiques.

Dans l’esprit des précédents colloques, la diversité des intervenants est la bienvenue : lecteurs, universitaires, écrivains, artistes, personnes ayant connu Yves Navarre. Il s’agit d’échanger points de vue et analyses sur un auteur dont on redécouvre aujourd’hui l’importance grâce à diverses collaborations menées sous l’impulsion des Amis d’Yves Navarre et des éditions H&O.

Les communications ne devront pas dépasser une vingtaine de minutes, avec la possibilité d’en publier une version longue dans le prochain numéro des Cahiers Yves Navarre.

Nous vous invitons à envoyer vos propositions (entre 200 et 300 mots, avec titre) accompagnées d’une brève notice biographique avant le 1er janvier 2020 à :

Sylvie Lannegrand, présidente des Amis d’Yves Navarre, sylvie.lannegrand@nuigalway.ie