Agenda
Événements & colloques
Une histoire de l’in-fini. Séance exceptionnelle de l’atelier de génétique pratique

Une histoire de l’in-fini. Séance exceptionnelle de l’atelier de génétique pratique

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Christophe Reig)

Une histoire de l’in-fini


Séance exceptionnelle de l’atelier de génétique pratique
avec Marcel Bénabou, Maxime Decout et Christophe Reig proposée par Guy Dugas en appui au n° In-fini de la revue Continent manuscrits

Vendredi 13 mai, de 14 à 16h – ENS rue d’Ulm, salle Aimé Césaire

Dans une lettre aux Tharaud, Péguy considère que « le mot définitif n’est pas de [s]on lexique ». Quant à Jaumé Cabré, il invite dans sa préface à Confiteor (2011, trad. franç 2013) à «considére[r] ce roman comme définitivement inachevé ». Entre inaboutissement, inachève-ment, remaniements, reprises par l’auteur ou par d’autres après sa mort, quand peut- on considérer une œuvre comme aboutie ? Que signifie la notion d’« œuvres complètes » et où situer l’in-fini ? La question se pose-t-elle de la même façon pour l’auteur et pour le lecteur ? et dans des genres différents : roman, poésie ou théâtre ? dans d’autres disciplines artistiques, peut-être ?

Au cours d’un entretien avec Alain Schaffner recueilli dans Marcel Bénabou, archiviste de l’infini, celui-ci avance que son œuvre oscille à l’in-fini entre « le paradoxe du livre qui ne se laisse pas écrire » et « celui du livre qui ne se laisse pas lire ». Par ailleurs, en tant que secrétaire définitivement perpétuel de l’OULIPO il a eu à animer ou à participer à divers ateliers sur le point final, la clausule, la fin voire la mort d’un texte.

En conclusion de la réflexion devant conduire au prochain numéro de notre revue Continents manuscrits coordonné par Guy Dugas et consacré à « l’ɶuvre in-finie » (n° 19, octobre 2022), il nous a semblé pertinent de confronter le point de vue de l’écrivain qu’est Marcel Bénabou, du critique de l’OULIPO qu’est Christophe Reig à celui du lecteur « de mauvaise foi » que questionne Maxime Decout dans ses essais. Et d’inviter les contributeurs de ce numéro sur le point d’achever (?) leurs textes à réfléchir avec nous à cette question centrale de la création artistique et à s’interroger sur le statut du généticien devant l’in-fini du texte.

Barthes, Bénabou, Cabré, Depestre, Eberhardt, Memmi, Pasolini, Perec, Schwarz-Bart, Sénac, etc. Des histoires d’œuvres in-finies à une histoire de l’infini en quelque sorte...
 

Liens  d’accès :
 
 https://cnrs.zoom.us/j/93691062247?pwd=Z09Iek95SnM2MENkaHNmNjM0NS9xQT09
ID de réunion : 936 9106 2247
Code secret : Gm7C1a

 

Intervenants : 


Ancien élève de l'ENS, Marcel Bénabou est historien de l'Antiquité et secrétaire définitivement provisoire de l'OULIPO. C'est aussi un écrivain "archiviste de l'infini", ainsi que le qualifie un collectif dirigé par Christophe Reig et Alain Schaffner (Presses Sorbonne nouvelle, 2015).

Maxime Decout
Professeur de Littérature contemporaine à l'université d'Aix-Marseille et membre junior de l'IUF. Il dirige l'association "Littérature et judéité" (LIEJ) Ses ouvrages les plus récents, publiés aux éditions de Minuit, sont Qui a peur de l'imitation ? (2017) et Pouvoirs de l'imposture (2018).

Christophe Reig
Chercheur associé à l’Équipe Thalim (UMR 7172, Sorbonne nouvelle – Paris 3 / CNRS /ENS), Christophe Reig est maître de conférences en langue et littérature françaises à l’Université de Perpignan Via Domitia (Cresem).