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Nouvelle parution
Tanluan, Commentaire au Traité de la naissance dans la Terre pure de Vasubandhu (éd. J. Ducor)

Tanluan, Commentaire au Traité de la naissance dans la Terre pure de Vasubandhu (éd. J. Ducor)

Publié le par Université de Lausanne

Tanluan, Commentaire au Traité de la naissance dans la Terre pure de Vasubandhu

Texte établi et traduit par : Jérôme Ducor

Les Belles Lettres, 2021

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474 p.

45 €

EAN13 : 9782251450896

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DESCRIPTION

Le Commentaire de Tanluan est la toute première monographie proprement chinoise à aborder le courant de la Terre Pure (Jingtu), cette tradition caractéristique du bouddhisme du Grand Véhicule consacrée au champ de buddha Sukhāvatī (« La Bienheureuse ») et aux différents moyens de la contempler ou d’aller y naître. L’originalité de Tanluan est de se situer à une époque charnière où sont déjà traduites les œuvres majeures du canon bouddhique, mais avant la systématisation des doctrines en différentes écoles, lui-même ne se réclamant d’aucune lignée magistrale. Cette indépendance lui permet de développer une interprétation de la Terre Pure radicalement subitiste, avant même les fameux développements du Chan (Zen), puisque Tanluan affirme que quiconque peut obtenir le nirvāna sans trancher les passions, y compris les pires criminels.
L’originalité de Tanluan tient aussi à son aptitude à développer une argumentation conforme à l’exégèse bouddhique traditionnelle tout en captant l’attention du lecteur chinois par de multiples allusions à sa culture autochtone, y compris les Classiques.
Après sa mort cependant, Tanluan tomba rapidement dans l’oubli, peut-être parce que sa réputation de médecin taoïste l’avait emporté sur celle de maître bouddhiste. Mais son Commentaire sera redécouvert sept siècles plus tard au Japon, où il jouit depuis d’une faveur extraordinaire dans les milieux concernés.

Tanluan (476-542), né près du Wutaishan sous la dynastie des Wei du Nord, fut d’abord un spécialiste de la tradition bouddhique Mādhyamika dite « des Quatre Traités ». Mais, à la suite d’une grave maladie, il s’orienta vers la médecine taoïste et reçut la transmission du fameux maître Tao Hongjing. Finalement, il se convertit au bouddhisme de la Terre Pure après avoir rencontré le traducteur indien Bodhiruci et il passa la dizaine d’années qui lui restait à vivre à composer son Commentaire et à faire connaître cet enseignement dans lequel il pensait avoir trouvé la clef de la délivrance.

Jérôme Ducor a enseigné les religions et le bouddhisme d’Extrême-Orient à l’Université McGill ainsi qu’aux universités de Lausanne et de Genève. Il étudie notamment l’histoire et la doctrine de la tradition bouddhique de la Terre Pure, dont il a traduit plusieurs textes du chinois et du japonais. Ancien conservateur du département Asie du Musée d’ethnographie de Genève, il consacre aussi ses recherches à l’iconographie bouddhique ainsi qu’à la vie et l’œuvre d’Emile Guimet et du peintre Félix Régamey.

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