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"Écriture de la pensée, écriture de l’histoire : anciens dilemmes, nouveaux enjeux". Conf. de P. Boucheron (Séminaire "Philosophie, arts et littérature", Paris Sorbonne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Bruno Clément)

Séminaire "Philosophie, arts et littérature"

Intervention de Patrick Boucheron (Collège de France)

« Écriture de la pensée, écriture de l’histoire : anciens dilemmes, nouveaux enjeux »

La prochaine séance du séminaire aura lieu vendredi 28 février 2020, de 14:30 à 17:00, à la Bibliothèque du Centre d'études du 19e siècle de la Sorbonne (17 rue la Sorbonne, 75005, esc. I, 2e étage)

Une invitation sera nécessaire pour entrer dans l'enceinte de la Sorbonne (la demander à Bruno Clément : bpe.clement@gmail.com)

 

Patrick Boucheron, qui a enseigné comme Maître de Conférences à l'ENS de Lyon puis à Paris 1 Sorbonne a été nommé Professeur en Histoire du Moyen Âge dans cette même université en 2012. Il occupe depuis 2015 la chaire d'Histoire des pouvoirs en Europe occidentale (13e-16e siècle) du Collège de France.

Le titre qu'il a choisi entre en résonance non seulement avec la thématique du séminaire  "Philosophie, arts et littérature" mais aussi avec les préoccupations qui sont au centre de sa recherche.

Il a en effet engagé depuis de nombreuses années une réflexion sur l’écriture et l’épistémologie de l’histoire, tentant de réarticuler littérature et sciences sociales à partir de quelques chantiers collectifs (sur la notion d’espace public ou de violences intellectuelles notamment) mais aussi d’expérimentations personnelles. Dans Faire profession d’historien (Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, rééd. 2016), il a fait le récit de la manière dont ces deux activités, qui cheminaient jusque-là parallèlement, trouvent à se réconcilier dans Léonard et Machiavel (Verdier, 2008, rééd. 2013), mais aussi dans L’Histoire du monde au XVe siècle (Fayard, 2009, rééd. 2013). Car à travers le décloisonnement des regards et la désorientation des certitudes que propose une certaine manière d’écrire l’histoire du monde (notamment dans Histoire mondiale de la France, Le Seuil, 2017), c’est bien la pratique d’une histoire inquiète qui est cherchée ici, comme tente de l’expliciter L’entretemps. Conversations sur l’histoire (Verdier, 2012) mais aussi, d’une autre manière, Conjurer la peur. Sienne 1338. Essai sur la force politique des images (Seuil, 2013, rééd. 2015). Son dernier livre, La Trace et l’aura. Vies posthumes d’Ambroise de Milan (IVe-XVIe siècles) (Seuil, 2019), achevant une longue enquête qui avait été exposée lors de sa première année de cours au Collège de France, s’inscrit dans cette perspective de recherche, poursuivant en longue durée une généalogie du système des pouvoirs.

(On pourra pour une bibliographie plus complète se reporter au site du Collège de France 

https://www.college-de-france.fr/site/patrick-boucheron/Biographie.htm )