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Les séances de cinéma

Les séances de cinéma "projetées" en littérature (Paris Diderot)

Publié le par Marc Escola (Source : Charlotte Servel)

Séminaire Kinétraces 2018  : « La séance de cinéma : sémantique, pratiques, imaginaires »

Séance 4 - Jeudi 26 avril  : « Les séances de cinéma "projetées" en littérature 


AU PROGRAMME : 

• « Entrée des fantômes : la séance de cinéma dans le roman français contemporain »
par NADJA COHEN - Chercheuse post-doctorale du FWO (fonds flamand de la recherche) en études littéraires, Université KU Leuven de Bruxelles. 

Les récits littéraires d’expériences spectatorielles sont presque aussi vieux que le cinéma lui-même. Par leur faculté d’évocation, de révélation et de cristallisation d’autres souvenirs et de fantasmes, les images de cinéma sont notamment un élément récurrent dans les autobiographies du xxe siècle, où elles prennent souvent une forme traumatique. Le cinéma s’étant en grande partie substitué à la littérature dans la culture commune, les références au cinéma foisonnent a fortiori dans la littérature contemporaine mais que reste-t-il plus spécifiquement des évocations littéraires de séances de cinéma, à une époque où le visionnage en salle est devenu une pratique minoritaire ? Je me propose de réfléchir avec vous à cette question à partir d’un corpus provisoirement limité à Tanguy Viel, Le Clézio, Éric Rondepierre, Hervé Guibert, Didier Blonde et Pierre Alféri.

• « Projection du film, projection de la mémoire : la séance de cinéma dans les textes autobiographiques de cinéastes ».
par PHILIPPE DE VITA – Professeur en lettres modernes, Université d’Orléans.

La séance de cinéma est un lieu commun des textes autobiographiques de cinéastes, car ce motif permet de prendre position dans le récit qui retrace ou non une vocation. L’expérience de la séance est reconfigurée : le contexte, le film et sa réception sont restitués ensemble  par le seul moyen du verbe. Surtout, sa signification est réinterprétée et approfondie par le cinéaste au moment de l’écriture. Comme le film se projetait sur l’écran, celui-ci  use de sa mémoire sur le mode de la projection, dans la mesure où, à partir du manque de son enfance perdue,  il rehausse la séance à la dimension du mythe.
Cette communication s’appuiera sur les textes et témoignages de cinéastes très divers, de Jean Renoir à Krzysztof Kieślowski, de Yves Boisset à William Friedkin.

Un séminaire soutenu par la Maison de la recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, l'Université Paris Diderot - Paris 7 (ED 131, laboratoire CERILAC, axe EMOI) et le laboratoire ESTCA de l'Université Paris 8.  

INFORMATIONS PRATIQUES : 
Université Paris Diderot - Paris 7
5 Rue Thomas Mann, 75013, Paris 
Salle 682 C (Bâtiment des Grands Moulins)

Entrée libre et ouverte à tous.
Séance suivie d'un pot.