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La critique féministe américaine du surréalisme (Paris 3)

La critique féministe américaine du surréalisme (Paris 3)

Publié le par Marc Escola (Source : Marie-Paule Berranger )

Séminaire Critiques du surréalisme

"La critique féministe américaine du surréalisme"

Vendredi 24 novembre 2017, à 15h30

Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, Bât D, salle D37

 

Communication de Kate Conley 

(Dean of the Faculty of Arts and Sciences, William and Mary)

La critique féministe américaine du surréalisme

Kate Conley retracera l’histoire agitée des relations entre le surréalisme  et le féminisme américain. Elle se propose d’analyser l’évolution du discours critique  sur les femmes  artistes du surréalisme,  depuis l’ouvrage de Xavière Gautier en 1971 et l’article de  Linda Nochlin l’année suivante. La critique universitaire américaine très majoritairement féminine et féministe s’est penchée sur l’historiographie de ces mouvements d’avant-garde dans lesquels les hommes dominent. Passant en revue certains jalons importants de la « gynocritique » des vingt dernières années du XXème siècle (Gloria Orenstein, Whitney Chadwick, Georgiana Colvile, Susan Suleiman, Mary Ann Caws, ses propres apports à la question,  jusqu’à David Hopkins et  la critique anglaise Patricia Allmer ), Kate Conley étudie la façon dont la critique s’est focalisée sur l’invisibilisation des femmes créatrices du mouvement  pour  dénoncer les « stratégies d’exclusion » qui ont perduré jusqu’à certaines des grandes expositions consacrées au mouvement surréaliste. Révélant peu à peu les œuvres de Leonora Carrington, Kay Sage, Dorothea Tanning,  Unica Zürn, Claude Cahun…, et suivant l’influence du surréalisme jusqu’à Francesca Woodman ou Susan Hiller , elle se tourne après avoir longtemps privilégié les arts visuels vers les écrivaines. Cette  désoccultation progressive  des œuvres des femmes surréalistes n’est pas allée sans polémiques ni différends idéologiques avec le féminisme de France, ni méfiance ou refus  de la part des surréalistes concernées : quarante ans d’un débat dont les enjeux ne manquent pas d’actualité.