Revue
Nouvelle parution
Romanesques, 2016, n° 8 :

Romanesques, 2016, n° 8 : "Lukács 2016 : cent ans de Théorie du roman"

Publié le par Marc Escola

 

Référence bibliographique : Romanesques, 2016, n° 8 : "Lukács 2016 : cent ans de Théorie du roman", Classiques Garnier, 2016. EAN 9782406057697 — 305 p.

 

 

Romanesques, 2016, n° 8 - Lukács 2016 : cent ans de Théorie du roman

publié par Centre d’études sur le Roman et le Romanesque (CERR / CERCLL)

Université de Picardie – Jules Verne

sous la dir. de Carlo U. Arcuri et Andréas Pfersmann

 

Œuvre de jeunesse de Georg Lukács, La Théorie du roman a désormais un siècle : l’âge des bilans. Œuvre témoin, cet écrit publié pour la première fois en revue en 1916 dans la Zeitschrift für Ästhetik und allgemeine Kunstwissenschaft de Max Dessoir, est aussi une œuvre-carrefour qui attisera jusqu’au bout les convoitises intellectuelles, les stratégies d’appropriation ou de rejet et les réflexes de survie d’un auteur qui, malgré les hésitations et les précautions parfois excessives, aura néanmoins fini par consentir à sa réédition, précédée d’une mise au point datée 1962. Les questions qui se « coagulent » encore aujourd’hui autour de La Théorie du roman et de l’esthétique littéraire de Lukács sont multiples. Y a-t-il un premier, un jeune Lukács (penseur inquiet, prémarxiste, néo-kantien, voire « existentialiste » avant la lettre) et un Lukács de la maturité dont l’œuvre serait, sinon compromise, du moins lourdement conditionnée par son affiliation à la « Maison Russie », comme le pense son ancienne disciple ágnes Heller ? Quels sont la place et le destin du genre romanesque dans La Théorie du roman et plus largement dans la critique littéraire et la pensée de Lukács ? Quel est le sens de la « rescousse épique » à l’origine de la théorie du « grand réalisme » et du refus de certains aspects de la « modernité » littéraire ? C’est notamment autour de ces interrogations que nous avons convoqué des spécialistes de Lukács et de littérature ainsi que des écrivains, afin de faire le point sur cette œuvre en débat et sur son héritage aussi riche que disputé. La publication, en ouverture du dossier central, de la première traduction française d’un essai de 1931 : « Reportage ou figuration ? Remarques critiques sur un roman d’Ottwalt » témoigne de la complexité des options esthétiques et des intuitions littéraires de Georg Lukács.  La section « Varia » de ce volume de Romanesques s’ouvre sur un essai de la romancière Belén Gopegui consacré à « l’écriture de la politique dans un roman », suivi d’une contribution où Alain Schaffner montre comment Marcel Proust, fier d’annoncer que son « prochain volume, La Prisonnière, est tout à fait romanesque » infléchit, en réalité, le sens de cet adjectif.

 

Table des matières

Avant-propos

Carlo U. Arcuri (Université de Picardie - Jules Verne – CERR/CERCLL), Andréas Pfersmann (Université de la Polynésie française – EASTCO et CERC Paris 3)

 

Partie liminaire (Varia)

1)    Belén Gopegui (romancière), « Un coup de pistolet au milieu d’un concert. De l’écriture de la politique dans un roman » (« Un pistoletazo en medio de un concierto. Acerca de escribir de política en una novela ». Traduction d’Anne-Laure Bonvalot)

2)    Alain Schaffner (Université Paris 3), « Romanesque, idéalisation et projection dans Du côté de chez Swann »

 

Dossier « Lukács 2016 »

3)    György Lukács, « Reportage ou figuration ? Remarques critiques à propos d’un roman d’Ottwalt » (« Reportage oder Gestaltung ? Kritische Bemerkungen anläßlich eines Romans von Ottwalt ». Traduction de Jean-Pierre Morbois)

4)    Michaël Löwy (EHESS – CNRS), Robert Sayre (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), « Le romantisme (anticapitaliste) dans La Théorie du roman »

5)    Jean-Marc Lachaud (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Du réalisme selon Georg  Lukács »

6)    Pierre Rusch  (Université Paris-Dauphine), « Les spectres de la totalité. L’histoire littéraire comme cosmologie et démonologie »

7)    Jean-Pierre Morbois (Germaniste, traducteur de G. Lukács), « La Théorie du Roman, prélude à la pensée esthétique de Lukács »

8)    Vincent Charbonnier (Équipe ERRAPHIS – Université Toulouse 2 Jean Jaurès), « De Lukács à Lukács : itinéraire d’un remembrement »

9)     Iraïs Landry (Université du Québec), Louis-Thomas Leguerrier (Université de Montréal), « De La Théorie du roman  aux écrits des années trente : l'épopée d’un siècle sans dieu »

10) Damien de Carné (Université de Lorraine), « Appliquer La Théorie du roman avant Don Quichotte : le Moyen Âge et ses “vastes contes de fées”  » 

11) Nicolas Poirier (Laboratoire Sophiapol – Université Paris Ouest Nanterre), « De la difficulté à habiter le monde : Lukács et la modernité romanesque » 

12) Jacques Lederer (écrivain), « En étrange pays en son pays même ? »

13) Carlo U. Arcuri « L’invention de l’épos. La théorie lukacsienne du roman entre Kultur et Gattungswesen »

 

Entretien

Andréas Pfersmann  « Roman et déconstruction du Zeitgeist. Entretien avec Robert Menasse »


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