Édition
Nouvelle parution
N. Kazantzaki, L'Ascension (inédit)

N. Kazantzaki, L'Ascension (inédit)

Publié le par Université de Lausanne

L’Ascension

Nikos Kazantzaki

Traduit du grec par René Bouchet

Postface de René Bouchet

Date de parution : 6 janvier 2021

222 p. — ISBN 978-2-36624-540-0

 

Après une longue absence, l’aspirant écrivain Cosmas retrouve la Crète, sa terre natale qui se relève tout juste de la Seconde Guerre mondiale. Il souhaite présenter à sa famille celle qu’il a épousée, Noémi, jeune femme juive survivante des camps. Leur amour, intense et sincère, est assombri par d’obsédantes préoccupations : Noémi est hantée par l’horreur de l’extermination tandis que Cosmas, face à la menace d’une nouvelle guerre, nourrit de profondes interrogations, existentielles et politiques. Ne pouvant se résoudre à demeurer un simple observateur du désastre, il souhaite se faire le scribe pacifiste de temps nouveaux. Il part, seul, en Angleterre pour y amorcer une œuvre, littéraire autant que politique, au contact d’intellectuels du monde occidental animés par les mêmes grandes espérances. Là, confronté au dilemme entre l’amour et l’écriture, la chair et l’esprit, Cosmas trouve un chemin pour répondre à la puissante aspiration à l’ascension qui l’anime depuis toujours.

Ce roman à forte dimension autobiographique, longtemps ignoré et totalement inédit, a été composé en 1946, à Cambridge. Questionnant la compatibilité des engagements politiques, artistiques et spirituels, mais aussi la possibilité d’une paix mondiale, L’Ascension constitue la matrice éclairante des grands romans ultérieurs de Nikos Kazantzaki.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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"Quitter la Grèce", par Ulysse Baratin (en ligne le 6 janvier 2021).

Níkos Kazantzáki (1883-1957) demeure l’auteur grec le plus traduit et publié en France. Un roman inédit, non paru en Grèce en raison du covid, ne passera donc pas inaperçu. Cette primeur accordée aux lecteurs français aurait plu au Crétois, qui a tout fait pour exister en Europe. Coïncidence, c’est un peu le sujet de L’ascension : un romancier grec quitte la Crète dévastée de 1946 pour convaincre les intellectuels anglais de former un mouvement pacifiste. Émouvant, bancal, annonciateur de romans plus aboutis, ce texte est pétri des grands motifs de Kazantzáki, il en possède le souffle et l’angoisse. Il est aussi, malgré lui, révélateur des lacunes et des anomalies propres à l’édition de la littérature grecque en France.