Questions de société
Mobilisation dans les universités : le point au 17 mars 2009

Mobilisation dans les universités : le point au 17 mars 2009

Publié le par Vincent Ferré (Source : Liste de la Société des Anglicistes de l'Enseignement Supérieur)

 

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Mobilisation dans les universités : le point sur la journée du 17 mars 2009
Voici un point sur l'état de la mobilisation dans les universités à deux
jours de la journée de grève et de manifestations interprofessionnelles qui
aura lieu jeudi 19 mars 2009.

RÉGION PARISIENNE

PARIS-I. « La situation n'évolue pas, on constate un programme fourni de
grève active avec un nombre fourni également d'enseignants-chercheurs
mobilisés », indique la présidence de l'université Paris-I
Panthéon-Sorbonne. Sébastien, de l'Unef, ajoute qu'une AG aura lieu demain
sur le site de Tolbiac à l'occasion de laquelle « le blocage devrait être
voté ».

PARIS-III. Une AG de personnels a réuni environ 300 personnes, mardi 17
mars, indique une membre du comité de mobilisation de Paris-III
Sorbonne-Nouvelle. « Toutes les UFR ont voté la grève sauf deux »,
indique-t-elle. « Nous avons également appelé à la démission des directeurs
de composantes et au boycott des travaux se rapportant à la loi LRU dans les
conseils. » En outre, « la mobilisation est plus effective que précédemment
chez les Biatoss », estime-t-elle. « Demain, un barrage filtrant à
l'initiative des personnels Biatoss se tiendra sur le site de Censier »,
conclut-elle.

PARIS-IV. Une AG est prévue à 11h à la Sorbonne, commune aux étudiants,
personnels et enseignants de Paris-I Panthéon-Sorbonne, Paris-IV Sorbonne et
Paris-III Sorbonne-Nouvelle, indique Philippine de l'Unef. La présidence de
Paris-IV ajoute qu'une AG des personnels a eu lieu mardi 17 mars, réunissant
200 personnes environ. À l'issue de cette AG, la grève a été reconduite
jusqu'à lundi. Par ailleurs, l'Unef et la présidence indiquent « qu'aucun
cours de Paris-IV n'a lieu à la Sorbonne sauf les préparations à
l'agrégation et au Capes » et que tous les « centres extérieurs sont fermés
».

PARIS-V. Une AG réunissant 150 étudiants et enseignants a voté mardi 17 mars
le blocage de l'Institut de psychologie de l'université Paris-Descartes
(Paris-V) jusqu'à jeudi inclus, indique Delphine, étudiante de l'Unef. Un
autre étudiant de l'Unef indique qu'en revanche il est « compliqué » de
bloquer le site des Saints-Pères, les étudiants en médecine « faisant la
queue dès 7h30 le matin pour assister aux cours ». Les participants à l'AG
ont également décidé de se joindra à la « nuit des universités franciliennes
» qui se déroule ce 17 mars. De nombreux cours hors les murs ont également
lieu, ajoute cet étudiant qui estime par ailleurs que « 30 % environ des
enseignants sont en grève au sein de l'UFR Maths-Info et environ 50 % des
enseignants au sein de l'Institut des sciences humaines et sociales ». En
médecine et en pharmacie, peu d'enseignants sont en revanche en grève,
toujours selon l'Unef.

PARIS-VI. « Tous les enseignements ont lieu, il n'y a pas de blocage et pas
d'enseignant gréviste déclaré », indique le président de l'UPMC Jean-Charles
Pomerol. Même écho de la part de l'Unef. L'AG organisée ce midi a réuni,
selon Jean-Charles Pomerol, une centaine de personnes et entre 100 et 150
selon Jean-Marie Maillard, du SNCS. L'AG avait pour objectif la préparation
de la journée de mobilisation du 19. Interrogé sur le nombre d'enseignants
déclarés en grève, Jean-Marie Maillard souligne que « les grévistes n'ont
pas à se dénoncer eux-mêmes ».

PARIS-VII. « Une AG de 150 étudiants s'est réunie mardi 17 mars 2009 et a
voté le blocage de l'université [Paris-Diderot] jeudi 19 pour la
manifestation », indique Quentin de l'Unef. Il ajoute qu'une « bonne partie
des composantes maintient la grève » mais que « certains enseignants
reprennent les cours », « préférant concentrer la suppression de leurs cours
les jours de grève ». La présidence, jointe par l'AEF, indique qu'elle ne
souhaite pas s'exprimer sur le sujet.

PARIS-VIII. « Une AG des étudiants, enseignants et Biatoss a réuni hier 400
personnes et a revoté la grève ainsi que la participation à la journée
interprofessionnelle de jeudi 19 mars. Une AG des enseignants a réuni une
centaine de personnes », indique une représentante de l'Unef de l'université
Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis. « Tous les UFR sont en grève et 70 % des
cours n'ont pas lieu. Les seuls à être peu mobilisés sont les personnels
administratifs. » « Il n'est pas question pour le moment de bloquer
l'université car la plupart des enseignants sont en grève. La question du
blocage sera peut-être abordée la semaine prochaine », ajoute-t-elle. En
outre, l'université précise qu'une réunion interuniversitaire réunira les
personnels Biatoss, samedi 21 mars.

PARIS-X. Une assemblée générale unitaire qui a réuni entre 400 et 500
personnes, a reconduit aujourd'hui la grève à l'université Paris-Ouest
Nanterre-La-Défense, indique une représentante de l'Unef de l'établissement.
« L'assemblée était composé en majorité d'étudiants et d'une trentaine de
professeurs. » En outre, elle précise que « l'UFR de droit qui avait repris
les cours il y a deux semaines, a finalement revoté la grève ». Elle précise
par ailleurs que le blocage de l'université n'est pas à l'ordre du jour.

PARIS-XI. Une AG a réuni environ 500 personnes à Orsay, lundi 16 mars. « La
grève n'a pas été revotée, mis à part pour la journée de jeudi », commente
Arnaud Le Ny (Snesup). « Il y avait une majorité d'enseignants, ainsi que
des Biatoss et des étudiants », remarque-t-il. Par ailleurs, « les trois IUT
sont très mobilisés. À Cachan, des enseignants et des étudiants ont bloqué
la N20 et tenu des conférences en plein air. De même, certains cours se sont
déroulés devant la mairie de Sceaux », constate Arnaud Le Ny. Il ajoute
enfin que l'IUT de Cachan accueillera vendredi prochain la coordination des
personnels de tous les IUT franciliens, parallèlement à une réunion de
l'Adiut sur ce site.

UVSQ. La situation s'est normalisée, indique l'université de Versailles
Saint-Quentin. « Il y a toujours de temps à autre quelques cours supprimés,
mais globalement, il y a très peu de mouvement. »

PARIS-XIII. « Il ne se passe pas grand chose, aucun blocage n'est à
constater, la situation est la même qu'auparavant », signale Jean-Loup
Salzmann, président de l'université Paris-Nord. Il indique également ne pas
avoir pour l'instant fait de recensement des enseignants grévistes, « en
attendant les indications de Valérie Pécresse » sur la procédure à suivre.

OUEST ET CENTRE

TOURS. Le site des Tanneurs (SHS, arts, langues) de l'université
François-Rabelais de Tours est toujours bloqué, et aucun cours ne peut être
assuré. « Un petit groupe d'environ 100 étudiants se relaient pour empêcher
l'accès au campus », commente le secrétaire général. Une nouvelle AG aura
lieu demain, d'après Camille, la porte-parole de l'Unef. Les dernières
avaient rassemblé « environ 300 personnes, essentiellement des étudiants »,
précise la présidence, qui n'a pas de projet de réouverture du site. La
semaine dernière, une tentative de réouverture avait échoué.

ORLÉANS. Une assemblée de 700 personnes, réunie aujourd'hui, a voté pour la
poursuite du blocage. « Les UFR de lettres, sciences, et Staps devraient
donc rester fermées toute la semaine, et l'IUT jusqu'à vendredi matin »,
indique Jannick Brabant, responsable de la communication à l'université. «
Globalement, dans ces disciplines, aucun cours n'est assuré »,
commente-t-elle. Une autre assemblée générale aura lieu vendredi matin. En
revanche, l'école Polytech et l'UFR de droit fonctionnent normalement.

LE HAVRE. La « journée d'alerte » organisée lundi 16 mars par le conseil
d'administration de l'université du Havre a rassemblé une cinquantaine
d'étudiants. L'organisation de cette journée de débats et d'échanges avait
été décidée le 17 février 2009 par le conseil d'administration de
l'université afin de protester contre les suppressions d'emplois et le
nouveau modèle de répartition des moyens. Au cours de cette journée, Camille
Galap, président de l'université, a estimé que ces suppressions d'emploi
constituaient une « sanction difficile à comprendre après l'attribution du
label campus innovant et la mention comme université exemplaire pour son
plan campus ». Au plus fort de cette journée, le débat sur la loi LRU
organisé en début d'après-midi avec Pascal Binczak, le président de
l'université Paris-VIII, a réuni environ 250 personnes, dont une très forte
majorité d'enseignants-chercheurs. Peu de personnels Biatos ont assisté à
cette journée, les services administratifs ayant poursuivi leur activité
pendant cette journée.

Une prochaine AG étudiante est prévue pour mercredi 18 mars à partir de 13
heures. Les cours se poursuivent normalement au sein de l'université depuis
la levée des derniers blocages, vendredi 13 mars 2009.

ROUEN. Une assemblée générale étudiante organisée lundi 16 mars dans les
locaux de l'UFR de sciences a réuni environ 400 personnes. Les projets de
blocage ont été à nouveau évoqués. Seuls 20 à 30 étudiants ont ensuite tenté
à plusieurs reprises de bloquer des bâtiments, principalement des locaux de
l'UFR de lettres, mais ces blocages n'ont pas tenu. L'AG a principalement
porté sur l'organisation de la manifestation du jeudi 19 mars 2009. Une
nouvelle AG devrait être organisée le 19 mars en début d'après-midi à
l'issue de la manifestation. Les enseignants qui étaient aujourd'hui une
soixantaine réunis en AG ont décidé de poursuivre leurs opérations « fac en
ville » avec l'organisation de cours en centre-ville. Une « nuit de
l'université » consacrée à des débats, devrait être organisée la semaine
prochaine. Le jour de l'opération reste à déterminer.

€CAEN. L'occupation de l'université a été votée ce matin, « à une courte
majorité », selon Thibault Leroy-Mignot, président de l'Unef Caen. « Nous
sommes hostiles à cette occupation qui risque de vider le campus de ses
étudiants », poursuit le représentant de l'Unef. Les modalités de cette
occupation ne semblent pas avoir été clairement définies. Celle-ci devrait
toutefois prendre fin à 20 heures tous les jours. « Nous ne savons pas
encore si les bâtiments du campus 1 seront seuls concernés ou bien si cet
appel à l'occupation porte sur l'ensemble de l'université », indique la
présidence de l'université. Un « comité de lutte » a été mis en place à
l'issue de l'AG pour assurer ce blocage. Parallèlement à cette action, une
cinquantaine d'étudiants a occupé, lundi 16 mars dans la soirée, les locaux
de la présidence de l'université. « Ces étudiants n'ont pas eu accès aux
bureaux et ils ont occupé un escalier du bâtiment », précise la présidence.
L'occupation a pris fin ce matin. « Seuls cinq étudiants étaient encore sur
place », précise la présidence. L'AG qui s'est tenue sur le campus 1 a
également décidé d'occuper une agence de Pôle emploi ainsi que les locaux de
l'inspection du travail, avec une distribution de tracts. « Nous avons
également désapprouvé cette opération et notre priorité reste la
mobilisation pour la manifestation de jeudi 19 mars », souligne Thibault
Leroy-Mignot (Unef). Finalement, 450 étudiants ont effectivement perturbé le
fonctionnement des services de l'inspection du travail, confirment les
forces de l'ordre. Cette occupation qui a débuté vers 15h30 a pris fin aux
environs de 17h30. Une autre AG organisée sur le campus 2 a réuni plus de
200 personnes aujourd'hui, contre une petite soixantaine habituellement.

La présidente de l'université de Caen a annulé les réunions des conseils
centraux prévues la semaine prochaine. Un conseil d'administration devrait
toutefois être maintenu. La présidence précise : « L'ordre du jour a été
limité à des décisions budgétaires techniques indispensables à l'ouverture
de crédits immobiliers ». Les services de la présidence font part de leur «
inquiétude » sur la capacité à rattraper les cours qui ne se sont pas tenues
depuis près de sept semaines dans « certaines UFR ».

NANTES. Le blocus à l'université de Nantes a été reconduit ce matin, mardi
17 mars 2009, lors d'une AG qui a rassemblé plus de 2 000 étudiants, selon
l'Unef. Environ 1 100 étudiants ont voté pour le blocus total, 600 pour le
blocus partiel, et 150 contre le blocus. Le blocus est effectif jusqu'à
lundi prochain. Hier, une AG spécifique à l'UFR droit a réuni un millier
d'étudiants, qui ont voté pour la reprise des cours, avec le blocage de
l'UFR jeudi prochain, pour la journée nationale de mobilisation. Une petite
manifestation étudiante devait se dérouler cet après-midi à Nantes, « en
guise de piqûre de rappel », explique l'Unef. La manifestation
interprofessionnelle de jeudi partira vers 14 heures de l'Hôtel-Dieu. Enfin,
« un grand nombre de responsables administratifs de l'université »
(responsables d'année, responsables de filières, directeurs d'études…)
remettront leur démission vendredi au recteur, lors d'une audience prévue
vers 16 heures. Cette action a été décidée lundi lors d'une AG des
personnels de l'université de Nantes, qui a réuni plus de 200 personnes
selon le Snesup, une soixantaine selon la présidence.

RENNES. Les étudiants de l'université Rennes-II Haute-Bretagne ont décidé
lundi 16 mars, lors d'une AG qui a rassemblé environ 2 000 personnes (3 000
au moment du vote), de poursuivre le blocage. « Les comptages ont été
refaits à plusieurs reprises, car le vote à main levée est difficile à
apprécier », explique Mélodie, responsable de l'Unef Rennes. « On estime
qu'environ 60 % des étudiants présents étaient favorables au blocage. » Pour
la présidence de l'université, il s'agit de « votes très indécis ».

La direction de l'université a donc décidé d'organiser un vote par voie
électronique demain mercredi, de 9 heures à 18 heures et vendredi de 9
heures à 16 heures, « afin d'obtenir une expression incontestable de l'avis
des seuls étudiants de Rennes-II ». Ce vote sera placé sous le contrôle d'un
huissier de justice et du correspondant « informatique et liberté » de
Rennes-II. Les résultats devraient être connus dès vendredi soir. L'Unef est
contre l'organisation de ce vote : « tous les étudiants n'ont pas accès à un
ordinateur, et faire une consultation à froid, sans discussion préalable
comme c'est le cas lors des AG, n'a pas de sens », estime la responsable du
syndicat étudiant. « C'est un mauvais outil, qui est une façon de dire que
l'AG n'est pas souveraine, et qui risque surtout de radicaliser le
mouvement, car si le déblocage est voté - ce qui est probable si la plupart
des bloqueurs boycottent cette consultation - il pourrait y avoir des
tensions entre les partisans du blocage et les autres. »

La prochaine AG étudiante doit se réunir lundi 23 mars à 14 heures. D'ici
là, une opération escargot est prévue demain à 10 heures, au départ du
campus Villejean, et la manifestation interprofessionnelle de jeudi partira
à 11h30 de la place de la gare. Les étudiants se donnent rendez-vous dès 11
heures sur l'esplanade Charles-de-Gaulle.

Du côté des personnels de Rennes-II, réunis lundi matin en AG, un vote serré
a conduit a adopter le principe d'un déblocage partiel de l'université, en
maintenant des actions deux jours et demi par semaine. Ce principe a été
soumis au vote des étudiants, qui l'a rejeté. Les personnels se réuniront de
nouveau jeudi à 9 heures, lors d'une AG commune avec Rennes-I. Le départ
pour la manifestation se fera vers 10h30. À Rennes-I, les cours se déroulent
normalement, mais l'AG étudiante appelle à manifester jeudi et à «
accueillir » vendredi la personne qui représentera Valérie Pécresse, qui
devait intervenir sur le thème « Quels défis pour l'université autonome ? »
dans le cadre du forum Libération intitulé « Sortir de la crise ! »,
organisé à Rennes du 20 au 22 mars.

BREST. Une AG des étudiants en sciences de l'UBO (université de
Bretagne-Occidentale) a réuni aujourd'hui, mardi 17 mars 2009, plus de 400
personnes. Le blocus a été voté pour la première fois dans cette UFR. Les
étudiants de Staps (Sciences et techniques des activités physiques et
sportives) ont pris une décision similaire. En lettres, l'AG a réuni plus de
500 personnes, selon l'Unef. Le blocus a été reconduit jusqu'à lundi, 13
heures, date de la prochaine AG. L'assemblée générale des personnels
enseignants, également organisée aujourd'hui, a permis de préparer la
manifestation de jeudi, prévue à 10h30 place de la Liberté.

LE MANS. L'AG étudiante organisée aujourd'hui, mardi 17 mars 2009, à
l'université du Maine, a réuni environ 500 étudiants, selon l'Unef. Les
étudiants ont décidé de demander à la présidence de l'université de procéder
à une fermeture administrative jeudi. Devant le refus de la présidence, le
blocage total a été décidé pour cette journée. Une nouvelle AG étudiante
aura lieu lundi. Aujourd'hui, quelques étudiants ont participé à des AG
lycéennes, qui ont réuni entre 50 et 100 lycéens dans deux ou trois
établissements du Mans, selon un membre de l'Unef. Jeudi, la manifestation
mancelle partira à 9h30 du Palais des congrès. Le cortège étudiant se
formera un peu plus tôt sur le campus.

GRAND SUD-OUEST

POITIERS. « Les cours sont suspendus dans plusieurs UFR de l'université de
Poitiers, bien qu'en lettres et langues ils aient décidé de reprendre les
enseignements à partir du 23 mars sur les demi-journées pour ne pas
compromettre irrémédiablement ce second semestre », indique Nathalie
Villard, déléguée Snasub-FSU, qui ajoute que « le CA prévu lundi n'a pas pu
avoir lieu ». La présidence affirme, elle, que « le CA de lundi 16 mars a eu
lieu, mais ailleurs que là ou il était prévu. Il y a eu vote du compte
financier 2008, de l'allocation de subventions aux associations étudiantes
et vote des comités de sélection pour la prochaine campagne de sélection des
enseignants-chercheurs ». Par ailleurs, la présidence ajoute qu'en « droit
et sciences les votes organisés par les UFR sont favorables à la reprise des
cours, hormis les jours de manifestation nationale » et précise que « les
étudiants de droits ont dû être installés ailleurs, car des bloqueurs les
empêchaient de travailler ». Le « comité de mobilisation » étudiant indique
qu'une AG étudiante a reconduit le blocage de l'université, ce mardi 17 mars
2009, par 911 voix pour et 358 contre. Personnels et étudiants se retrouvent
en assemblée générale le 20 mars.

LIMOGES. En lettres et sciences humaines, au cours d'une assemblée générale
rassemblant « environ 300 personnes le blocage des cours, hors concours et
français langue étrangère, mercredi 18 mars après-midi ainsi que jeudi 19
toute la journée, a été voté à main levée à une majorité nette », indique
Cyrille Rougier, doctorant, qui précise que la prochaine assemblée générale
aura lieu lundi 23 mars. Ces informations sont confirmées par le service
communication de la présidence, qui ajoute que, « contrairement à la journée
du 11 mars », les étudiants en sciences réunis en assemblée générale jeudi
dernier, le 12 mars, « n'ont pas voté la suspension des cours pour toute la
journée du 19 mars mais pour l'assemblée générale prévue le matin même, de
8h30 à 9h30 ».

LA ROCHELLE. Le président de l'université de La Rochelle est allé à la
rencontre des étudiants ce lundi 16 mars 2009. « Il y a eu un débat
intéressant avec la présidence. Pour ce jeudi, les étudiants sont appelés à
ne pas venir en cours et à se rassembler à partir de 10h30 », indique Simon
Benoit, de l'Unef. « C'était une première rencontre avec les étudiants. Il
s'agissait de démystifier un peu cette réforme », indique de son côté le
service communication selon qui, « pour ce jeudi 19 mars, seule la fac de
droit avait appelé à un mouvement. Nous ne savons pas encore comment cela va
se passer ».

BORDEAUX. À Bordeaux-III Michel-de-Montaigne, le blocage des locaux a été
reconduit lundi 16 mars, jusqu'au lundi suivant, lors d'une assemblée
générale réunissant « au moins mille personnes, étudiants et enseignants »
selon les témoignages de plusieurs étudiants et personnels de l'université.

À Bordeaux-II Victor-Segalen, « tous les bâtiments en centre-ville des
étudiants en sciences de l'homme sont bloqués depuis l'AG de ce mardi 17
mars, qui a voté ce blocage jusqu'à mardi prochain à 500 voix pour sur 750
votants environ », indique Camille Perreau, responsable Unef à Bordeaux,
avant d'ajouter qu'à Bordeaux-I, le blocage partiel installé dans la soirée
du 12 mars par une quarantaine d'étudiants « a été reconduit ce lundi 16
mars jusqu'en début de semaine prochaine par plus des deux tiers des 600
étudiants présents en AG ». Ce mardi 17 mars en début de soirée, « devant
les risques encourus pour les personnels et les biens, l'équipe
présidentielle et les directeurs d'UFR ont décidé de faire paraître un
arrêté suspendant les enseignements sur le campus de Bordeaux-I jusqu'à
lundi », indique la présidence.

À Bordeaux-IV, la présidence a publié ce mardi 17 mars en début de soirée le
communiqué suivant : « Soucieux de garantir la sécurité de tous, le
président de l'université, en raison des risques de blocage et de
perturbation du siège de l'université à l'occasion de la journée nationale
de manifestations du 19 mars, déclare le site de Pessac fermé toute la
journée du jeudi 19 mars 2009. »

PAU. À Pau, une assemblée de plusieurs centaines d'étudiants et enseignants
a voté ce mardi 17 mars la remise en place du blocage de l'université, qui
avait été « débloquée » à 24 voix d'écart une semaine avant, le mardi 10
mars. « C'est reconduit jusqu'à jeudi » confirme la présidence, qui ajoute :
« Il ne se passe rien sur les sites satellites de Tarbes et de
Mont-de-Marsan. »

TOULOUSE. « Entre 150 et 200 étudiants du Mirail, de l'université
Paul-Sabatier et de l'Arsenal, ont mené une action inter-fac cette
après-midi », déclare Pauline, membre du « comité UPS en lutte » mardi 17
mars 2009. Selon elle, plusieurs petits groupes séparés se sont formés pour
mener une action surprise dans les locaux toulousains de Radio France. «
Nous avons fait une AG d'occupation et élu six porte-parole, deux par
université, pour faire entendre médiatiquement la voix des étudiants »,
explique Pauline. Après négociations et refus « d'ouvrir l'antenne aux
étudiants sous la pression », Vincent Rodriguez, rédacteur en chef adjoint
du Mouv', a reçu trois représentants. Une interview des étudiants a été
enregistrée et « sera diffusée quand la conférence de rédaction le décidera
», précise Vincent Rodriguez. « Cette action s'est déroulée dans le calme et
sans problème, avec la présence des CRS et de la BAC[brigade
anti-criminalité] », note l'étudiante de Toulouse-III. Vincent Rodriguez
évoque « une ambiance plutôt cool, de l'ordre de la discussion ».

À Toulouse-II Le Mirail, « il y a enfin eu un vrai débat sur la loi LRU lors
de l'AG d'aujourd'hui », indique Nicolas, porte-parole de l'Aget-FSE. «
Mille à 1 200 personnes étaient présentes et ont reconduit le piquet de
grève », poursuit-il. De son côté, Daniel Filâtre, président du Mirail, «
réitère fermement son opposition au blocage qui pénalise les étudiants, les
personnels administratifs, techniques et bibliothèque et les enseignants ».
« L'université de Toulouse II-Le Mirail n'est pas en mesure d'assurer les
cours », déclarait-il dans un communiqué daté du 16 mars. « La situation est
moins tendue que la semaine dernière », note la présidence du Mirail.

À Toulouse-III Paul-Sabatier, « neuf cent personnes, étudiants et
personnels, ont voté le blocage total des cours jusque vendredi 20 mars,
sauf pour les étudiants des classes préparatoires aux concours nationaux »,
annonce Émile, étudiant membre de la coordination UPS en lutte, suite à l'AG
qui s'est tenue mardi 17 mars 2009. « Les bâtiments administratifs et de
recherche ne sont pas bloqués », précise-t-il en indiquant qu' « il n'y a
pas de situation conflictuelle, ni de confrontation avec la direction de
l'université ». Le comité de mobilisation prévoit l'organisation d'actions à
travers « la distribution de tracts à la population et aux lycéens »,
mercredi 18 mars. Vers 17 heures, la présidence de Toulouse-III réunira le
comité d'accompagnement du mouvement. Par ailleurs, la journée du 19 mars a
été déclarée « banalisée » par Gilles Fourtanier, président de Toulouse-III.

GRAND SUD-EST

MONTPELLIER. À Montpellier-III Paul-Valéry, le vote organisé lors de l'AG
étudiante de mardi 17 mars s'est terminé dans « une grosse confusion » selon
les termes de Laurence Dreyfuss, porte-parole de la section Snesup de
l'établissement. Après comptage, 831 voix se sont exprimées en faveur d'un
blocage, contre 831 voix contre, 61 abstentions, 56 personnes n'ayant pas
pris part au vote. « Les antibloqueurs sont en train de débloquer les
piquets de grève et ont refusé la proposition des bloqueurs d'organiser un
nouveau vote demain, mercredi 18 mars », note Laurence Dreyfuss. Anne
Fraïsse, présidente de Paul-Valéry, a proposé une « journée banalisée »
demain, mercredi 18 mars, ainsi que la tenue d'un vote électronique anonyme.
« Ce vote pourrait se tenir sur deux jours d'ici la fin de la semaine »,
indique la présidence.

Pendant plus de cinq heures, les étudiants de Paul-Valéry se sont réunis sur
les pelouses du campus. « C'est une AG très massive qui a débuté avec plus
de 800 étudiants. Petit à petit, d'autres sont venus et il est très
difficile de donner un chiffre », annonce Laurence Dreyfuss qui salue « une
organisation très bien structurée et des débats d'une très bonne tenue ».
Après les tensions de ces derniers jours qui avaient amené la présidente à
demander l'intervention des forces de l'ordre et à déclarer la fermeture
administrative du campus, « le soleil a apaisé les tensions et calmé les
esprits », plaisante Laurence Dreyfuss.

Un peu plus tôt dans la journée, de 10h à 11h, « une centaine de personnels
de l'université Montpellier-III » se sont réunis en AG, selon Laurence
Dreyfuss, avant d'être rejoint par les personnels de l'université
Montpellier-II pour une AG commune. « La reconduction de la grève a été
votée jusque vendredi 20 mars, jour de notre prochaine AG », déclare
Laurence Dreyfuss. Les personnels ont également adopté une motion demandant
à chaque département de se prononcer sur « une démission des responsabilités
et la non-remontée des maquettes ». Les personnels mobilisés de l'université
Montpellier-II organisent, aujourd'hui, mardi, à partir de 21h30, une «
manifestation nocturne »

PERPIGNAN. Jean Benkhelil, président de l'université Via Domitia de
Perpignan, « a décidé la suspension des enseignements jusqu'au 19 mars
inclus », suite aux résultats de la consultation de l'ensemble des usagers
(personnels, étudiants et Biatoss) au sujet des modalités de poursuite de la
grève qui s'est déroulée mardi 17 mars 2009. Trois propositions ont été
soumises au vote : « pour la grève des enseignements jusqu'au 19 mars inclus
», « pour la grève des enseignements uniquement les jours de mobilisation
nationale » ou « pour la reprise normale des activités d'enseignement ».
Avec 47,66 % de taux de participation, les personnels ont chois à 118 voix
de poursuivre la grève jusqu'au 19 mars (68 voix pour une grève « perlée »
et 79 voix pour la reprise des cours). Les étudiants ont participé à 15,15
%, soit 991 suffrages exprimés. Les résultats sont partagés puisque 391
d'entre eux se sont prononcés en faveur d'une grève jusqu'au 19 mars, 365
pour la reprise des activités et 235 pour une grève « perlée ». Enfin, les
personnesl Biatoss se sont décidé pour la grève jusqu'à jeudi 19 mars à 81
voix sur 216 suffrages exprimés (68 voix en faveur de la reprise des
activités, 50 voix pour une grève « perlée » et 17 bulletins nuls). Le taux
de participation des Biatoss est de 44,63 %.

Suite à la « consultation du mardi 17 mars 2009 organisée par le président,
aucune de nos revendications n'a été satisfaite, le mouvement doit continuer
», déclare un communiqué de presse du comité des personnels mobilisés de
Perpignan mardi 17 mars. « C'est pourquoi nous appelons à voter pour la
grève des enseignements jusqu'au 19 mars inclus. » La prochaine AG des
personnels est prévue jeudi 19 mars.

AIX-MARSEILLE. La faculté des sciences de Saint-Charles à Marseille
(université de Provence, Aix-Marseille-I) a été bloquée pendant trois heures
mardi matin, 17 mars 2009, par plusieurs dizaines d'étudiants, rapporte
l'Unef Aix-Marseille. La veille, le président de l'université, Jean-Paul
Caverni, avait demandé aux enseignants-chercheurs et aux étudiants mobilisés
de trouver d'autres formes d'actions, ponctuelles, « qui n'entravent pas le
bon fonctionnement de l'établissement », tout en indiquant que « les
objectifs du mouvement gardent leur légitimité ». À 10 heures, une AG
étudiante a ensuite réuni 500 personnes, selon l'Unef Aix-Marseille. La
grève a été reconduite jusqu'à vendredi 19 mars, ainsi que l'occupation de
l'amphithéâtre Fabry. La prochaine AG aura lieu vendredi.

À la faculté de lettres de l'université de Provence à Aix-en-Provence, l'AG
étudiante du jour a rassemblé 700 personnes, affirment à la fois l'Unef
Aix-Marseille et le Snesup Aix. Elle a décidé d'organiser à son tour un «
printemps des chaises » et d'occuper la faculté dès ce soir. « Les étudiants
restent très mobilisés, car ils ont le sentiment de ne pas être entendus.
L'objectif n'est cependant pas de radicaliser le mouvement, mais bien de
mobiliser encore davantage de monde », commente Julie Toubiana, la
présidente de l'Unef Aix-Marseille.

Les enseignants-chercheurs de la faculté de lettres étaient quant à eux
environ 150 à se réunir et reconduire la grève jusqu'au 23 mars, date de la
prochaine AG, indique le Snesup Aix. Ils demandent la suspension des cours
jeudi, jour de mobilisation interprofessionnelle. Ils ont par ailleurs
décidé d'envoyer une délégation « perturber » le Cevu qui doit se tenir
vendredi 19 mars, afin de « modifier l'ordre du jour, exclure les débats
techniques sur le réaménagement du calendrier d'examen alors que le
mouvement se poursuit et faire voter une motion de soutien aux 108
enseignants-chercheurs, dont cinq directeurs d'UFR, qui ont démissionné de
leurs tâches administratives » la semaine dernière.

À l'IUT Gaston Bergé (université de la Méditerranée, Aix-Marseille-II), 200
personnes réunies en AG ont voté la grève et le blocage, selon l'Unef.

Par ailleurs, des cours hors les murs ont eu sur la Canebière, hier avec des
étudiants et un professeur de l'IUFM d'Aix-Marseille, et aujourd'hui avec
des étudiants et des enseignants-chercheurs de l'université de Provence.

Un rassemblement suivi d'une manifestation est prévu mardi soir 17 mars
2009, sur l'escalier de la gare Saint-Charles à Marseille, à l'appel d'une
intersyndicale Fidl, FSU 13, SDEN-CGT 13, SE-Unsa 13, SNCL Faen 13,
Snes-FSU, Snuipp-FSU, Unef Aix-Marseille et Sud-Éducation 13.

De nouvelles AG auront lieu sur les campus de Saint-Jérôme (université de
Provence et université Paul-Cézanne, Aix-Marseille-IIII) et de Luminy
(université de la Méditerranée, Aix-Marseille-II).

LYON. Une assemblée générale s'est déroulée aujourd'hui, mardi 17 mars, sur
le campus des quais de l'université Lumière Lyon-II. « 589 étudiants ont
voté pour le blocage, 343 contre et une cinquantaine se sont abstenus »,
annonce à l'AEF Yannis (Unef), étudiant à Lyon-II. Une autre assemblée
générale aura lieu demain, mercredi, à Lyon-II, mais sur le campus de Bron
cette fois. Aujourd'hui la grève a été reconduite et l'appel à manifester
jeudi 19 mars, validé.

GRENOBLE. Une assemblée générale étudiante interuniversités s'est déroulée
ce mardi 17 mars à Grenoble. « Il y avait 4 à 500 personnes », estime pour
l'AEF David du bureau national de l'Unef, présent à Grenoble ce jour. « L'AG
inter-U a été suivie d'AG d'UFR ici ou là », précise-t-il. Le blocage n'a
pas été voté, mais « le printemps des chaises » se poursuit (opération
consistant à confisquer les chaises pour empêcher les cours de se tenir). La
participation à la manifestation de jeudi 19 mars a été validée, « avec
probablement un départ du campus pour rejoindre la manifestation
interprofessionnelle qui partira de la gare à 10 heures », détaille David.
Ce même jour, les étudiants prévoient une diffusion massive de tracts, des
débrayages de cours « et peut-être un blocage ». La prochaine AG devrait
avoir lieu mardi prochain, 24 mars, avec les enseignants.

CLERMONT-FERRAND. Une assemblée générale aura lieu demain, mercredi 18 mars,
à midi, « pour préparer la journée de jeudi », indique Gwénolé Jouannic de
l'Agec. « Et jeudi, une nouvelle assemblée générale se tiendra à 15h30 après
la manifestation qui partira à 10h », ajoute-t-il. Il précise par ailleurs
que lundi, une délégation clermontoise était présente à la « coordination
nationale des universités » à Dijon et que ce matin, à Clermont-II, une
opération « printemps des chaises » a eu lieu.

SAINT-ÉTIENNE. Les trois sites de l'université Jean-Monnet de Saint-Étienne
déjà concernés par les blocages les semaines précédentes ont revoté la grève
et les blocages aujourd'hui, mardi 17 mars, en assemblées générales. Sur le
site de Tréfilerie, le blocage a été voté par 460 voix pour, 361 contre et
45 abstentions, selon les informations transmises par un étudiant. « On m'a
communiqué les mêmes chiffres », indique à l'AEF Jean-Luc Foury, directeur
de la communication. Sur le site des Staps, 170 étudiants ont participé au
vote (sur un effectif total de 250 étudiants que compte le site) : 137 ont
voté pour le blocage, et 161 ont reconduit la grève. À la Métare, 412
personnes ont pris part à l'AG et ont voté pour le blocage avec 211 voix
(117 contre et 56 abstentions), selon les chiffres indiqués par Xochilt
Corman, étudiante en sciences.

Une assemblée générale de personnels s'est également déroulée à midi. « Ils
ont reconduit la grève jusqu'à vendredi, avec 62 voix pour, 7 contre et 11
abstentions », indique Jean-Luc Foury.

GRAND EST

REIMS. « Une AG réunissant 1 500 personnes à l'Urca (Université Reims
Champagne-Ardennes) le 16 mars 2009, essentiellement des étudiants et
environ 150 enseignants a voté à 60 % pour le blocage jusqu'à lundi »,
affirme Julien Micelli de l'Unef. Un sitting de 300 étudiants a par ailleurs
eu lieu aujourd'hui dans le centre ville de Reims.

STRASBOURG. L'université de Strasbourg se prépare à accueillir les
prochaines réunions de la « coordination nationale étudiante » les 21 et 22
mars et de la « coordination nationale des universités » le 23 mars, indique
Anne-Véronique Auzet (Snesup-FSU). Elle précise qu'une AG des Biatoss s'est
tenue aujourd'hui et a « réuni 75 personnes », une AG des personnels
enseignants-chercheurs et chercheurs aura lieu demain et une AG recherche
(laboratoires et équipes d'accueil) jeudi 19 mars. Après la réunion des
délégués de laboratoires qui s'est tenue à Paris jeudi 12 mars, « une
délégation d'une vingtaine de chercheurs » a obtenu une entrevue avec la
présidence de l'université pour « étudier la question locale et la relation
avec le CNRS dans le cadre des UMR délabellisés », relate Anne-Véronique
Auzet. Par ailleurs, une « AG unitaire » a réuni environ « 1 000 personnes
dont une majorité d'étudiants », rapporte un étudiant en philosophie. Selon
lui, trois bâtiments sont toujours bloqués, dont le « Patio », bâtiment
principal des SHS. L'AG de lundi déterminera la suite à donner aux blocages.

NANCY-I. Le « printemps des chaises » a été pratiqué aujourd'hui à Nancy-I
Henri-Poincaré, où l'Unef signale également la suspension de certains cours.
Une AG est prévue mercredi 18 mars.

NANCY-II. Le campus a été bloqué, indique l'Unef, et les étudiants
accueillis avec du café en début de matinée. Ont été maintenus les cours des
prépas, ceux de FLE (Français langue étrangère), et la bibliothèque
universitaire était ouverte. Des cours et conférences ont été proposés par
des étudiants, consacrés notamment au « bonheur chez Epicure », ainsi qu'au
colonialisme. Une AG a réuni 500 participants en milieu de journée selon
l'Unef, et a appelé au déblocage ce soir et à la reprise des cours demain
mercredi 18 mars, avant un nouveau blocage jeudi 19 mars.

UHA. « Les étudiants ont voté hier en AG le blocage des deux bâtiments de la
faculté de lettres », rapporte Christophe de Casteljau, secrétaire général
de l'UHA (université de Haute-Alsace). Il indique que la faculté est bloquée
depuis ce matin, et ce, pendant deux jours. « Les AG, qui étaient
hebdomadaires auparavant, sont désormais presque quotidiennes »,
constate-t-il. De plus, les étudiants ont « bien relayé le mouvement des
enseignants-chercheurs ». L'UHA prévoit une « journée morte » jeudi 19 mars,
journée de manifestation.

NORD

LILLE-I. Le blocage complet de l'IUT A de Lille-I a été décidé jusqu'au
vendredi 20 mars par les personnels et les étudiants réunis en AG lundi 16
mars. L'assemblée des étudiants a procédé à un vote, à bulletins secrets, au
cours duquel 301 personnes se sont prononcées pour le blocage des activités
de l'IUT (38 « contre », 14 abstentions ou bulletins nuls). Le blocage des
locaux est effectif depuis le 11 mars. « Le 12 mars, des réponses ont été
apportées par le ministère à l'Adiut », rappelle Moulay-Driss Benchiboun,
directeur de l'institut. « Nous attendons une circulaire d'un jour à l'autre
qui précisera ces avancées », ajoute-t-il. Les personnels de l'IUT lui ont
demandé, dans une motion adoptée par 159 votants (trois s'exprimant « contre
», six s'abstenant), de démissionner et de fermer « sine die » l'institut
si, le 20 mars, « le système IUT est toujours considéré comme non viable ».

Une assemblée générale des étudiants et personnels de Lille-I devait par
ailleurs se tenir dans l'après-midi pour décider de la suite à donner au
mouvement.

LILLE-II. 794 « pour », 608 « contre » : selon des sources concordantes, les
étudiants de la faculté de droit de Lille-II se sont prononcés hier pour
l'annulation des cours magistraux et des TD jusqu'à la fin de la semaine,
lors d'un vote à bulletins secrets. En revanche, l'Esa (École supérieure des
affaires) et l'Ipag (Institut de préparation à l'administration générale) ne
sont pas bloqués. « Les cours et les TD ne seront pas rattrapés mais le
programme de révision et le calendrier universitaire restent inchangés »,
prévient l'administration dans un communiqué paru sur le site
<http://droit.univ-lille2.fr> internet de la faculté.

Par ailleurs, des étudiants de l'IEP réunis cet après-midi en AG ont décidé
de poursuivre le blocage des locaux jusqu'au lundi 23 mars, par 310 voix «
pour », 143 « contre » et 22 abstentions, selon une source étudiante. Des
chiffres confirmés par l'administration. Les étudiants mobilisés organisent
cette semaine des conférences, des projections et des débats pour « ne pas
être une fac morte ».

UNIVERSITÉ D'ARTOIS. Le conseil d'administration de l'université d'Artois
réuni en séance plénière le 13 mars 2009 « appelle au retrait du projet de
modification du décret portant statut des enseignants-chercheurs et du
projet de réforme dit de la masterisation de la formation des maîtres ».
Selon la motion
<http://www.univ-artois.fr/francais/actualites/Motion_13.pdf> qui a été
adoptée, « ce retrait est une condition nécessaire à l'ouverture
indispensable de négociations avec l'ensemble de la communauté universitaire
pour bâtir un projet de qualité ». Le CA « demande le maintien en l'état des
formations et des concours de recrutement de l'année 2010, et rejette toute
mesure transitoire », poursuit le texte. De plus, le CA « attire l'attention
du gouvernement et du législateur sur les conséquences négatives de la loi
LRU et souhaite qu'un débat soit engagé pour envisager son évolution »,
affirme aussi la motion. Vingt membres du CA ayant voix délibérative étaient
présents le 13 mars : 18 se sont prononcés en faveur de la motion, deux se
sont abstenus, indique l'université.

L'occupation du site d'Arras, par des étudiants mobilisés contre la
masterisation, se poursuit jusqu'à la prochaine AG étudiante, qui doit se
tenir mercredi 18 mars, selon les étudiants et l'administration. « Nous
organisons toujours des cours alternatifs dans la fac, mais aussi hors les
murs, ce qui permet de sensibiliser les passants », indique Suzy Lesniewski,
élue Sud-Étudiant au Cevu et vice-présidente étudiante.

Près de 200 étudiants, stagiaires et enseignants du site d'Outreau de l'IUFM
Nord-Pas-de-Calais, école interne de l'université d'Artois, se sont réunis
lundi 16 mars, pour « un pique-nique de protestation contre le projet de
master de la formation des maîtres » en compagnie d'étudiants et
d'enseignants de l'université du Littoral, selon Jean-François Berthon,
responsable pédagogique du site d'Outreau. D'autres actions ont été
programmées : participation à la « nuit des IUFM », le 18 mars et
participation à la manifestation du 19 mars.