Questions de société
Patrick Avrane, Quand les vêtements nous déshabillent

Patrick Avrane, Quand les vêtements nous déshabillent

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

L’homme n’est jamais nu. À peine venu au monde, il est enveloppé de tissu avant qu’on ne recouvre son corps de vêtements. S’il n’est pas vêtu, sa peau est peinte, tatouée, scarifiée ; sa pilosité est taillée et façonnée.

L’habillement fait partie de la condition humaine. Le vêtement, objet total, protège des dangers de l’environnement et, en recouvrant le corps, il inscrit l’individu dans le monde, rend compte de son sexe et de sa position sociale. Par la mode qui en découle, il signe le temps qui passe. Propre à chaque culture, il est aussi l’élément le plus personnel de chacun, la peau de la peau que tout homme et toute femme décide de porter. Un ruban défait ou soigneusement noué, un bouton fermé ou ouvert, la couleur d’un manteau, la façon d’enfiler une veste, de porter un chapeau ou un sac, de se glisser dans une robe forment, volontairement ou non, le style de chacun.

Prenant appui sur sa clinique de psychanalyste et sur ce que nous montrent les peintres, les romanciers ou les cinéastes, de Dürer à Renoir, d’Alexandre Dumas à Zola, du Diable s’habille en Prada à Hitchcock, Patrick Avrane nous propose de saisir ce que, souvent, parures et accessoires exposent de nos désirs conscients ou inconscients. Car, si l’homme n’est jamais nu, son vêtement le déshabille.

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