Questions de société
La situation dans l'enseignement secondaire: suppressions de postes, calendrier etc. (octobre 2009)

La situation dans l'enseignement secondaire: suppressions de postes, calendrier etc. (octobre 2009)

Publié le par Bérenger Boulay

La situation dans le secondaire, octobre 2009.

Plus de la moitié des collèges et lycéessont touchés par des suppressions de postes et une augmentation desheures supplémentaires cette rentrée, selon un sondage réalisé parquatre syndicats FSU du second degré, dévoilé mercredi 14 octobre 2009.

La FSU envisage de déclencher une grève à la mi-novembre, pour « rétablir la vérité » face au discours du ministère de l'Éducation nationale, qui se félicite d'une rentrée « techniquement réussie ».

Les lycéens du FLE (Front de lutte pour l'éducation) donnent, eux, rendez-vous le 20 octobre à Paris pour une manifestation unitaire.

Ci-dessous: calendrier et revue de presse.

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Calendrier:

Mardi 20 octobre:

Paris: manifestation unitaire pour l'éducation à l'appel du FLE : 15h, métro Sèvres-Babylone (Front de lutte pour l'éducation http://www.frontdeluttepourleducation.fr/)

Cherbourg-Octeville à l'appel de SUD Lycéen Manche suivant le FLEParis. Manifestation, Départ 10h des lycées, Rendez-vous 10h30 à laMairie (Convergence des Cortèges Lycéens).

Mercredi 21 octobre 2009:

Nantes, manifestation à 15h place Bretagne (source: Front de lutte pour l'éducation http://www.frontdeluttepourleducation.fr/)

Lire le Calendrier d'octobre 2009 (Fabula)

(Le Front de Lutte pour l'Education est constitué de:  la FIDL(nationale); SOS Fac; Force lycéenne; Jeunes Laïques et Solidaires, etdes fédérations de l'UNL 01, 02, 14, 31, 35, 40, 44, 54, 59, 62, 74,85, 91, 95; de Sud Lycéen 12, 35, 50, et 57; de Self 86; des MJCF 13,62, 74, 84, de NPA Jeunes 35, 57, 74, et du MJS 62 .)

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Sur le site Poolp:

« Touche pas à mon école ! »

Tous concernés, Tous mobilisés pour un service public d'éducation de qualité pour Tous.
Fricassée de bras cassés et président à la casserole... C'est un titre des Ogres de Barback, en avant-première et en téléchargement libre ici, en soutien à la coordination nationale Ecole en danger (rappel : la pétition qu'on peut signer, c'est ).

http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2009/10/14/Touche-pas-a-mon-ecole

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Revue de presse:

  • p.gifSuppressions de postes : un établissement sur deux touché dans le secondaire

Voir en ligne : VousNousIls, La Lettre de l' Éducation

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/la_lettre_de_l_educa/&key=itm_20091012_112732_lettre_du_12_octobre.txt&key2=itm_20091015_150702_suppressions_de_postes_un_etabli.txt


Plusde la moitié des collèges et lycées sont touchés, depuis la rentrée,par les suppressions de postes et l'augmentation des heuressupplémentaires. C'est en tout cas ce qui ressort d'une enquêteeffectuée par quatre syndicats FSU du second degré.
Aprèsavoir mis en ligne, sur le site du Snes, un questionnaire sur leproblème des suppressions de postes, le syndicat a obtenu 1830 retours,évoquant la situation dans 1.500 établissements, dont la moitié (54%)de collèges, un tiers (36%) de lycées généraux et technologiques, 5% delycées professionnels et 4% de lycées agricoles.
Selon lespremiers résultats, près de 62 % des personnels qui ont répondu,essentiellement des enseignants, affirment que des postes ou desdemi-postes ont été supprimés dans leur établissement à cette rentrée.Conséquence, ils sont 88 % à évoquer une augmentation de la « charge de travail », dont 54,9 % la jugent « considérable ».
Interrogéssur la nature des postes supprimés, les répondants rapportent qu'ils'agit en majorité de postes d'enseignants (64,6%), puis de postes devie scolaire (19,9%) et d'administratifs (15,5%). Les enseignements ouactivités remis en cause faute de moyens sont, selon eux, « l'accompagnement éducatif » (23,8%), les « options facultatives » (21,7%) mais aussi « les enseignements généraux » (14,8%).
Les quatre syndicats envisagent de déclencher une grève à la mi-novembre, pour « rétablir la vérité » face au discours du ministère de l'Éducation nationale, qui se félicite d'une rentrée « techniquement réussie ».
Sources : AFP, AEF, ActuaLitté.com, l'Alsace, laDépêche.fr

Lire aussi:

lire ci-dessous la lettre ouverte sur la réforme de la formation des enseignants

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Lettre ouverte sur la réforme de la formation des enseignants

Madame Valérie PÉCRESSE,
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Monsieur Luc CHATEL,
Ministre de l'Éducation nationale

Objet : Lettre ouverte sur la réforme de la formation des enseignants

Paris, le 16 octobre 2009,

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,

Aprèsdes mois d'échanges, de mobilisation exceptionnelle, de débats, detravail sous différentes formes, sur le projet de réforme de laformation des enseignants, et alors que les groupes d'experts préparentles éléments de la prise de décision, nos organisations souhaitentattirer solennellement votre attention sur la question de lachronologie des concours, déterminante sur l'articulation entreformation et recrutement.

Malgré le report d'un an àl'application totale de la réforme de la formation des enseignants etdes CPE et l'ouverture de discussions avec l'ensemble de la communautééducative, vous avez choisi de publier le 28 juillet dernier, contrel'avis de nombreuses organisations syndicales, de structuresinstitutionnelles et de personnalités, les décrets statutaires portantsur le recrutement des enseignants en imposant la place du concours endeuxième année de master et actant la mise en extinction des IUFM.  

Nousréaffirmons ensemble, et par delà les appréciations parfois différentesque nous pouvons porter sur d'autres aspects de cette réforme, que lepositionnement de l'admissibilité de tous les concours à l'issue del'année de M1 permettrait de lever nombre d'hypothèques. Il s'agit del'aboutissement d'une réflexion de fond sur les points forts et pointsfaibles de chacune des solutions envisagées.

En effet, positionner l'admissibilité à l'issue du M1, c'est :
▪donner au cursus master un équilibre satisfaisant des enseignementsentre les deux années permettant une professionnalisation progressive.
▪éviter à de nombreux jeunes de s'engager dans une année de formationqui se terminerait sans débouché correspondant réellement à leurformation après au minimum 5 années d'études supérieures.
▪ permettre aux étudiants non admissibles de se réorienter, sans attendre, vers d'autres M2.
▪permettre aux UFR de maintenir une diversité de l'offre de formation enM2 que l'inscription massive d'étudiants dans la seule filière des «métiers de l'éducation » risque de mettre en danger.
▪ se donnerla possibilité de réussir l'organisation de stages en responsabilitédignes de ce nom, permettant à tous les étudiants admissibles depouvoir bénéficier d'un stage : ils doivent être préparés en M1 par desstages d'observation ou de pratique accompagnée, fortement encadrésd'une part par les enseignants-chercheurs et formateurs des universitéset de leurs IUFM, d'autre part par les enseignants conseillerspédagogiques ou maîtres formateurs dans les écoles et établissements duMEN et réellement insérés dans le cursus.
▪ éviter de concentrer dans la même demi année la totalité des épreuves du concours et la validation terminale du master.

Pouvoirrevenir sur la chronologie du concours est nécessaire pour engager deréelles négociations sur le contenu d'une réforme qui engage l'avenirdes élèves, de l'école et celui de milliers d'étudiants se destinant àces métiers.

Nos organisations vous appellent, Madame et Monsieur les Ministres, à l'entendre.

Thierry CADART, Secrétaire général du Sgen-CFDT
Christian CHEVALIER, Secrétaire général du SE-UNSA
Yves MARKOWICZ, Co-secrétaire général de Sup Recherche-UNSA
Gilles MOINDROT, Secrétaire général du SNUIpp-FSU
Jean-Baptiste PRÉVOST, Président de l'UNEF
 Stéphane TASSEL, Secrétaire général du SNESup-FSU 

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Et toujours d'actualité:

  • Main basse sur l'école publique, éditions Démopolis, 2008

http://www.main-basse-sur-ecole-publique.com/

L'Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » etd'entretenir le « chaos pédagogique », l'insécurité et le chômage. Enévitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussionune véritable révolution libérale. Le gouvernement met rapidement enoeuvre une succession de mesures : suppression de la carte scolaire etde postes d'enseignants, évaluation publique des enseignants et desétablissements, financement par l'État du développement desétablissements privés dans les banlieues... Eddy Khaldi et MurielFitoussi dévoilent la signification de ces mesures.

Ils révèlent que des associations delibéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national etde l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions. Au nom de laliberté de choix, on prépare une privatisation de l'Éducation. Laréforme de l'école est au coeur du projet de Nicolas Sarkozy. L'écoleinstitution de la République laïque est décriée, attaquée pour luisubstituer une logique libérale dans laquelle l'école privée estinstrumentalisée pour concurrencer et démanteler le service public.

Quelle part prennentl'actuel gouvernement et son ministre de l'Education nationale danscette exacerbation de la concurrence, dans les nouveaux privilègesconcédés à l'enseignement catholique ? Quel rôle jouent les officineslibérales et intégristes qui prennent pour cible l'école publique ?Quel sens donner à toutes ces premières mesures engagées dans laprécipitation : suppression de la carte scolaire, instauration d'unchèque éducation pour le privé, concessions sur la mixité, le serviceminimum... ? Des faits, des actes, des décisions, des liens, desréseaux montrent les multiples connivences, qui depuis une trentained'années s'entendent pour lancer une OPA sur l'Ecole publique."