Édition
Nouvelle parution
La poésie du Portugal. Des origines au XXe siècle (éd. & trad. Max de Carvalho)

La poésie du Portugal. Des origines au XXe siècle (éd. & trad. Max de Carvalho)

Publié le par Université de Lausanne

Avec la participation de Maryvonne Boudoy, Magali de Carvalho, Michel Chandeigne, Pierre Delgado, Michelle Giudicelli, Cristina de Melo, Isabel Meyrelles, Gilles Ortlieb, Patrick Quillier, Anne-Marie Quint & Ariane Witkowski.

Première anthologie bilingue des origines au XXe siècle, La Poésie du Portugal se propose, avec ses quelque trois cent poètes et plus de mille poèmes, de produire une somme de huit siècles à l’usage du lecteur francophone, un moderne Chansonnier général, pour reprendre le titre de la première anthologie lusitane jamais imprimée (1516).

Représentant l’une des plus fécondes traditions lyriques et épiques d’Europe, le Portugal n’a plus fait l’objet en France, depuis cinquante ans, d’un panorama d’ensemble, même modeste. Une telle lacune pourrait sembler d’autant plus paradoxale, que peu de domaines étrangers peuvent se flatter d’avoir suscité durant ce même laps de temps semblable engouement dans notre pays. Les commémorations du cinquantenaire de la mort de Fernando Pessoa en 1985, suivies de près par celles qui marquèrent le centenaire de sa naissance (et dès lors cette étoile brilla au firmament des Lettres au point d’épouser la légende), contribuèrent également à la diffusion d’œuvres de grandes voix contemporaines.

Aussi cet ouvrage s’inscrit-il dans le prolongement du remarquable effort accompli depuis quatre décennies au moins par quelques traducteurs et éditeurs pour révéler dans l’Hexagone la littérature d’une nation qui, dès ses débuts, sacra la poésie comme son expression la plus pure, la plus haute, et en fit son fleuron.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Trésors de la poésie du Portugal", par Louis Pailloux (en ligne le 12 février 2022).

« Le portugais est le latin / des voyageurs qui ont tout perdu », écrit le poète Emmanuel Godo. On croyait l’histoire bien connue, celle des trésors engloutis se mêlant, voire se superposant à celle des trésors oubliés ; celle d’une poésie qui, bien qu’européenne, figurait encore un véritable « monde du silence » inconnu et infréquenté. Comme celle qui s’efforçait, il y a presque dix ans de cela, de nous redonner une certaine matière de ou du Brésil (La poésie du Brésil. Anthologie du XVIe au XXe siècle, Chandeigne, 2012), lancée comme une caravelle sur la vaste mer des publications par Max de Carvalho, la grande entreprise proposée par ce volume consiste à nous fournir, sur près de deux mille pages bilingues de poésie du Portugal, les archives brûlantes et odoriférantes d’un lyrisme lusitanien aux mille nuances et aux mille irisations : les outils multiples d’une résurrection aussi nécessaire qu’urgente, en ces temps de grand naufrage.