Essai
Nouvelle parution
J.-P. Champseix, Ismaïl Kadaré, une dissidence littéraire

J.-P. Champseix, Ismaïl Kadaré, une dissidence littéraire

Publié le par Marc Escola

ISMAÏL KADARÉ : UNE DISSIDENCE LITTÉRAIRE

CHAMPSEIX JEAN-PAUL

H. Champion

coll. BIBLIOTHEQUE D ETUDES DE L EUROPE CENTRALE
Nombre de pages 484
Date de publication 25/01/2019
EAN13 9782745349569

 

L’Albanie fut l’un des pays les plus totalitaires de la planète. Or, Ismaïl Kadaré parvint à bâtir une oeuvre inespérée dans ce régime gouverné d’une main de fer par le tyran Enver Hoxha. L’écrivain non seulement esquiva les dogmes du réalisme socialiste mais réussit, par des stratagèmes littéraires et idéologiques, à entrer en dissidence. Ces romans, quelle que soit l’époque à laquelle ils se situent, ramènent à la dictature. Sont tout particulièrement dénoncés l’arbitraire du pouvoir, l’écrasement des êtres, l’angoisse généralisée, la destruction morale de la société, les ravages de la révolution culturelle. Le paradoxe est que, dans ce pays « national-communiste », c’est le succès rencontré en France qui contribua à faire de Kadaré l’« écrivain national ». Il encourut des critiques et des menaces venant du ministère de l’Intérieur et du Parti. Cependant, il fut presque toujours publié. Une telle oeuvre rend perplexe dans pareil système, et Kadaré s’interroge lui-même sur son étrange statut qui lui valut d’être toléré par le dictateur.

Jean-Paul Champseix est agrégé de lettres modernes et habilité à diriger des recherches en littérature comparée. Il a enseigné la littérature française à l’Université de Tirana de 1982 à 1988.

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On peut lire sur en-attendant-andeau.fr un article sur cet ouvrage :

"L’écrivain face au monstre", par Ulysse Baratin (en ligne le 29 avril 2020)

Ismaïl Kadaré a pu paraître ces derniers temps un peu oublié, mais son œuvre n’en demeure pas moins un jalon de la littérature européenne du XXe siècle. Jean-Paul Champseix, spécialiste de littérature comparée et fin connaisseur de l’Albanie, nous invite à (re)lire ses denses romans en lutte avec l’État paranoïaque d’Enver Hoxha.