Édition
Nouvelle parution
J. Michelet, La Montagne (éd. A. de Baecque)

J. Michelet, La Montagne (éd. A. de Baecque)

Publié le par Université de Lausanne

Jules Michelet

La Montagne

éd. Le Pommier

272 p. — 12,00 € — ISBN : 978-2-7465-1960-2

Date de parution : 19/08/2020

 

À la faveur de ses séjours alpestres, le grand historien romantique, qui cherchait l’âme des faits, s’est mis à l’écoute de tout ce qui bruit, murmure, craquelle, se meut, vit. Bref, du cœur de la nature. Il en est résulté ce livre, réédité pour la première fois depuis un siècle.

Superbes descriptions du Mont-Blanc – « cet illustre solitaire » –, récit de randonnées en Suisse et autour de ses lacs, détours par les Pyrénées et escapades jusqu’aux pôles ou à Java… Dans ces pages, dont certaines sont écrites par Athénaïs, la femme de Michelet, les glaciers croisent les volcans.

Empruntant à l’essai scientifique lorsqu’il s’intéresse au foehn ou à la botanique, cette œuvre est surtout un hymne à la beauté plurielle de la nature, où la montagne, géante apparemment immuable, prend les traits d’un être vivant, traversé par mille et un bouleversements – nuages restant accrochés aux crêtes, fonte des neiges, torrents. Michelet dit la forme des cascades, l’éclosion imprévue des fleurs, le langage secret des arbres, « les troubles de leur sève, les rêves de l’âme végétale », et pense la réconciliation entre l’homme et la création.

Avec Michelet, « la montagne est une initiation ».

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Michelet à l’écoute de la nature", par Jean-Louis Tissier (en ligne le 2 décembre 2020)

Pour conjurer les inquiétudes multiples de l’Anthropocène, les éditions du Pommier proposent de lire ou de relire des pionniers de l’écologie : Buffon, Humboldt, Reclus, et ici Michelet. « La nature parlait seule. Il fallait l’écouter. Je quittai un moment la trouble histoire humaine, si dure dans le passé, si dure dans le présent », écrit l’ogre des archives qui, la cinquantaine venue, avec une nouvelle compagne, Athénaïs, s’est ouvert au grand air. Quatre essais, L’oiseau (1856), L’insecte (1857), La mer (1861) et enfin La montagne (1868), témoignent de ce tournant naturaliste et de cette entente conjugale.