Collectif
Nouvelle parution
G. Lamarche-Vadel, J. Lageira (dir.), Appropriation inventive et critique

G. Lamarche-Vadel, J. Lageira (dir.), Appropriation inventive et critique

Publié le par Université de Lausanne

Appropriation inventive et critique

Jacinto Lageira, Gaëtane Lamarche-Vadel

 

Mimésis éditions

ISBN : 9788869761645

228 p.

22, 00 €

 

PRÉSENTATION

L’appropriation est un phénomène à double face : négatif, quand il est un moyen de s’accaparer des biens, des territoires, des pouvoirs, mais positif, quand il est un processus de recyclage qui réactualise ce qui a été oublié. Dans les années 1960, les artistes s’approprient des objets usuels qu’ils transforment, révélant la puissance inventive du quotidien. Dans le domaine architectural et urbain, durant la deuxième moitié du XXe siècle, l’appropriation s’est développée contre des conceptions fonctionnalistes et autoritaires de l’espace, générant des projets collectifs qui refusaient de dissocier l’habitat de l’habiter.

Au tournant du siècle, le déficit persistant de logements, la globalisation, les flux migratoires, l’urgence écologique suscitent de nouvelles pratiques appropriatives de l’espace et du temps qui sont regardées comme des pôles de résistance, ou des embryons de villes futures. D’informelle et adventice, l’appropriation devient un ressort de l’économie de la postproduction. Le recyclage relance l’activité urbaine et architecturale, qui emprunte à l’art ses procédés. L’appropriation ne connaitrait pas un tel succès si les artistes n’avaient eux-mêmes explorer et exploiter tous ses possibles, que le web démultiplie ensuite. L’internet va servir d’accélérateur aux appropriations tous azimuts et obliger les lois sur la propriété intellectuelle à s’amender.

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DIRECTION

Jacinto Lageira est professeur en esthétique et philosophie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’Institut ACTE, critique d’art.

Gaëtane Lamarche-Vadel, chercheure et essayiste, membre du collectif de rédaction de la revue « Multitudes » ; associée à l’Institut ACTE, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a enseigné jusqu’en 2012 la philosophie esthétique à l’ENSA Dijon.