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Journée d'études :

Journée d'études : "Dis-moi ce que tu répètes, je te dirai qui tu es" (Limoges)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Cindy Lefebvre-Scodeller)

Journée d'études : "Dis-moi ce que tu répètes, je te dirai qui tu es" (Limoges)

 

7 juin 2019

 

PRÉSENTATION

Comme l’indique son titre, cette journée d’étude se propose de montrer comment la répétition et ses formes traduisent la présence des diverses instances énonciatives qui fondent le texte : sujet parlant, locuteur, énonciateur, narrateur, auteur, traducteur, etc. En effet, la répétition, suivant le lien qu’elle établit entre énonciation citée et énonciation citante, se fait le porte-parole d’une voix qui, soit se situe dans l’interlocution et s’inscrit dans l’immédiateté du dialogue, soit constitue la reprise d’un discours antérieur, et se fait ainsi le relais d’autres voix énonciatives. Dans cette perspective, trois axes d’étude sont proposés :

1. Comment la reprise énonciative construit-elle l’ethos du locuteur ou de l’auteur ?

La répétition constitue un phénomène inhérent à l’activité discursive et scripturale, qu’on le nomme « intertextualité », « dialogisme » ou « polyphonie » :

  • La reprise de voix énonciatives préexistantes peut en effet servir la visée argumentative du locuteur et constituer un art rhétorique : dialogisme interlocutif, citations fonctionnant comme argument d’autorité, questions rhétoriques, procédés instaurant une forme de surénonciation, etc.

  • L’intertextualité peut aussi relever de la compétence stylistique de l’auteur dans les textes littéraires : imitation classique d’un style, réécriture d’œuvres antérieures, phénomène contemporain de la fan fiction, etc.

  • Ainsi la description des formes de dialogisme générées par la répétition pourra participer de la caractérisation des arts du langage déployés par les locuteurs ou auteurs au sein des textes et discours, et ainsi de l’ethos de ces derniers.

2. Commentles formes de récurrence révèlent-elles l’identité des instances énonciatives collectives ?

La répétition peut aussi être envisagée comme la manifestation des routines discursives et normes d’écriture, lesquelles se matérialisent par l’emploi de segments répétés, collocations, motifs, etc. dans les textes et discours. De ce fait, l’identification des récurrences structurelles relevant des préconstruits génériques et des normes d’ordre textuel peut permettre de caractériser des pratiques discursives ritualisées et, par ce biais, de rendre compte de l’identité linguistique et culturelle des instances énonciatives qui les fondent.

3. Comment le rapport à la répétition caractérise-t-il le traducteur ?

La répétition est à plusieurs titres une figure centrale dans les études sur la traduction : tout d’abord, parce qu’elle fonde l’acte même de traduction ; ensuite, parce qu’il est rare, dans le cas de la traduction littéraire notamment (mais pas uniquement), qu’il n’existe qu’une seule traduction d’une œuvre : la retraduction est bien, elle aussi, un phénomène de répétition ; enfin, parce que la traduction de la répétition comme procédé stylistique soulève un certain nombre de questions telles que celle de la tolérance des langues vis-à-vis de la répétition ou encore celle du style en traduction pour n’en citer que deux. Dans son rapport à la répétition et sa façon d’appréhender la traduction, le traducteur fait émerger de lui une image particulière (que certains termes, comme “sourcier” et “cibliste” pour ne prendre qu’un exemple, peuvent permettre de qualifier) et nous donnent des indications sur son “horizon traductif” (Berman).

Ce sont toutes ces questions, non exhaustives, que nous invitons les participants à étudier lors de cette journée d’étude.

 

Comité scientifique

Sophie Anquetil (Université de Limoges)
Vivien Bessières (Université de Limoges)

Sophie Dufossé (Université de Limoges)

Juliette Elie-Deschamps (Université de Limoges)

Thomas Faye (Université de Limoges)

Sonia Fournet-Perot (Université de Limoges)

Cindy Lefebvre-Scodeller (Université de Limoges)

Vivien Lloveria (Université de Limoges)
Ramon Marti-Solano (Université de Limoges)

Cécile Tardy (Université de Limoges)

Modalités de soumission des propositions de communication

Les propositions de communication (durée : 20 minutes + 10 minutes de questions) sont à envoyer conjointement à sophie.anquetil@unilim.fr ; cindy.lefebvre-scodeller@unilim.fr

Une première page comportera les nom, affiliation, courriel, téléphone usuel, adresse postale de chaque auteur. Une deuxième page entièrement anonyme comportera le titre et un résumé de 500 mots (mise en page standard, format Word, PDF) ainsi qu’une bibliographie indicative. Les propositions feront l’objet d’une double évaluation anonyme.

Contact

sophie.anquetil@unilim.fr ; cindy.lefebvre-scodeller@unilim.fr

Langues de communication

Les langues de communication sont le français et l’anglais.

Publication des actes

La publication d’une sélection d’articles est prévue.

Calendrier

Date limite de soumission des propositions de communication : 28 février 2019

Notification d’acceptation : début avril 2019