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Décès de Pierre Oster

Décès de Pierre Oster

Publié le par Marc Escola (Source : Société des Lecteurs de Francis Ponge)

Pierre Oster (1933-2020), poète et éditeur, est mort le 22 octobre dernier.

Ses obsèques auront lieu lundi 02 novembre, à Paris. 

Voué à la célébration lyrique de notre monde, dans une dimension ontologique et sacrée, Pierre Oster a toujours affirmé sa confiance, et dans l'unité secrète de l'Univers ou du « Tout », et dans les pouvoirs du langage. Il n'a néanmoins jamais cessé de reprendre et de remanier ses textes, dans un souci de justesse au regard de la diversité et de la variété des choses, constituant ainsi l'écriture de la variation en une sorte d'art poétique.

Encouragé par Pierre Jean Jouve, puis par Jean Paulhan et Marcel Arland, Pierre Oster publie un Premier poème au Mercure de France en 1954, puis Quatre Quatrains gnomiques dans La Nouvelle Revue française. Son premier recueil, Le Champ de mai, paraît en 1955 chez Gallimard. Il reçoit alors le prix Félix-Fénéon, puis le prix Max-Jacob en 1958 pour Solitude de la lumière. Il est envoyé en Algérie pour deux années douloureuses, jusqu'en 1959, qu'il n'aimera guère évoquer.

En 1961, il rencontre Saint-John Perse grâce à Jean Paulhan. Il travaille pour l'éditeur Claude Tchou auprès de Pascal Pia et de Jean-Claude Zylberstein, puis pour Jean-Jacques Pauvert, et collabore, à la fin des années quatre-vingt aux éditions Le Robert (Dictionnaire des citations poétiques françaises). Par ailleurs, en 1975, il organise, avec Philippe Bonnefis, le premier colloque de Cerisy-la-Salle dédié à l'œuvre de Francis Ponge, en présence de celui-ci - colloque dont les Actes ont été réédités par Hermann en 2011. Denis Roche le fait entrer au comité de lecture du Seuil où il officiera jusqu'en 1995. 

Son oeuvre poétique est éditée, pour une grande part, par les éditions Gallimard et par les éditions Babel, mais aussi par Fata Morgana, par Qui Vive, par L'Alphée, etc. Après son mariage avec Angella Soussoueva, en 1971, il a parfois joint à son nom celui de sa femme.

Une anthologie paraît en 2000 chez Gallimard, Paysage du Tout 1951-2000, préfacée par Henri Mitterand, et vaut pour consécration. Le Grand Prix de l'Académie française lui est décerné en juin 2019.

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Lire sur l'hommage rendu à P. Oster sur le site de l'Institut du Tout-Monde…