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De l’absolu littéraire à la relégation

De l’absolu littéraire à la relégation

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Traversé par des fractures historiques fortes, le XIXe siècle a donné naissance à la littérature « considérée dans ses rapports avec les institutions sociales » (Madame de Staël). Lorsque émerge et se développe l’idée d’autonomisation de la littérature, dans la seconde moitié du siècle, comment cette dernière va-t-elle se situer face aux événements contemporains - Commune, affaire Dreyfus, Grande Guerre - , qui marquent la période et infléchissent l’histoire ? Ces quarante années témoignent à la fois de l’évolution du lien entre littérature et politique, et de la mise en place d’un nouveau système d’autonomisation de la littérature, dont il faut interroger l’évidence, fixée a posteriori dans le clivage (configuré après 1945) entre écriture engagée et écriture dégagée de l’histoire.

Contemporaine de la séparation des disciplines et de la naissance des sciences sociales, l’autonomie de la littérature est-elle affirmation de la puissance de la littérature, ou bien relégation de fait - ou encore oubli de ses alliances passées ?

Le colloque « De l’absolu littéraire à la relégation : le poète hors les murs. Littérature et politique » (tenu en 2011 à Montpellier, dans le cadre du projet ANR HIDIL) présente des analyses de ce moment de bascule où se substituent à l’union tranquille de la littérature et de l’histoire des modalités plus conflictuelles et des configurations nouvelles.