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Les périphéries urbaines

Les périphéries urbaines

Publié le par Marc Escola

La nouvelle collection "Le fond de l'air" des Colloques en ligne de Fabula accueille les échanges qui se sont tenus lors du 13e congrès des franco-romanistes à Vienne (sept. 2022), réunis par Constance Barbaresco, Sybila Guéneau, Matthias Kern sous le titre "Banlieues : figurations de l’espace populaire ? Les périphéries urbaines dans les représentations culturelles (XIXe–XXIe s.)". Le sommaire vient montrer comment la banlieue cristallise ainsi plusieurs facettes du "peuple" : banlieue verte – celle des champs, des bois et des bords de l’eau –, en s’emparant de pratiques récréatives des classes populaires parisiennes (de Kock, Maupassant, les frères Goncourt, Zola, Daudet); teinté de noir, de gris, de marron ou de rouge (Fourcaut), cet espace se met à incarner la marginalité, la précarité, la menace ou le crime (Céline, Marmouset, Queneau, Bove, Simenon). En France, la littérature policière – plus particulièrement le roman noir puis le mouvement du "néo-polar" – est la première à documenter la réalité sociale des grands ensembles de la banlieue parisienne dans le domaine de la fiction littéraire.

(Illustr. : Jean Gabin dans La Belle Équipe de Julien Duvivier, 1936)