Questions de société
Cours alternatifs (2): Paris 1, ENS-Ulm, Perpignan, Aix

Cours alternatifs (2): Paris 1, ENS-Ulm, Perpignan, Aix

Publié le par Bérenger Boulay

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[Voir aussi: Cours alternatifs et "hors les murs" (1) , Cours alternatifs ou hors les murs (3) (...) et  Cours alternatifs et hors les murs (7)]

Sur cette page:

- CALENDRIERDE L'UNIVERSITÉ PARIS 1 DU 16 AU 20 FEVRIER

Perpignan - Université critique et populaire (programme)

 - Journée d'action à l'ENS-Ulm mercredi 18 février

- Aix (article paru dans La Provence, 18/02/09)

- Quand les cours font le trottoir, par Véronique Soulé (blog "c'est classe!", 21/02/09)

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Perpignan - Université critique et populaire (programme)

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Pour une fac émancipatrice...

Dans le contexte de casse du monde universitaire, del'enseignement et du service public en général, l'Assemblée Généraleétudiante a décidé de mettre en place une université critique etpopulaire. Celle-ci se crée dans le but de réunir un maximumd'individus pour promouvoir des savoirs critiques tout en développantune alternative aux systèmes éducatifs traditionnels, une alternativetant sur la forme que sur les thèmes abordés. Cette initiative se veutune réalisation positive afin d'organiser la riposte en seréappropriant notre outil éducatif. Elle se déroulera du lundi 16 audimanche 21 février.

Conférences, débats, projections, tables rondes, ateliersAmphi 4 et salles F300 - Université de Perpignan

LUNDI

• 10h - Atelier Jonglage Association "l'air de rien'"

• 14h - Conférence : Accords Généraux sur le Commerce des Services (AGCS)Jean-Louis Olive (MCF en sociologie et membre du comité de mobilisation des personnels)

• 18h30 - Projection-débat : "Ni vieux Ni traîtres"Pierre Carles (1h40, 2004)

MARDI

• 13h - Table ronde : La convergence des luttes dansl'éducation Divers acteurs du monde de l'éducation (primaire,secondaire, supérieur, non enseignants, étudiants, lycéens…)

• 18h30 - Projection-débat : "L'Ile au fleur" de Jorge Furtado (12 min, 1989)"L'argent dette" de Paul Grignon (53 min, 2008 ?)

MERCREDI

• 10h - Table ronde : La Décroissance

• 15h - Conférence : La révolte des marins de Kronstadt Edward Sarboni (Enseignant et militant anarchiste)

• 18h30 - Projection-débat : Skinhead Attitude de Daniel Schweizer (90 min, 2003)

GRATUIT ! OUVERT A TOUS !

Université Critique et Populaire

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CALENDRIERDE L'UNIVERSITÉ PARIS 1

DU 16 AU 20 FEVRIER

Lundi 16 février :

10h :Atelier banderoles et autres projets artistiques, Centre Saint-Charles, salle61.

11h :Conférence de M. Switek (Europe 1), C. Aguiton (ATTAC), et P. Champagne (CSE), Médiaset Mouvements sociaux, Sorbonne, AmphiLefebvre.

11h30 :Débat Classements internationaux et comparaison animé par Chahira Boutayeb et Patrick Weil, Tolbiac, Amphi I.

12h :Les lundis de l'Histoire en Sorbonne (France Culture) : N. Offensdadt(Paris 1), Le Musée de l'histoire nationale,A. Nef (Paris 4),  Pourquoiétudier l'histoire du Moyen Âge ?,  C. Callard,  L'usage du faux en histoire, Sorbonne, Amphi Cauchy

13h : Atelier sérigraphie, Centre Saint-Charles,salle 150.

13h30 :Conférence de Christophe Ramaux, La faillite du libéralisme: quel sensdonner au retour de l'Etat ? Tolbiac, AmphiN.

14h :Atelier montage vidéo,  CentreSaint-Charles, salle 350.

15h :Rassemblement devant le Panthéon pour une lecture-marathon de la Princessede Clèves.

15h30 :Conférence de Federico Tarragoni, La réforme universitaire italienne ou la« rationalisation économique d'un bien public », Tolbiac, Amphi H.

16h30 :  Lecture bilingue de textes de Dante,Cellini, T. Campanella, Galilée, C. Beccaria, Vittorini, Pasolini, Calvino... (organisépar Paris 3). Place du Panthéon.

17h30 :La chorale « Chants de rage et de révolte » entonnera des chantstraditionnels italiens engagés (organisé par Paris 3). Place du Panthéon.

18h :Rassemblement devant la Sorbonne : « cacerolazos ».

Mardi 17 février : 

8h :Diffusion de tracts dans les gares par les Universités parisiennes.

8h30 : Débatautour du concept de « Maître ignorant » de Jacques Rancière, organisé par lesenseignants de sciences sociales de Paris 1, Tolbiac, Amphi K.

9h :Conférence d'Iveta Slavkova, Avant-gardes et Première Guerre Mondiale, Centre Saint-Charles.

10h :Atelier montage vidéo, CentreSaint-Charles, Salle 350.

10h30 :  Conférence de Michel Pigenet (professeurd'histoire), Les services publics

Tolbiac,Amphi H

10h30 :Assemblée Générale des Étudiants de l'UFR 04, Centre Saint-Charles.

11h :Assemblée Générale des Etudiants, Sorbonne

11h :Conférence de  Christophe Charle(professeur d'histoire contemporaine) : D'une réforme à l'autre : lesuniversités en France de 1896 à  2009 ou  pourquoi réformer l'université est-il si difficile àréformer en  France ?, Sorbonne, amphi Descartes.

11h : BernardGuerrien (maître de conférences, économie), La crise, Tolbiac, Amphi I

12h :Assemblée Générale des Personnels de Paris 1, Centre Panthéon, Amphi 2A.

13h30 :Assemblée Générale des Etudiants, Tolbiac.

14h :Projection – débat animé par Céline Scemama - Le Crime de Monsieur Lange, un film de Jean Renoir, Centre Saint-Charles,salle 432.

15h :"Université Ouverte" en histoire de l'art (Paris IV), Place duPanthéon. Au programme (provisoire), trois cours : Lutèce antique, Le Panthéon et les Grands Hommes, la rueSoufflot.

16h30 :Diffusion de tracts dans les gares

Mercredi 18 février :

9h :Conférence de Cécile Bargues, Dadaland : une introduction à Dada, Centre Saint-Charles.

10h :Atelier banderoles et autres projets artistiques, Centre Saint-Charles, salle61.

10h ;Conférence de Jean-Marie Monnier (professeur d'économie), La Révolution desréformes fiscales, Tolbiac, Amphi H.


11h : Assemblée Générale à  Tolbiac

11h30 :Débat organisé par les enseignants de sciences sociales, Tolbiac, Amphi K

12h :Atelier Banderole au 9e étage de Tolbiac

12h : Projectionsur le  thème « La Révolution enimages » autour du film La Marseillaise  de Renoir, Tolbiac, Amphi H.

14h :Débat Coordonné par Eric Vallet (maître de conférences en histoire), Etrejournaliste aujourd'hui, Tolbiac, Amphi I.

14h :Réunion de la commission chargée des DAEU à Tolbiac

14h :Atelier banderoles et performances animé par François Foronda, Tolbiac, 12eétage.

14h :Conférence de Frédéric Jiméno, Francisco de Goya et les problèmesd'attribution du Colosse (1812-1828),Centre Saint-Charles, salle 440.

14h :Conférence de E. Valleut, Le métier de journaliste, Tolbiac, Amphi K

15H30 :Conférence de Fanny Madeline (ATER, Histoire), L'histoire de Franceselon Nicolas Sarkozy, Tolbiac, Amphi I

17h :Conférence de D. Schneidermann (Arrêt sur Images) et E. Plénel, Les médiassont-ils aux mains des propriétaires ?Sorbonne, Amphi Gestion.

18h :Rassemblement devant la Sorbonne.

Jeudi 19 février :

9h :Conférence de Morad Montazami, Art et politique, Centre Saint-Charles, salle 250.

11h :Assemblée générale des enseignants et étudiants, Tolbiac, Amphi N

14h : Manifestation unitaire de l'enseignement supérieuret de la Recherche. Départ commun de Tolbiac vers 13h30.

Vendredi 20 février :

10h :Johan Popelard, Art et politique : L'Italie pendant l'entre-deux-guerres, Centre Saint-Charles, salle 110.

11h :Quatrième Coordination Nationale des Universités, Paris X-Nanterre, Amphi B2.

13h :Atelier sérigraphie, Centre Saint-Charles, salle 150.

14h : Conférence d'Inès Rotermund, Ledébat actuel sur les oeuvres d'art spoliées entre 1933-1945, Centre Saint-Charles.

18h :Rassemblement devant la Sorbonne

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Journée d'action à l'ENS-Ulm mercredi 18 février


11h: Cérémonie d'enterrement de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
dans la cour aux Ernest. Tenue de deuil exigée, arrivée entre 10h30 et 10h45 au plus tard. La presse est conviée.

14h - 17h: Cours alternatifs.
Interventions de Nadeije Laneyrie-Dagen ("Désire, désirs"), Frédérique
Fleck ("Des baisers !"), Nathalie Koble ("Tristan et Iseult contemporains,
désir et savoir") et Françoise Zamour ("L'enfant sauvage, humanisme et
savoir").

 17h: Table ronde autour de la notion d'autonomie.

Toutes les informations sur les actions à l'ENS -Ulm se trouvent sur le site Normale Sup' en lutte.

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Aix en Provence : un lâcher de neurones entre les platanes du cours Mirabeau (La Provence, 18 février 2009) 

Publié le mercredi 18 février 2009 à 10H22

 Les enseignants-chercheurs en grève donnaient leur cours hier en plein air

 Forcément, lorsqu'on est attablé aux 2G ou à la Belle Époque, lesconversations ne tournent pas souvent autour de la renaturation despaysages fluviaux depuis cent ans, la monarchie hispanique au XIXesiècle ou encore la traduction spécialisée italien-français. Mais toutechose a une fin.
Hier, passants et badauds en terrasse ont eudroit à une ribambelle de cours universitaires... donnés en direct surle cours Mirabeau, à grand renfort de tableaux bricolés, de sono, detracts, de cartes et autres affiches. La première salve a étédéclenchée vers 14h. "Qu'est-ce que la Méditerranée?", au piedd'un Roy René impassible et face à une quarantaine d'étudiants assissur les pavés, cela donne un tableau forcément décalé.
Les curieux affluent, butinent entre chaque groupe. Les géographes sont particulièrement engagés dans la danse."Nous avons considéré qu'il était de plus en plus difficile d'être dansnos murs: nos conditions matérielles sont déplorables, il suffit de sepromener à la fac de lettres pour s'en rendre compte", assèneBoris Gresillon, maître de conférences à l'Université de Provence.Entre des locaux pas folichons et une estrade en plein air, il n'yavait qu'un pas, qu'ils ont allègrement franchi. Dénonçant, bien sûr,leurs conditions de travail, mais également ce qui soude leur mouvementdepuis des semaines: le décret Pécresse et la réforme du statut desenseignants-chercheurs.
Trois vieilles dames sont assises sur lerebord de la fontaine, devisant à voix haute, le plus naturellement dumonde. L'orateur, en plein exposé sur l'impact volcanique sur lespaysages méditerranéens, semble un peu déconcerté. Pas toujours facilede se frayer une voix entre les bruits de foule et la circulationautomobile. Un peu plus loin, campée en face d'une banque, unehistorienne évoque, avec malice, "la barricade, symbole de la contestation à travers les siècles"."C'est génial, pour une fois l'université n'est pas cloisonnée. Donnerdes cours dehors, je pensais que ça allait être moins facile", sefélicite Florence Bancaud, professeur de littérature allemande quivient d'initier son parterre de vrais et faux étudiants à l'histoire del'art. "Ça attire du monde, cela montre aussi qu'on peut être sérieux même en grève", souligne Lucie Bounoua, étudiante en 3eannée d'arts plastiques. Qui ajoute, espiègle: "Ça nous permet aussi de voir d'autres cours."L'Université de Provence avait initialement prévu aujourd'huid'organiser une journée "portes ouvertes" à destination des lycéens.Annulée pour raison de grève. Hier, elle a fait mieux : transporter lascience au coeur de la ville.

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Quand les cours font le trottoir

par Véronique Soulé (blog "c'est classe!", 21/02/09)


Un journaliste, ça court toujours, ça passe d'unsujet à un autre, enchaîne interviews, reportages, confs de presse.Alors voilà: vendredi après-midi, fait exceptionnel, je n'avais rien àfaire. J'ai alors décidé de prendre le temps, de me poser un peu etd'aller suivre des cours dans tout Paris.

Le programme, envoyé par mail par Valérie Robert, l'infatigable chargée de Presse de SLU (Sauvons l'Université), est appétissant. J'ai raté le matin avec les matheux de Paris 6 et Paris 7 - j'avais une excuse: une conf de presse de Sud Etudiants. Et le cours alternatif-déjeuner de Paris 3 avec sandwiches et café. Mais il reste de quoi se nourrir intellectuellement jusqu'au soir.

. 15 heures 30, devant la statue de Montaigne, rue des Ecoles, juste en face de la grande entrée de la Sorbonne.

"... Et ne point trouver amer le venin de la servitude"... Les profs de Paris 3 viennent de commencer la lecture du "Discours sur la servitude volontaire" de La Boétie devant le buste de Montaigne.Un très beau texte que l'on relirait bien en entier si l'on avait letemps, bienvenu en ces temps de rébellion universitaire. Certains profsle disent avec le ton, d'autres sont un peu monocordes et alors ons'accroche.

Christine Baron, maître de conférences en littérature générale etcomparée à Paris 3, distribue des tracts aux passants - "Pourquoi lacommunauté universitaire est-elle en grève ?". Certains prennent,d'autres non et marmonnent des choses désagréables sur ces profs quin'en fichent pas une.

"Nous nous battons aussi contre les tendances défavorables auxsciences humaines, dit-elle, il y a Nicolas Sarkozy et La Princesse deClèves, on sent chez nos gouvernants de la haine, du mépris de laculture classique, un refus de financer les études de scienceshumaines. A la rentrée à Paris 3, nous avons 7 postes supprimés" dansces disciplines.

Les profs sont un peu déçus. Une quinzaine de personnes, étudiants,enseignants, curieux, écoutent. Moins qu'aux cours alternatifsprécédents. Peut-être que l'endroit n'est pas très bien choisi. Letrottoir est étroit. Des gens râlent parce qu'ils ne peuvent paspasser. A côté, on tombe dans le couloir de bus. Ou alors est-ce LaBoétie ? La Princesse de Clèves a déjà été lue dans plusieurs villes,et elle a fait un tabac.

. 16 heures 15, au début de l'avenue de l'Observatoire, tout près duJardin du Luxembourg, devant l'Ena (l'Ecole nationaled'administration). Comme on a voulu décentraliser les énarques, lesiège est à Strasbourg. Mais l'école a tout de même gardé des locauxparisiens.

Là, c'est du lourd, un vrai cours de socio, très politique, en priseavec le mouvement, dispensé par un enseignant de Paris 8. Le titre:"Les inégalités sociales dans l'enseignement supérieur", le sous-titre:"Une leçon pour Pécresse". On va même nous distribuer trois feuillesavec des tableaux statistiques du ministère de l'Education nationalepour suivre.

Une petite introduction avant de commencer pour les passants quis'étonnent. "Nous sommes contre le décret que Valérie Pécresse veutfaire passer, explique un prof, car l'enseignement y est présenté commeune punition pour l'enseignant-chercheur et les étudiants comme desboulets. Contre les masters enseignants (...). A Paris 8, nousdemandons aussi l'abrogation de la LRU (loi sur l'autonomie desuniversités, votée en août 2007)".

Charles Soulié, maître de conférences en sociologieà Paris 8 Vincennes-Saint Denis, explique d'abord pourquoi on estdevant l'Ena: "c'est devenu un des hauts lieux de la reproductionsociale, de la noblesse  d'Etat, qui va rejoindre ensuite lesétat-majors politiques de droite comme du PS, devenir des promoteurszélés des réformes néolibérales. Parmi les anciens de l'Ena, unecertaine Valérie Pécresse. On peut dire que l'Ena estune anthithèse de Vincennes qui accueille des étudiants salariés àplein temps, des enfants d'immigrés, un public coloré"...

Une vingtaine d'étudiants sont assis par terre. Certains prennentdes notes. Des profs transformés en hommes-sandwichs distribuent destracts pour gagner l'opinion. "Tout le monde voit bien la ligne"enfants d'enseignants" ?, demande le prof,  12,8% sortent du systèmescolaire avec un diplôme inférieur au bac ou sans diplôme, c'est sixfois plus pour les enfants d'ouvriers".

Il fait plutôt doux, autour de dix degrés. L'endroit est magnifique,avec les arbres centenaires du Luxembourg et le bâtiment del'Observatoire. Je serais bien restée encore un peu. Mais en tant querubricarde Educ, c'est un sujet que je connais. Et puis j'ai maintenantcours d'histoire géo.

. 17 heures 30, sur les marches de l'Opéra Bastille, sur la place du même nom. Bus, voitures, motos font un sacré bruit de fond. Les profs vont devoir parler fort.

J'ai de la chance, les cours ont du retard. Pas évident de trouverun coin tranquille sur l'escalier qui est occupé par la faunehabituelle, jeunes SDF, alcoolisés, iroquois, etc. Sixenseignants-chercheurs, des historiens et des géographesde Paris 7 en "grève active" depuis cinq semaines, vont se succéder.Dix minutes par personne, en théorie. Chacun enfile une chasuble jauneavec des slogans comme "Les universitaires en colère". Certains ontl'air un peu gêné. Pas l'habitude de s'exhiber.

Pendant que l'un fait cours, les autres distribuent des tracts pourexpliquer le mouvement au grand public. L'opinion semble partagée. "Ilsdemandent quoi ? de l'argent ?, grogne un passant, ils feraient mieuxd'aller voir dans d'autres pays comment ça se passe". "On est avec vousmais qu'est-ce que vous voulez ? Ils ont voté pour Sarkozy, ils l'ontmaintenant et voilà le résultat", confie une dame fataliste.

Annie Lacroix-Riz , spécialiste d'histoire contemporaine et de relations internationales, a choisi de parler aujourd'hui de la montée d'Hitler au pouvoir. "On entend parfois direque ce n'est pas le grand patronat qui a financé son ascensionfulgurante mais le petit patronat, les adhérents du parti nazi (...).C'est faux.Parmi ses soutiens les plus importants, à l'étranger, il y aHenry Fordqui est souvent présenté comme un patron social. Mais il ne l'était pasdu tout dans ses usines. En plus, il était un antisémite virulent. Ilpubliait "The international jew" où Hitler a même dit avoir trouvé desidées"...

Evelyne Cohen enchaîne. Sa spécialité, l'histoire de Paris. Elleexplore les contenus symboliques des lieux par où passent les grandesmanifestations.

Les historiennes sont passionnantes. Mais un peu longues. A 18heures, il commence à faire sérieusement humide. On se serre sur lesmarches. Pour les cours de géo, j'ai peur de prendre froid. Je croisque je vais sécher. D'autant que je dois repasser au journal pour lesrésultats de la coordination nationale des universités. 

"Vous ne voulez pas suivre des petits cours d'histoire ou de géo,pour voir ce que font les universitaires ? "... Annie Lacroix-Riz estinfatigable. Elle vient d'interpeler deux jeunes filles. "On n'est plusétudiantes, mais on est nostalgiques". "Alors si vous êtesnostalgiques, allez donc écouter un cours sur les marches". Ravies,elles s'exécutent. Et j'en profite pour m'éclipser.