Silvia Baron Supervielle ou le voyage d’écrire
Colloque organisé à l’occasion de la publication des deux ouvrages
En marge (Seuil, « Points ») et Le Regard inconnu (Gallimard)
Université de Toulon, les 19 et 20 octobre 2020
Salle FA. 605 (19 oct.) Bâtiment Pi • Campus de Toulon-Porte d’Italie
Salle W1. 115 (20 oct.) Bâtiment W1 • Campus de La Garde
Je suis devenue le voyage d’écrire. Un prolongement, qui assemble lire et aimer. - Silvia Baron Supervielle.
Née à Buenos Aires, de mère uruguayenne d’ascendance espagnole, disparue alors qu’elle avait deux ans, et de père argentin d’origine béarnaise, Silvia Baron Supervielle a été élevée par sa grand-mère paternelle, cousine germaine de Jules Supervielle. Elle écrit des nouvelles et des poèmes en espagnol. Elle arrive à Paris en 1961 et publie en français à partir de 1970. Elle commence dans Les Lettres nouvelles de Maurice Nadeau. Son premier recueil est intitulé La Distance de sable (1983). Elle est l’auteure d’une trentaine d’ouvrages (poèmes, romans, récits, essais), publiés chez José Corti, au Seuil ou chez Gallimard, dont le titre emblématique pourrait être Le Pays de l’écriture (2002). Elle a reçu le prix de la littérature francophone Jean Arp 2012 pour l’ensemble de son œuvre. En 2013, En marge (édition bilingue, Buenos Aires, Éd. Adriana Hidalgo) réunit pour la première fois sa production poétique. Elle a publié récemment La Douceur du miel (2015), Chant d’amour et de séparation (2017), Un autre loin (Prix Alain Bosquet, 2018) et Le Regard inconnu (2020). Elle a traduit en français plusieurs écrivains argentins (Silvina Ocampo, Borges, Julio Cortázar, Macedonio Fernández, Roberto Juarroz, Alejandra Pizarnik) et elle est la traductrice en espagnol de l’œuvre de Marguerite Yourcenar.
À l’occasion de la publication des deux ouvrages En marge (Seuil, « Points ») et Le Regard inconnu (Gallimard), ce colloque, en présence de l’auteure, propose l’exploration d’une œuvre dont la cohésion s’affirme toujours davantage. Une œuvre qui questionne la culture d’origine, interroge l’acte d’écrire et l’entre-deux-langues, l’espagnol légué et le français réinventé, une œuvre qui part des deux rives du Río de la Plata, Buenos Aires et Montevideo, pour rejoindre la Seine et déboucher sur un espace sans frontières, un paysage imaginaire, aux horizons illimités. Une œuvre d’érudition vécue, où les scènes de lectures voisinent avec les représentations picturales, une œuvre mystérieuse, qui s’inscrit entre les silences, dans le vide de la page noircie de signes. Une œuvre humaine bâtie sur l’absence, aux sources de la vie et de la mort.
Ce colloque se rattache aux travaux menés par l’équipe « Textes et livres » du laboratoire Babel, co-dirigé par Xavier Leroux et José Garcia-Romeu et il est dans le sillage des conférences grand public organisées par le laboratoire (la romancière et traductrice franco-argentine Laura Alcoba avait donné une conférence sur « Roman et mémoire : de l’oppression à l’exil », en 2018).
LUNDI 19 OCTOBRE 2020
8h30 Accueil des participant.e.s
9h Ouverture
Xavier LEROUX, Président de l’Université
Gilles LEYDIER, Directeur du laboratoire Babel José GARCIA-ROMEU, Directeur de l’UFR Lettres
9h15 Introduction
Martine SAGAERT, professeure émérite, littérature du XXe siècle, université de Toulon Silvia BARON SUPERVIELLE
Président de séance : André-Alain Morello
9h30 Espace intérieur, espace extérieur chez Silvia Baron Supervielle René de CECCATTY, écrivain, éditeur, critique, traducteur
10h L’arbre du souffle. Enquête sur les figures de la terre dans les poèmes de Silvia Baron Supervielle
Aline BERGÉ, maîtresse de conférences, littérature française et francophone, université Sorbonne nouvelle – Paris 3
10h30 Discussion Pause
Président de séance : Alain Mascarou
11h Écopoétique de L’Eau étrangère
María José SUEZA ESPEJO, professeure, université de Jaén
11h30 Le chant de la distance dans Un autre loin
Michel COLLOT, professeur émérite, littérature du XXe siècle, université Sorbonne nouvelle – Paris 3, poète
12h Discussion Déjeuner
Présidente de séance : Martine Sagaert
14h Expériences de l’autotraduction et de la traduction : dialogue entre Eduardo BERTI et Silvia BARON SUPERVIELLE
14h30 La poétique de l’entre-deux dans l’œuvre de Silvia Baron Supervielle: L’intertexte dissout l’espace et le temps pour construire la littérature
Axel GASQUET, professeur de littérature et civilisation hispano-américaine, université de Clermont-Auvergne
15h Discussion Pause
Président de séance : Michel Collot
15h30 Silvia Baron Supervielle en traduction : « l’amour ouvert »
Stavroula KATSIKI, maîtresse de conférences, sciences du langage, université Paris
VIII Vincennes – Saint-Denis
16h Présences et passages des langues dans l’œuvre de Silvia Baron Supervielle Julie CORSIN, professeure associée, université de Castilla-La-Mancha
16h30 Discussion
MARDI 20 OCTOBRE
9h Présentation
Martine SAGAERT, professeure émérite, littérature du XXe siècle, université de Toulon
9h15 Film de Claude et Léa NAMER sur Silvia BARON SUPERVIELLE 9h45 Discussion
Pause
Président de séance : René de Ceccatty
10h30 Le cheval et l’écriture du dieu
Martine SAGAERT, professeure émérite, littérature du XXe siècle, université de Toulon
11h Choses muettes, tacites images : La Distance de sable, 1983 Alain MASCAROU, critique, traducteur
11h30 Discussion Déjeuner
Présidente de séance : Aline Bergé
14h Silvia Baron Supervielle et Marguerite Yourcenar
André-Alain MORELLO, maître de conférences, littérature du XXe siècle, université de
Toulon
14h30 Scènes de lectures et d’écriture
Marie Odile GERMAIN, conservateur général honoraire, BNF, département des manuscrits
15h Discussion Pause
Président de séance : Axel Gasquet
16h La musique racontée dans les fictions de Silvia Baron Supervielle Juan Carlos MONDRAGÓN, écrivain, critique, traducteur
16h30 Le Regard inconnu
Silvia BARON SUPERVIELLE
Discussion et conclusion du colloque
17h30 - 19h
Silvia Baron Supervielle signera ses ouvrages à la librairie "Mille Paresses" au Pradet.