Édition
Nouvelle parution
C. de Villers, Correspondance. 1797-1815. La médiation faite œuvre (éd. M. Bernard & N. Brucker)

C. de Villers, Correspondance. 1797-1815. La médiation faite œuvre (éd. M. Bernard & N. Brucker)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Nicolas Brucker)

Charles de Villers, Correspondance. 1797-1815. La médiation faite œuvre.

Édition établie, annotée et commentée par Monique Bernard et Nicolas Brucker

Paris, Honoré Champion, "Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux", n° 112, 534 p.

Paru le 6 mai 2020 — ISBN 9782745352644 — Prix 55€

 

L’édition de cette correspondance se veut une contribution à l’étude de la circulation des idées dans l’Europe savante, plus particulièrement entre la France et l’Allemagne, au tournant des xviiie et xixe siècles. Depuis vingt ans les publications dans ce domaine se sont multipliées, mettant l’accent tantôt sur les phénomènes de transfert, tantôt sur les effets de réseau, tantôt sur les modalités médiatiques de la circulation des savoirs.

Si l’époque concentre tant l’attention des spécialistes, c’est qu’elle se trouve sur la ligne de partage entre une conception académique de l’échange culturel, exprimée dans l’idéal de la République des Lettres, ignorante des frontières étatiques et de la diversité linguistique, et une conception identitaire, fondée sur l’idée de nation et alimentée par les spectaculaires progrès des sciences historiques. Charles de Villers en est une parfaite illustration. Il adopta les pratiques qui avaient cours dans la communauté savante, jusqu’à devenir rapidement tête de réseau dans l’Allemagne du Nord. Correspondant de plusieurs académies, rédacteur pour des journaux savants, il se conforma aux usages, donna des extraits, des comptes rendus ou des articles dans la presse, concourut pour des prix, se plaça sous le patronage d’éminents savants, sollicita la protection des princes, fréquenta les cercles littéraires. Sa correspondance est le reflet d’une activité académique nourrie, qui le mit en rapport avec de nombreux hommes de lettres, professeurs et membres de sociétés savantes.

Aussi fut-il rapidement identifié du côté français comme un expert de la culture allemande. C’est à cette réputation qu’il dut la connaissance de Mme de Staël, et l’échange épistolaire qui s’engagea dès juin 1802. Sa trajectoire tendit vers l’intégration à la communauté savante : sa nomination à Göttingen, saint des saints de l’institution académique européenne, est indéniablement le point d’aboutissement d’un long processus d’acculturation.

Monique Bernard, docteur en littérature comparée, longtemps enseignante à l’université de Göttingen, a consacré sa thèse à Charles de Villers et a publié une biographie sur cet auteur.

Nicolas Brucker, professeur de littérature française du xviiie siècle à l’université de Lorraine, a organisé un colloque sur Charles de Villers, dont les actes ont été publiés chez Classiques Garnier.

 

Table des matières

Introduction générale

Repères biographiques

Repères bibliographiques

Principes d’édition

Première partie : Villers et le journalisme

     Lettres de/à Baudus

     Lettres de/à Millin

Lettres de Cramer

Lettres aux éditeurs de l’Allgemeine Literatur-Zeitung

Deuxième partie : Villers et la librairie

     Lettres de Collignon

     Lettre à Brockhaus

     Lettres à Perthes

     Lettres de/à Portalis

Troisième partie : Villers et l’action publique

     Lettres de/à Smidt

     Lettres de/à Tydeman

Répertoire biographique

Index des noms de personnes

Index des noms de lieux

Index des ouvrages