Édition
Nouvelle parution
Charles du Bos, Goethe (éd. J. Lacoste)

Charles du Bos, Goethe (éd. J. Lacoste)

Publié le par Marc Escola

ŒUVRES COMPLÈTES.

GOETHE

Présentation et établissement du texte par Jean Lacoste

DU BOS CHARLES

Champion,

460 p. — Date de publication 25/11/2019 — EAN 13 9782745351883

« Charles, Goethe, qu’est-il pour vous ? » À cette demande d’André Gide, Charles Du Bos, en 1923, n’avait su tout d’abord que répondre : « le plus beau de mes étrangers ». Mais le hasard des commémorations fit que le grand critique fut invité en 1932 à s’intéresser de plus près à l’oeuvre, et plus encore à la vie de Goethe à l’occasion du centenaire de la mort de ce dernier en 1832.

Le Goethe de Charles Du Bos, oeuvre posthume, mais publiée pour le bicentenaire de la naissance du poète (1749) dans l’ordre souhaité par Charles Du Bos, est sans doute l’un des meilleurs livres en français sur Goethe. Il constitue un incomparable exercice d’appropriation d’un auteur, en partant des documents incontestables que sont les œuvres et les lettres : il met en place, dans le style si particulier, si subtil, si délié, de Charles Du Bos, une intense confrontation qui peut seule rendre vraiment hommage à un écrivain tel que Goethe.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

Jean Lacoste né en 1950, normalien, agrégé de philosophie et docteur es études germaniques avec une thèse sur les écrits scientifiques de Goethe ; traducteur, notamment, de Walter Benjamin (Enfance berlinoise, éd. Maurice Nadeau ; Paris, capitale du XIXe siècle, éd. du Cerf ; Baudelaire, Payot), il a publié Goethe. La nostalgie de la lumière (Belin), une édition du Voyage en Italie aux éditions Bartillat, ainsi qu’un Faust complet avec Jacques Le Rider. Il a également publié le Journal de Vézelay. 1938-1944, de Romain Rolland aux éditions Bartillat.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Charles Du Bos lecteur de Goethe", par Jacques Le Rider (en ligne le 20 mai 2020)

Dans son Journal, Charles Du Bos, en 1923, rapporte ce dialogue : « Goethe, qu’est-il pour vous ? », lui demande Gide, et il répond : « Le plus beau de mes étrangers ». C’est en 1932, à l’occasion du centenaire de la mort de Goethe, qui permet aux Français d’invoquer le génie du classique de Weimar pour mieux exorciser la menaçante Allemagne du temps présent, que Charles Du Bos entreprend l’exploration du continent goethéen, parlant dans l’avertissement qui introduit son Goethe d’une « aventure psychologique régie par les deux rythmes d’une admiration allant jusqu’à l’amour et d’un refus qui, lui, n’est contrepesé que par mon toujours croissant souci de comprendre ». Il faut attendre 1949, l’année du deux-centième anniversaire de la naissance de l’auteur de Faust, pour que soit publié ce volume à titre posthume (au même moment que La sagesse de Goethe, de Marcel Drouin, préfacé par André Gide). Soixante-dix ans plus tard, le magnifique recueil d’essais sur Goethe de Charles Du Bos est restitué par les soins de Jean Lacoste, spécialiste reconnu de Goethe, mais aussi de Nietzsche, un auteur très présent dans ce livre.