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Mirbeau et les académiciens Goncourt / Octave Mirbeau et l’anarchisme (Cahiers Octave Mirbeau n° 29)

Mirbeau et les académiciens Goncourt / Octave Mirbeau et l’anarchisme (Cahiers Octave Mirbeau n° 29)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Samuel Lair)

Cahiers Octave Mirbeau n° 29, Classiques Garnier, 2022.

 

Mirbeau et les académiciens Goncourt

Tumultueux, conflictuels, passionnés, mais libres et sincères, les liens d’Octave Mirbeau avec ses confrères de la Société des Goncourt furent grandement marqués par le tempérament volcanique de l’écrivain. Les Cahiers Octave Mirbeau n°29 qui paraissent désormais dans la collection des Classiques Garnier, se proposent de revenir sur le dialogue qui s’instaura de Mirbeau aux académiciens Goncourt, en éclairant la complexité et la richesse de ce microcosme ; peinant à trouver sa place dans le champ littéraire des premières années du XXème siècle, attaquée de l’extérieur sur le terrain juridique, puis traversée par des dissensions intestines de nature politique autant qu’esthétique, l’académie Goncourt, loin de n’être qu’une entité abstraite, fut avant tout constituée d’hommes et de (rares) femmes. Des affinités personnelles eurent aussi pour conséquence de polariser le choix des candidats, voire des lauréats. De sa création en 1900 jusqu’à 1917, date de la mort de Mirbeau, ce dernier eut pour confrères Léon Daudet, J.-K. Huysmans, Jules Renard, Judith Gautier, les frères Rosny, Léon Hennique, Paul Margueritte, Gustave Geffroy, Élémir Bourges, Lucien Descaves, auxquels on peut joindre les noms de Jean Ajalbert, qui sera son successeur, de Pol Neveux et Henry Céard. Il s’agira d’évoquer ces figures diverses, souvent discrètes, toujours actives, dans leurs relations avec cet électeur libre que fut Octave Mirbeau.

Octave Mirbeau et l’anarchisme

On pose d’ordinaire pour acquise l’adhésion complète de Mirbeau à l’anarchisme fin-de-siècle. Mais à trop se satisfaire d’évidences, on  risque de se contenter de pétitions de principes. Or, la sensibilité libertaire est diverse, comme est multiple le visage de l’anarchisme, au-delà des constantes d’aspirations, de projets, de thématiques ou d’héritages assumés. L’engagement de Mirbeau lui-même n’en recouvre pas la totalité des composantes ; il  procède assurément de certaines de ses tendances, mais sa position, ou sa posture, est bien particulière. Les contributions pourront interroger sa compréhension du militantisme à partir de sa fréquentation de Félix Fénéon ou Jean Grave, les influences subies ou exercées sur des pédagogues comme Sébastien Faure, sa collaboration à la presse anarchiste, sa méfiance à l’égard de la propagande par le fait, l’approche de certains concepts comme ceux de hiérarchie, de pouvoir, de révolution, sa lecture des figures tutélaires que sont Kropotkine et Tolstoï, ou son absence auprès de certains théoriciens comme Élisée Reclus, de militantes comme Louise Michel. Un éclairage sur les conditions de l’émancipation, les thématiques de l’enfance ou du pacifisme, une réflexion sur la distinction entre anarchisme politique et anarchisme littéraire seront également les bienvenus.

Les propositions d'article sont à adresser à Samuel Lair, samuellair@sfr.fr, à la date indiquée.