Édition
Nouvelle parution
A. Curvers, Journal 1924-1961

A. Curvers, Journal 1924-1961

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Catherine Gravet)

 Alexis Curvers. Journal 1924-1961. Édition, notes et introduction de Catherine Gravet. Université Paul-Verlaine, Metz, Centre Écritures, coll. « Recherches en littératures » n° 3, 2010, 570 p.

  • ISBN : 978-2-917403-15-0
  • 26 euros 

« Vivre, c'est faire semblant de vivre… et vivre était tout mon talent. » Alexis Curvers, Journal, 19 avril et 9 mai 1940.

 Présentation de l'éditeur

Dès l'âge de quatorze ans, Alexis Curvers (Liège, 1906-1992) a choisi le métier d'écrire. Des encouragements lui viennent de sa grand-mère et de sa tante qui l'adulent, de certains de ses professeurs au collège, de ses frères et amis, mais surtout de sa future femme, Marie Delcourt (1891-1979), qui lui enseigne l'histoire de l'humanisme à l'Université de Liège. En 1929, le jeune homme lui confie une nouvelle, Essai romancé, qui paraîtra dans la revue Les Cahiers mosans, et elle le complimente : il est un « romancier-né ». C'est aussi l'avis de leur amie et mécène, Aline Mayrisch-de Saint-Hubert (1874-1947), la femme du fondateur de l'ARBED. Mais dix ans plus tard, la Luxembourgeoise écrit à Jean Schlumberger que le roman de Curvers, Printemps chez des ombres (Gallimard, 1939) lui paraît « long et fatigué, [écrit] avec application, par un “immense lecteur” de tous les auteurs de sa génération et de la nôtre ». Pour le « romancier-né », le succès n'arrivera qu'en 1957, avec Tempo di Roma, son chef-d'oeuvre (Robert Laffont). Trop de modèles écrasants (Stendhal, Proust, Gide…), trop de préoccupations stylistiques, trop de tâches quotidiennes et de dissipations, mais surtout la guerre comme éteignoir, ont nui à son épanouissement personnel et entravé son travail d'écrivain. Ses découragements, ses enthousiasmes, sa vie au jour le jour, c'est ce que Curvers écrit dans son journal… quand il n'est pas occupé ailleurs.

Tenir son journal durant 37 ans (1924-1961), de manière sporadique certes, exige une certaine constance. Comment le romancier liégeois s'y emploie-t-il ? Comment et pourquoi le (futur) romancier commence-t-il à écrire ? Quelle langue utilise-t-il ? Y trouve-t-on les qualités que les amoureux de Tempo di Roma sont tentés d'y chercher ? Quel est le rapport au temps qui s'installe, ou comment évolue-t-il ? Quelles fonctions attribue-t-il à ces écrits ? Quelle « intimité », quelles confidences s'autorise-t-il ? Est-il possible de construire une biographie à partir de ce journal ? La parution du journal intime d'Alexis Curvers permet de se pencher, par le biais du particulier, sur un genre littéraire très à la mode mais dont la diversité défie l'analyse et interdit la synthèse figée.

Catherine Gravet, chargée de cours à l'Université de Mons (Faculté de Traduction et d'Interprétation-École d'Interprètes internationaux), membre du centre de recherches Écritures de l'Université Paul Verlaine de Metz, a commencé à dépouiller les archives d'Alexis Curvers en 2002. Après avoir édité La vérité vous délivrera, récit jusqu'alors inconnu (Émile Van Balberghe Libraire, 2005), les Actes du colloque « Tempo di Roma » (Cahiers internationaux de symbolisme, 2008) et, avec Cornel Meder, la Correspondance d'Aline Mayrisch-de Saint-Hubert et de Marie Delcourt-Curvers (Amis de Colpach, 2009), elle propose, en 2010, le Journal de Curvers.

Prix: 26 euros. A commander sur le site de l'Université de Metz: http://www.univ-metz.fr/recherche/labos/ecritures/publi-rech-litterature/index.html