Antonin Artaud
Je ne suis pas Nanaky
Illustrations de Jean-Gilles Badaire.
Fata Morgana
2020 ‒ 32 pages ‒ 14 x 22 cm
Je ne suis pas Nanaky
Je ne suis sûr que d’une chose,
mes signes
où je me comprends
quand je ne comprends pas le cerveau que l’on a jeté sur moi
et qui veut m’obliger à m’expliquer des choses que je sais,
y en goûtant d’autres.
Dans sa famille Antonin Artaud était surnommé Nanaki, diminutif proche de celui attribué à sa grand-mère maternelle qui vivait à Smyrne, et à laquelle il était très attaché : Neneka. D’abord Antoine, puis Nanaki, puis Antonin et finalement Mômo : Artaud saute d’un nom à un autre et ces sauts violents l’expulsent hors des cadres, hors des convenances, hors de la langue même : ce texte, daté de septembre 1946, écrit à Paris, illustre ces cabrioles fiévreuses et marque le retour à la vie.
Voir le livre sur le site de l'éditeur…
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On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage :
"De quoi Artaud est-il le nom ?", par J.-C. Gavard Perret
Pourquoi Antonin Artaud revient-il à son nom « véritable » après s’être inventé des pseudonymes et des hétéronymes ?